Ne jamais écouter les préjugés

Chapitre 11: Alexis

-Salut Alexis. Ça va ? Demandais-je en lui faisant la bise.

-Niquel et toi ? Ton appel m'a paniqué.

-Mais non, t'inquiète. Et pourquoi il t'a inquiété ? J'ai le droit de t'appeler, non ?

-Bien sûr. Mais en temps normal, on n'a jamais le temps de se voir la semaine avec ton taff alors quand tu m'as proposé un café pour cet aprem, j'ai flippé.

Une serveuse arriva au même moment et nous demanda ce que nous voulions. Moi, je pris un chocolat au lait et Alexis un café bien noir, pour lui donner la pêche. Comme s'il ne l'avait pas en temps normal. Je vous jure, ce gars était une pile électrique. Il est H24 relié à un boîtier électrique.

-Et en plus, continua-t-il en reprenant la conversation, tu n'étais pas à la danse la semaine dernière donc je me suis posée des questions.

-Ouais, j'ai eu un empêchement et j'ai oublié de te prévenir. Désolé.

-T'inquiète. Du moment que tu vas bien, c'est ce qui compte pour moi.

-Je vais plus que bien, crois-moi ! Dis-je avec un énorme sourire.

-Toi, tu as le sourire d'une femme qui s'est réconciliée avec son homme, me trompe-je ?

-Ouais, ça va faire une semaine maintenant. C'était pas prévu qu'on se remette ensemble aussi rapidement. Mais... il me manquait et j'ai appris quelque chose.

La serveuse revint et déposa nos commandes devant nous avant de repartir rapidement pour s'occuper d'autres clients.

-Tu as appris quoi ? Demanda-t-il en prenant une gorgée de son café.

-Je suis enceinte, murmurais-je pour que personne ne nous entende.

Je ne voulais vraiment pas que les fans de mon copain l'apprenne. Du moins, pour le moment. Je voulais vraiment rester au calme pendant les premiers mois de grossesse car c'était à ce moment là, que ça devenait dangereux pour le bébé. Avec les risques de fausse couche due au stress et autres événements bouleversants. Et ça, je ne voulais pas.

-Quoi ? J'ai pas entendu Lis'.

-Approche-toi alors ! Parce que je vais pas le crier sur tous les toits !

-Ok, cries pas ! S'écria-t-il en se penchant vers moi. Alors, t'as quoi ?

-Je suis enceinte, murmurais-je à son oreille.

Il se remit droit comme un i avant de me regarder les yeux grands ouverts. Il ressemblait à un poisson comment il ouvrait et fermait sa bouche, surpris. Puis d'un coup, il se leva et prit dans mes bras avant de me faire tourner. Tous les regards étaient tournés vers nous mais Alexis s'en foutait complètement.

-Mais c'est super ! De combien de semaines ? Demanda-t-il en s'asseyant de nouveau.

-Je sais pas encore. Je dois aller voir le médecin. J'y vais ce week-end avec Ken.

-Et ta famille l'a pris comment ?

-Felipe était plus que ravi mais papa, ça a été autre chose. Il a passé un savon à Ken et je crois que je ne l'ai jamais vu aussi pâle de ma vie. Mais finalement, il l'a bien pris et il est pressé d'être grand-père.

C'est vrai que mon père n'y était pas allé de main morte avec Ken. Il l'avait engueulé pour notre petite séparation, parce qu'il m'avait blessé et parce qu'il m'avait mise enceinte. Certes, j'étais majeure et vaccinée. J'avais 26 ans, j'avais fait de grandes études, je travaillais, j'avais un bon salaire, ... Et moi aussi j'avais mon avis à donner dans cette histoire. Finalement, après de longues minutes de dialogue entre la famille, mon père avait pardonné à Ken et nous avait félicités. Il avait tout de même menacé Ken s'il ne prenait pas soin de nous à l'avenir. Et ne jamais douter de sa parole.

-C'est le principal, continua-t-il. Donc tu vas m'abandonner pendant neuf long mois ! Je vais avoir qui comme partenaire maintenant ?

-Peut-être pas. Tu te souviens Paty de la danse ? Quand elle était enceinte, elle a quand même continué la danse parce qu'elle avait une excellente grossesse. Ça sera peut-être mon cas aussi. Espérons ! J'aime trop la danse.

-Tu n'as pas intérêt à perdre les eaux pendant l'entraînement ! Blagua-t-il.

-Tu es con ! Ça va, j'ai encore le temps.

-Tu sais, ça va vite passer. Là, on est là nous deux à boire un café. Dans huit mois max, tu seras avec Ken et un mini-vous, qui ne va pas vous laisser dormir la nuit et qui va chambouler vos vies.

-Me dis pas ça ! Tu vas me stresser là !!

-Je dis pas ça pour te faire peur mais c'est vraiment ce qu'il t'attend. Pour l'instant, tu ne l'as peut-être pas encore réalisé, mais il a beau être petit maintenant, il va apporter d'énormes changements.

-Il a déjà commencé. L'appartement où on vit actuellement est trop petit. On est en train d'en chercher un nouveau.

-Rhaa !!! Ken et Lisa prennent leur rôle de parents au sérieux ! J'en ai les larmes qui coulent !

-T'es super con ! M'exclamais-je en lançant ma serviette sur lui.

-Je t'aime aussi ! Et vous avez commencé à parler noms pour le futur Samaras ?

-Déjà c'est pour le futur Gomez Samaras et non pas encore. C'est récent. On le sait depuis une semaine.

-Si c'est un gars, appelez-le Alexis comme moi. Tu verras plus tard, il va pécho de la femelle.

-Tu vois, juste pour ça, je l'appellerais pas comme ça.

-Je sais ! Ken Jr ?

-Oh mon Dieu non ! Direct ! J'aime pas quand les enfants sont appelés après leur père. On dirait que le père est tout puissant. Et même, Ken ne voudra pas.

Alors qu'on allait continuer la discussion, je reçus un SMS de Ken. On était attendus pour une visite pour un appartement dans le 5ème arrondissement. C'était le troisième appartement qu'on visitait mais nous n'avions toujours pas de coup de foudre.

-Je dois te laisser, annonçais-je en me levant de ma chaise. On a peut-être un futur appartement !

-D'acc. Tu m'envoies un message si c'est la perle rare. Et dis félicitations à Ken de ma part.

-Promis. Salut Alexis

Je pris mes affaires et sortis du café. Maintenant, il ne restait plus qu'à informer la famille de Ken. 

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