Chapitre 11

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Lundi 8 Octobre 2h37

Je suis devant le miroir de ma salle de bain. Il reflète mon visage triste, fatigué et déçu. Mes yeux sont rouges, j'ai des grandes cernes et des larmes coulent toujours sur mon visage. Ça fait une semaine que je n'arrive plus à trouver le sommeil, parce que je n'ai plus les pensées claires. J'ai perdu le sourire depuis maintenant une semaine.

Corentin et moi nous parlons moins, beaucoup moins qu'au début.

Aria ne me parle plus.

Elle m'a abandonné comme mon père l'a fait.

Pourquoi est-ce qu'ils m'abandonnent tous ?

Mon père, n'a même pas voulu de sa propre fille, celui qui m'a créé, celui que je ne reverrai plus jamais. Il n'a pas voulu de moi alors qui pourrait vouloir de moi après tout.

Ma soit disant meilleure amie m'a elle aussi laché. Tout ça à cause d'un garçon que je n'ai jamais voulu aimer.

Je pose mon dos contre la porte et glisse le long de celle-ci, jusqu'à sentir le sol froid, glaçant de plus en plus mes jambes.

Pourquoi je suis née ? Pourquoi est-ce qu'il ont décidé de me créer alors que mon père ne voulait pas de moi ?

Je cherche des yeux dans le placard une lame de rasoir, ou tout autre objet tranchant.

Je ferai mieux de m'ouvrir les veines et d'en finir.

Je me regarde une nouvelle fois dans le miroir. Et pleure de nouveaux toutes les larmes de mon corps.

Mais qui suis-je? Et qu'est-ce que je cherche?

Des sanglots m'échappent.

Sérieusement qui suis-je pour avoir une idée aussi horrible ? Je suis plus forte que ça.

Je ne peux pas m'empêcher de pleurer.

Comment j'ai pu penser une seule seconde à me mutiler ? Des gens souffrent beaucoup plus que moi. J'ai à peine vécu ce qu'ils ont vécu. Je n'ai pas le droit de me plaindre de ma vie.

Non, je n'ai pas le droit !

Je me relève et retourne dans ma chambre.

Comment j'ai pu penser à ça ? Je ne me reconnais même plus.

Je m'étale sur mon lit tel un pingouin sur la banquise.
















Papa...



















Aria...



















Vous me manquez tellement...



















Mais vous m'avez aussi terriblement déçu.








Mes pleurs se calmèrent. Je m'endormis peu de temps après. Toujours sans sourire et sans joie.

Lendemain matin

Lorsque je me réveille, je vais dans la salle de bain pour voir les dégâts qu'ont causé la nuit sur mon visage. Mes cernes commencent à noircir. Mes yeux sont gonflés. Je passe un coup d'eau sur mon visage espérant que ça améliore mon état. Mes yeux sont déjà mieux. Je m'entraîne à faire le sourire le plus vrai que je peux mais je n'y arrive pas. Je ne suis pas prête à avoir espagnol avec Aria et techno avec Corentin et elle.

Deux filles, Un Gars [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant