Ne jamais écouter les préjugés

Chapitre 9: Surprise

-Tu en es sûre ?

-Bien sûr que non. C'est une hypothèse. Mais elle est forte probable vu les symptômes que j'ai.

-Tu veux que je fasse quelque chose ? Me demanda mon frère.

-Tu peux aller à la pharmacie, s'il te plaît ? Il me faudrait un test de grossesse pour être sûr.

-J'y vais. Je reviens vite. Fais pas de connerie pendant mon absence.

-Ne t'inquiète pas, dis-je en rigolant un peu devant le côté protecteur de mon frère.

Comme vous aviez pu le deviner, j'avais un petit problème. Enfin, ça dépendait du point de vue de chacun. Moi j'étais contente mais le petit hic, c'était que je n'étais plus avec le père de mon peut-être futur enfant. Oui, j'avais de fortes chances d'être enceinte. Je flippais à mort parce que pour l'instant, si je gardais le bébé, j'allais être mère célibataire mais aussi parce qu'avec Ken, nous n'avions jamais parlé enfant. On voulait d'abord mettre notre carrière en avant. Donc là, j'avais une double chance que le grec le prenne mal. J'étais apeurée. Je n'avais jamais ressenti ça et croyez-moi, j'avais connu plein de situations stressantes avec Ken, mais à côté de ça, mon problème c'était ouah !! Mes soupçons étaient fondés car je n'avais plus mes règles, j'avais des nausées le matin parfois accompagnées de vomissements et surtout... j'avais mal à ma poitrine. Ne vous moquez pas de moi, c'est sérieux ! Tout ça avait commencé après mon intervention à la police de Saint Ouen. Sûrement dû au stress que j'avais eu, les symptômes s'étaient déclenchés naturellement.

-Je suis de retour ! Cria mon frère en entrant dans la pièce comme un fou, ce qui me fit sursauter. Le pharmacien m'a grave mal regardé. Je parie qu'il a cru que j'avais mis une fille enceinte.

-Mdr, rigolais-je avant de reprendre mon sérieux. Tu n'as pas intérêt à le faire. Tu es encore jeune !

-J'ai 22 ans, rétorqua-t-il. J'ai des potes qui en ont déjà.

-Tu finis tes études et encore, seulement après le doctorat.

-On croirait entendre maman, rigola-t-il doucement avant qu'un silence s'installe.

-Tu penses que je la déçois ?

-Quoi ?! Bien sûr que non. Elle serait même très fière de toi. Regarde où tu es arrivée. Tu es montée en grade au laboratoire, tu vas fonder une famille, t...

-Une famille, c'est un grand mot, le coupais-je ironiquement. Je suis techniquement plus avec Ken et encore, on ne connaît pas sa réaction.

-S'il s'avère que tu portes vraiment son enfant, il sera plus que ravi crois-moi. Allez, va faire le test ! Déclara-t-il en me poussant vers la salle de bain.

-J'y vais, j'y vais ! Pas besoin de me pousser, annonçais-je avant de m'enfermer dans la pièce et utiliser le test.

Les trois minutes d'attente étaient les plus longues de ma vie. J'étais sûre à 99,9% d'être enceinte. Je voulais juste l'être à 100%. Puis le résultat arriva. Le + mit fin à tous mes soupçons. Je portais mon enfant et celui de Ken. Une larme se mit à couler sur ma joue mais je l'essuyais rapidement. Tout se compliquait à partir de maintenant. Je devais le dire au grec. Il avait le droit de le savoir et jamais je ne pourrais lui cacher une information aussi importante que ça. Après une bonne inspiration et avoir jeté le test, je sortis de la pièce.

-Alors ?

-Tu vas être tonton.

-Yes ! Trop cool ! S'écria-t-il tout content. Félicitations sœurette.

-Merci le microbe.

Je me dirigeais vers la table basse du salon et pris mon téléphone. Après une semaine sans avoir parlé à Ken, je retournais dans la page des messages et tapais un : « Salut. Désolé de te déranger mais on pourrait se voir. On doit parler ». Moi qui pensais devoir attendre sa réponse comme à chaque fois, et bah je me trompais. Elle arriva presque tout de suite. « Salut princesse. Ouais pas de problème. Je suis au stud', ça te convient ? ». Je lui répondis un rapide « D'acc. Je suis là dans trente minutes », avant de me diriger vers ma chambre et de mettre une robe printanière bleu marine avec des motifs comme sur les bandanas, qui arrivait jusqu'aux genoux. Des sandalettes à talons, mon perfecto et des lunettes de soleil complétaient le tout.