Santino Dolores

12. Un nombre

Musique en medias➡️all day and night/madison beer

« Un nom »

Brooklyn PDV

Je me lève doucement, il fait encore nuit. La pleine lune éclaire ma chambre. Il fait bon. . Et un bras me retient fermement par la taille.

UN BRAS ME RETIENT FERMEMENT PAR LA TAILLE !!?

Pas de panique. Ce n'est que Felipe. Je suis juste mal à l'aise c'est tout. J'essaie de faire le moins de mouvement brusque possible et tente de me libérer de son emprise. Je bouge mon bras, puis ma jambe et retire délicatement sa main de sur moi. Je m'extirpe doucement de mon lit et me dirige vers la salle de bain. Mission accomplie. Et qu'est-ce que je fais maintenant ?

Non, non La question maintenant est : pourquoi est-il dans mon lit ? Avons-nous dormi ensemble ? Je ne me souvient plus. Je sais qu'hier soir après le diner nous avons regardé un film dans le salon mais c'est tout. J'ai du m'endormir dans ses bras comme une idiote.

Bon ok, pas la peine de paniquer, ce n'est que lui. Je vais retourner me coucher et faire comme si de rien n'était. Alors je sors de la salle de bain sans faire un bruit mais c'est inutile puisqu'il est déjà réveillé. Il passe sa main dans ses cheveux déjà en bataille, il balaye la chambre du regard avant de poser ses yeux sur moi.

-Je vais dans ma chambre. Bonne nuit, me lance-t-il avant de se lever.

Je m'apprête à faire quelque chose de stupide mais c'est plus fort que moi :

-Non reste s'il-te-plait.

Ça y est, c'est dit, c'est trop tard. J'ai trop peur toute seule ici dans cette grande chambre. Alors puisqu'il est là, autant en profiter.

Il me regarde un moment, tentant d'analyser ma phrase avant d'accepter avec un sourire sur le visage. Mais pas un sourire charmeur. Non. Un sourire bienveillant. Je retourne m'allonger près de lui, et sans que je ne m'y attende, il me tire vers lui pour me prendre dans ses bras.

Heureusement, il ne peut pas voir mon visage rongé par la gêne. Je dois être rouge comme une tomate. Mais malgré ça, je me sens bien, apaisée et protégée c'est pour cela que je ne le repousse pas.

Je n'arrive pas à dormir et pourtant je me sens bien dans ses bras. Je ne sais pas à quoi je suis en train de jouer mais je ne veux pas que ça change.

-T'arrives pas à dormir ? Me demande-t-il avec une voix rauque et endormie.

Mon dieu, sa voix est juste...hum on se calme.

J'hoche négativement la tête pour lui répondre. S'il entend ma voix, il se rendra compte de mon bouleversement.

-On a qu'à discuter jusqu'à qu'on retrouve le sommeil ? Me propose-t-il en se redressant.

-Comment t'es-tu retrouvé dans ma chambre ? Demandais-je en me redressant moi aussi pour être face à lui.

Il se gratte l'arrière du crâne avant de rire.

-Après que tu te sois endormie devant le film -qui était plutôt chiant je dois l'avouer- je t'ai porté pour te ramener dans ta chambre. Mais t'as attrapé mon bras et t'as pas voulu le relâcher. Alors je suis resté.

Je me sens tellement honteuse. Et ça à l'air de le faire rire. Alors je cache mon visage à l'aide de mes mains et il les retire délicatement afin de me montrer son beau sourire.

Il faut qu'il arrête de faire ça.
C'est quand même dingue. Au début, je pensais que c'était un coureur de jupon sans coeur, mais il m'a prouvé le contraire. Et j'ai peur de m'attacher à lui. Et j'appréhende notre retour à Sydney. Je verrais avec le temps, après tout, il nous reste encore quatre jours, alors autant en profiter.

-Ton amie, Anna, elle a déjà essayé de parler à ton copain ? Demande-t-il calmement.

-Une fois, mais ça a dérapé. Elle s'est mise à hurler, il a commencé à faire des grands gestes avec ses bras. J'ai eu peur qu'il la frappe, alors je les ai séparé et je fais en sorte qu'il ne se croise plus jamais.

Il fallait voir ça. Elle l'a traité de connard macho qui ne savait pas prendre soin de moi, il s'est approché dangereusement d'elle. Elle lui a dit « frappe petasse » et je me suis interposée.

-Cette fille, c'est un sacré spécimen mais elle tient à toi.

Je souris à cette phrase. Je suis consciente de ça, et je l'aime autant qu'elle m'aime. J'aurais du l'écouter dès le départ et me révolter la première fois qu'il a osé lever la main sur moi.

-Pourquoi être venu à Sydney ? Demandais-je pour changer de sujet.

Mais soudain, son visage devient plus dure, froid, énervé. J'aurais peut-être pas du.

-Les affaires. Après la mort de mon père, j'ai juré de reprendre les commandes de l'entreprise et de veiller sur ma famille. Alors je leur assure une vie prospère économiquement parlant, ma soeur reste auprès de ma mère et une fois que j'aurais fini ce que j'ai à faire ici, je retournerai les voir, m'explique-t-il en essayant de redevenir un peu plus calme.

J'ai l'impression d'avoir plombé l'ambiance avec cette question. Mais au moins j'en apprends plus sur lui. Il essaie de combler l'absence de son père, il est très protecteur envers sa soeur, et il aime sa mère plus que tout au monde.

-C'est vrai que ton père te laisse pas jurer ? Demande-t-il avec un air moqueur.

Sa question me provoque un petit rire, et hoche positivement la tête pour lui répondre.

-Donc t'as pas le droit de dire putain ? Merde ? Connard ? Fils de-

Je plaque ma main sur sa bouche tout en riant. Il est vraiment impossible ce gars. Mais il me fait rire.
Il se défait de mon emprise, plaque mes mains contre le matelas et se place au dessus de moi.

-Et tu dois l'appeler « père » ? La révérence aussi ? Continue-t-il alors que je ris encore.

-Mais arrête ! Mon père n'est pas roi non plus !

-Si tu le dis princesse, dit-il avant de me relâcher.

Notre échange est coupé par la sonnerie de mon téléphone qui affiche un nom qui me provoque des frissons. Et lorsque je vois les muscles de Felipe se contracter, je sais qu'il a lui aussi lu le nom en question.

Jason.

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Holà chicas.

Vous allez bien ?

Ca fait longtemps.

Je vous aime.

Shadow🥀