Une semaine était passée depuis la « pause ». J'avais repris le travail comme si de rien n'était, j'avais changé Cameron de groupe depuis sa « confession », j'habitais encore chez mon père à son plus grand plaisir (même mon frère, ça c'était un miracle) et je continuais la danse le samedi avec Alexis. Je crois que c'était un bon résumé de ma semaine. J'avais également eu des nouvelles de Ken. Il était venu deux fois chez mon père pour essayer de me parler mais mon paternel l'avait gentiment rembarré. Je n'étais toujours pas prête à le revoir. Et après les deux jours, il comprit car il me laissa tranquille. Il m'avait juste envoyé un message. « J'ai compris que tu avais besoin de temps. Je m'excuse encore une fois même si je sais que ce n'est pas assez. Tu me manques énormément. Je t'aime Princesse. Ken ».
Il me manquait terriblement, je n'allais pas vous mentir. Je pleurais tous les soirs avant de m'endormir, je rêvais de lui et quand je faisais un cauchemar, ne pas avoir Ken à mes côtés me blessait tellement. Je ne dirais pas que je suis en déprime mais partager la vie de quelqu'un pendant neuf ans et ne plus se voir du jour au lendemain, c'était triste. Heureusement que mon petit-frère Felipe me tenait compagnie et me divertissait en m'obligeant à sortir ou autre. J'adorais ces moments-là et il me redonnait le sourire. Ah, aussi, je ne vous avais pas dit. Ken m'avait fait une foulure au poignet à cause de son geste brusque. Ce n'était pas grave mais je devais éviter de le bouger pendant un certain temps. Heureusement que c'était la main droite et pas la gauche. Oui, j'étais gauchère mais je pouvais tout de même utiliser ma main droite en cas de problème.
-Alors le travail ? Demanda mon père.
-Comme un mercredi aurais-je tendance à dire. Et vous ?
-Comme d'habitude. J'enseigne à des étudiants.
-J'ai passé un partiel. C'était au calme, répondit mon petit-frère avachi sur le canapé.
Je rigolais avant de leur dire que j'allais dans la chambre faire une légère sieste avant de manger. J'étais crevée en ce moment comme pas possible. Le travail, en plus de la dispute était un cocktail explosif. Moi qui avais l'habitude de vivre une vie banale, c'était épuisant. Je me jetais dans le lit et commençais à me reposer. Au moment où j'allais m'endormir, mon téléphone sonna ce qui me fit sursauter. Je regardais qui essayait de m'appeler mais c'était un numéro inconnu.
-Oui allô ? Dis-je après avoir baillé.
-Mlle Gomez ? Je suis l'officier Fabien de la police de Saint Ouen.
-Oui c'est moi. Je peux vous aider.
-Vous serait-il possible de venir au poste ?
-Bien sûr. Puis-je savoir pourquoi ?
-On vous expliquera tout une fois arrivée.
-Très bien. Je pars de chez moi. Je suis là d'ici trente minutes, quarante maximum.
-D'accord. A tout à l'heure alors.
Puis l'officier de police raccrocha. Je me levais rapidement, enfilais ma veste en jean et pris à nouveau mon sac. Je sortis brusquement de ma chambre sous les regards interrogateurs de ma famille.
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Ne jamais écouter les préjugés
No FicciónRésumé : Lisa et Ken sont en couple depuis neuf longues années. Ils se sont rencontrés au lycée et ne se sont plus jamais quittés. Elle est scientifique et travaille dans un grand laboratoire sur Paris. Lui est rappeur amateur et fait partie de l'En...