7. Dame un beso

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Musique en medias➡️Unconditionnal/Kehlani

Pour celles qui lisent NGDB j'peux pas poster pour l'instant par peur de tout bâcler. Je suis actuellement en Espagne, je rentre en France🤗

« Donne moi un baiser »

Elle est sortie de l'avion furieuse, elle ne m'a pas adressé la parole depuis que nous sommes arrivés dans ma résidence et elle s'est enfermée dans l'une des chambres à l'étage.

Je suis con de parler comme ça à cette femme, elle se fait battre et moi je l'accable de reproches mais que voulez-vous ? J'ai raison. Au lieu de rester seule et silencieuse, elle devrait lever la tête, en parler ou lui donner un bon coup dans les boules.
La méthode Estrella Dolores : rapide et efficace.

J'ai tenté de lui parler mais j'en ai eu marre de recevoir des vents alors maintenant j'attends tout simplement qu'elle se calme. Et dans quelques minutes, elle ne va pas tarder à vider son sac.

Je décide alors de me servir un verre de scotch et de m'emparer de mon téléphone afin de consulter mes messages.

Etrella:
Cabron ! Tu pourrais répondre tout de même !

Charmante cette gamine.

José :
Boss, votre soeur n'arrête pas de m'appeler. Avec tout le respect que j'ai pour vous, elle me gonfle.

Il est vraiment marrant ce José. Alors José...c'est le symbole même de la loyauté, son père et mon père étaient amis, inséparables. José et son père ont su m'épauler après la mort de mon père, ainsi que Carter bien évidemment. J'ai décidé d'embaucher ce Colombien dans l'espoir qu'il m'assiste dans ma tache de trafiquant. Il s'en sort à merveille. Respectueux, serviable, obéissant mais également severe, dur, intimidant envers certains. Il ferait un excellent chef.

-Bon. J'en ai marre. Alors oui, mon copain a déjà levé la main sur moi, mais qui êtes vous pour me juger ? S'énerve la jolie blonde qui a enfin décidé de descendre de sa tour. Vous ne me connaissez pas, alors arrêtez de croire que je suis en sucre. Je peux vous faire mal si j'ai envie et-

-Mais je vous en prie, la coupais-je en m'approchant davantage et en lui tendant ma joue.

Prise de court, elle reste paralysée devant loi, la bouche entrouverte. Elle parle beaucoup mais agit peu. Voyant qu'elle ne fait toujours rien, je m'approche encore, jusqu'à que son corps soit emprisonné entre mon torse et le mur derrière elle. Elle parait minuscule, je pourrais la briser si je voulais.

-Je suis désolé, soufflais-je avec toute la sincérité du monde. Je n'aurais pas du vous parler ainsi. Depuis la mort de mon père, je fais tout pour veiller sur ma mère et ma soeur, dans mon quartier, je cognais les mecs qui s'en prenait à de pauvres femmes. J'ai toujours ressenti, au fond de moi, le besoin de protéger les plus faibles. Alors savoir qu'un minable lève la main sur vous me rend fou.

Je m'empare délicatement de sa main avant d'y déposer un léger baiser dessus, sans la quitter des yeux. J'en dépose un autre sur sa joue, puis un autre sur son front.

Mais sans que je m'y attende, elle me prend dans ses bras tout en se mettant sur la pointe des pieds pour essayer d'être à ma hauteur en vain. Je pose mes mains autour d'elle puis la fait tourner avant de la déposer à terre.

Elle arbore désormais un beau sourire qui me hantera cette nuit j'en suis sur.

Bordel, qu'est-ce qu'elle m'a fait ? J'suis pas comme ça d'habitude. Je suis redevenu un puceau qui fait pitié hein ? Soyez honnête, je sais que vous le pensez.
Rendez-vous dans le parking, à minuit, j'vais vous régler votre compte.

-On fait quoi aujourd'hui ? Demande-t-elle d'une petite voix tout en souriant.

Putain...son sourire...je pourrais faire n'importe quoi pour elle puisqu'elle me charme à chaque fois qu'elle sourit.
Ça y est, elle m'a drogué à l'aide de son livre, j'en suis sur.

-La fête foraine ça vous dit ? Lui propose-je avec un léger sourire en coin alors que son visage s'illumine et qu'elle secoue frénétiquement la tête de haut en bas.

****
-Ou alors on pourrait essayer cette attraction ? Lui demandais-je tout en marchant.

Voyant qu'elle ne répond pas, je lui jète un coup d'œil mais elle est visiblement hypnotisée par une peluche avec une corne sur la tête.
Une...comment ça s'appelle déjà...ah oui, une merde rose pour enfant.
Mais apparement elle aimerait bien l'avoir. Voyant qu'elle n'ose pas me la réclamer, je me dirige vers le stand de tir et éclate les ballons un par un afin d'obtenir le lot en question.

Facile.

Mais lorsque je le réclame au forain, il m'informe qu'il a déjà été gagné par...Brooklyn !? Mais...non. C'est moi qui aurait du l'emporter afin de la lui offrir. J'ai envie de tirer sur le forain tiens.
Remarquant ma mine déconfite, la belle blonde me tend sa peluche avec un air désolé.

-Je ne savais pas que vous la vouliez, tenez.

Elle se fout de moi ? Elle pense que je la voulait vraiment ? Afin de jouer avec à la dinette peut-être ? Reste calme Santino, c'est inutile de s'énerver.

-Mais non Brooklyn, vous ne comprenez rien. C'est pour vous l'offrir que je voulais la gagner, avouais-je dépité mais avec tout de même un petit sourire, amusé qu'elle puisse croire que je voulais de ce cheval à corne.

Sans crier gare, elle dépose un baiser sur ma joue avant de me remercier. Finalement, je lui offre l'ourson violet juste à ma droite. Ce qui la réjouit également.

Une main plutôt forte attrape mon bras ainsi que celui de Brooklyn, une femme nous tire vers son stand tout en criant :

-Approchez ! Approchez ! Venez tester mon stand pour amoureux : le test de compatibilité ! S'exclame-t-elle toute joyeuse.

-Nous-Nous ne sommes pas en couple, bégaye la jolie blonde toute gênée.

-Pas encore, ajoutais-je avec un sourire taquin.

Le jeu est simple : je dois poser ma main sur celle de Brooklyn qui est elle-même posée sur une plateforme. Dix secondes plus tard, notre taux de compatibilité s'affichera sur l'écran devant nous. Je ne le ferais pas. C'est idiot.

-C'est complètement débile, c'est pas une stupide machine qui va me dire si elle et moi sommes compatible, ralais-je en balayant les lieux du regard.

-Est-ce que le latin Lover aurait peur ? Demande la grosse femme en souriant.

Ses paroles m'ont irrité, je ne connais pas la peur. J'attrape subitement la main de Brooklyn et la pose sur ladite plateforme avant de poser la mienne par dessus. Dix secondes plus tard, le score s'affiche :

89%.

Un sourire fier sur les lèvres, je regarde la grosse femme méchamment alors qu'elle secoue les billets que je lui ai donné afin de participer au jeu. D'un côté elle a gagné c'est vrai. Brooklyn quand a elle est rouge de gêne. Elle tire sur la manche de ma veste en me demandant si nous pouvions enfin rentrer, ce que j'accepte.

****
Une fois arrivé à la maison, je retire ma veste et la pose sur le canapé avant de m'affaler sur ce dernier et de consulter mon téléphone.
Il faut vraiment que je pense à appeler Estrella, José et Mama.

Brooklyn se poste devant moi ce qui me fait relever la tete vers elle, elle porte dans ses bras les deux peluches de la fête foraine et arbore un magnifique sourire plein de joie.

-Je vous remercie Felipe, j'ai passé une excellente journée en votre compagnie, m'avoue-t-elle avant de légèrement se pencher afin de déposer un baiser sur ma joue.

Après qu'elle soit montée à l'étage, je reste bloqué sur place, les yeux ronds et une main sur la joue qu'elle a embrassé.

Santino DoloresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant