Chapitre 17

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J'ai la vision troublée par les larmes. Mais ça ne m'empêche pas de me scarifier l'avant bras. Je ne vais pas profond parce que je ne connais pas la limite. Je ne vois rien. Rien n'apparaît sur ma peau. Je reprends la lame et appuie un peu plus fort à d'autre endroits. Une goutte de sang apparaît. Les autres cicatrices se mettent seulement à saigner maintenant. Ça fait un peu mal. Mais ça fait tellement de bien en même temps. Je ne ressens plus rien. Mes larmes s'arrêtent. Mes yeux restent focalisés sur mes plaies. J'ai juste mal où je viens de me couper. Je vois ce qui me fait souffrir.

Une promesse de plus envolée.

Je cache la lame et passe de l'eau pour enlever le sang sur mes bras. Je pars ensuite manger avant de partir me coucher. Mes cicatrices me piquent. Mais je me sens mieux, j'ai une vraie raison d'avoir mal. Tout ce dont j'ai envie c'est de recommencer. Demain sera une dure journée.

***

Je suis au collège. Alexandre, Alexia, Maeva et Corentin sont sur le banc. Ils sourient et discutent. Je les observe de loin. Je ne vois pas Aria. Je me retourne pour la chercher du regard.

Je me retrouve dans une sale blanche. Je suis seule. Une main se pose sur mon épaule. Je me retourne et découvre mon grand-père. Je veux le prendre dans mes bras, mais il s'éloigne de plus en plus, je cours jusqu'à lui, mais je me rends compte que je cours sur place. Je n'avance pas. Je ne bouge plus. Je le vois s'éloigner de plus en plus, il avance jusqu'à une lumière. La lumière s'envole rapidement et retourne dans le ciel étoilé, emportant mon grand-père avec lui.

Je baisse les yeux, je suis désormais allongé dans le jardin d'Alia à regarder les étoiles avec elle. Elle se lève et retrouve Corentin qu'elle prend dans ses bras. Ils se retournent et s'en vont loin. Je ne les vois plus.

Je me lève et je me retrouve chez moi dans le salon. Il y a un homme brun et une petite fille brune. Ils s'amusent ensemble. La petite fille, me ressemble étrangement. Je me rapproche et je me rends compte que c'est moi lorsque j'étais plus petite. Je regarde l'homme. C'est mon père. Il devient petit à petit transparent avec la moi d'il y a 10 ans dans ses bras. Je me précipite de regarder son visage mais il disparait avant que je puisse le voir.

Je me pousse un petit cri en m'asseyant précipitamment dans mon lit. Ma respiration est saccadée et de l'eau coulent sur mon visage. Ce n'était qu'un cauchemars. Mon avant bras me brûle à cause des cicatrices. Je me lève et je prends mon journal.

Ils étaient tellement important pour moi... Pourquoi ils m'ont abandonné ?

Papa, qu'est-ce que j'ai fais pour que tu veuilles même pas de ta propre fille ? Tu nous as laissé avec maman, mais tu m'as surtout laissé moi.

Aria, qu'est ce que j'ai fais pour que tu ne veuilles plus de moi comme amie? Je suis juste tombé amoureuse du mauvais garçon.

Les sentiments ne se contrôlent malheureusement pas...

Si seulement...

J'aurai choisi de ne pas être amoureuse, tout ça ne serait jamais arrivé...

Je vous aimais tellement...

Malgré que je ne vous le dise pas assez...

Aujourd'hui...

Vous êtes loin...

Et moi je ne suis plus rien...

Juste une fille qui pleure toutes les nuits...

Une fille faible, parce qu'elle s'est mutilée...

Une fille qui a perdu tout vrai sourire...

Une fille qui sourit faussement quand ça ne va pas...

Une mauvaise fille...

Mauvaise avec ses amis comme avec sa famille...

Une fille qui se déteste de plus en plus...

Une fille qui déteste voir les gens souffrir parce qu'elle sait ce que c'est qu'être triste...

Une fille qui ne sait pas quoi faire pour arrêter d'être elle...

Une fille qui a le cœur détruit en milliers de morceaux...

Une fille perdue dans ses pensées noires...

Une simple fille...

Rien d'extraordinaire...

Un grain de poussière dans ce vaste monde...

Ce monde où les gens sont tous hypocrites...

Où les gens mentent...

Où ils font de fausses promesses...

Aussi fausses que mon sourire...

Ce monde où son bonheur n'existe pas.

Je referme mon journal et je vais boire. Il est 7h32. Ma mère n'est pas encore levée et mon téléphone est sur la table basse en train de charger. Je le prends et je regarde mes notifications. J'ai un message

Alexandre :
Je pourrais pas te les prendre vu que je viendrais te chercher pour te ramener en cours

Je lui répondis :

Moi :
Stp, je suis pas là pour des raisons familiales.

Je reçu directement une réponse.

Alexandre :
Vraiment? Et c'est quoi tes raisons ?

Moi:
Mon grand-père est mort il y a deux jours, et aujourd'hui c'est son enterrement

Alexandre :
J'suis désolé

Moi:
T'inquiètes

Alexandre :
Appelle-moi si t'as besoin

Moi :
Ça va être dure vu que j'ai pas mon téléphone...

Alexandre :
Bah tu me parles avec quoi là ?

Moi :
Nan mais ma mère me l'a confisqué parce que le collège l'a appelé quand j'ai séché, mais là je l'ai pris en cachette pendant qu'elle dort.

Alexandre :
•Ah ok...

•Au pire passe me voir ce soir en rentrant si tu veux qu'on parle.

Moi :
Ouais, je sais pas...

Alexandre :
Sinon c'est moi qui passerait vers 19h

Moi :
Ok...

Il m'énerve quand il fait ça...

Moi :
Je te laisse je crois que ma mère se réveille

Alexandre :
Ok à ce soir

Je repose mon téléphone comme si de rien n'était, et je vais prendre mon petit déjeuner. Ma mère arriva quand j'étais en train de sortir les céréales.

-Bonjour, me dit ma mère.

-Bonjour, lui répondis-je.

-T'as bien dormi ?

Si pleurer avant de s'endormir et se réveiller à cause d'un cauchemar est une bonne nuit alors :

-Ouais, ça va.

-T'as une petite mine.

On se demande pourquoi...

-Ah bon ?

-Oui.

-Ah.

Le petit déjeuner se passa calmement, sans trop de discussion. Je partis me préparer. Je mis une robe noire à manche courte. Je mis une veste noire pour cacher ma souffrance. On prit la voiture et on arriva chez ma grand-mère. Elle me serra fort dans ses bras, je sentais déjà que j'étais triste.

Deux filles, Un Gars [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant