- Chapitre 8 -

615 28 10
                                    

   Le mois de décembre arrivait, et les élèves étaient de plus en plus excités à l'idée que les vacances approchaient. La plupart des étudiants rentraient chez eux pour les vacances de noël. Mais en attendant, il y avait encore des cours, et les septième année de Gryffondor en avaient un de sortilèges ce matin.

   En se levant, Lily fredonnait Do the hippogriff , qui lui restait en tête depuis hier. Ses camarades de dortoir s'étaient déjà rendues dans la grande salle pour prendre leur petit-déjeuner. Lily était de bonne humeur ce matin. La nuit dernière, elle n'avait pas arrêté de rêver du bal, où elle dansait avec un cavalier sans visage. Il fallait qu'elle invite quelqu'un. Elle n'allait pas y aller seule, quand même? Mais elle avait encore un mois, ce qui était largement suffisant.

   James, Sirius, Remus et Peter s'étaient levés en même temps. Peter n'était pas plus bavard, et Remus n'arrivait plus à reprendre contenance, ce qui était assez embêtant pour eux. James et Sirius, qu'on aurait cru les premiers à en trouver, n'avaient aucune cavalière.

On a encore un mois, marmonna Sirius. Un mois c'est largement suffisant.

   James n'arrêtait pas de penser à ce qu'il s'était passé la veille. Jamais Lily et lui n'avaient été aussi proche depuis qu'ils avaient onze ans. Et si elle acceptait de venir au bal avec lui? Mais elle ne venait pas au bal. Tout était trop beau pour être vrai.

   En arrivant dans la grande salle, pour le déjeuner, tous les élèves étaient de bonne humeur, ce qui mit les quatre amis eux même de bonne humeur. Comme à son habitude, Lily était assise seule, mais cette fois, quelqu'un lui parlait. C'était Jade. Les deux personnes les moins susceptibles de devenir amies discutaient ensemble. James n'en cru pas ses yeux. Si bien qu'il lança des regards alarmés à ses trois amis. Ils se dirigèrent vers leurs places habituelles et commencèrent à discuter du meilleur moyen de gagner le prochain match de Quidditch, en lançant des regards obliques vers les deux filles.

   Sirius passa devant Jade, et la regarda avec un sourire mystérieux. Jade lui rendit et ils se fixèrent pendant le moment où il passait devant elle. L'instant d'après, elle avait déjà déguerpi de la salle. « C'est un comme jouer au chat et à la souris avec cette fille » pensa Sirius. James fixait intensément Lily, qui ne cilla pas.

   Finalement, elle soupira bruyamment en levant les sourcils et replongea dans la contemplation de son assiette qui semblait particulièrement intéressante. C'était une des raison qui ont fait que James était tombé amoureux de Lily. Elle restait impassible dans n'importe quelle situation. C'est ce qui faisait la différence avec toutes les autres filles.

   En l'observant, James remarqua qu'elle avait un peu rougi. « Qu'est ce qui te prends, Lily? Maintenant tu rougis devant lui! Ok, il est beau, très beau même, mais c'est un parfait crétin. »

   Lily semblait furieuse contre elle même. Ou bien furieuse contre Pétunia. Ce matin, elle avait reçu un lettre où elle l'avait traitée de monstre, de tache, d'inutile, parce qu'elle avait soi-disant raconté à tout ses amis bizarre qu'elle avait envoyé une lettre au professeur Dumbledore qui demandait d'entrer à Poudlard. Elle lui avait même souhaité que son bal se passe mal, même qu'elle meure à cause d'un de ses sort, ce qui lui avait brisé le cœur. Cela semblait peu mais affectait la jeune fille plus que tout autre chose. La rouquine sentit les larmes lui monter dans les yeux et préféra s'enfuir au plus vite de cette salle.

J'ai fais quelque chose qu'il ne fallait pas? Demanda James, inquiet et perturbé.
Non, tu n'as absolument rien fait. Je ne sais pas ce qu'elle a... s'inquiéta a son tour Sirius. Va la voir.

   James ne se fit pas attendre. Il sortit à son tour sous le regard jaloux des filles qui aimeraient être à la place de la Gryffondor à la crinière de feu. Il allait dans des couloirs au hasard, mais sentait qu'il était dans la bonne direction. Il s'arrêta net quand il entendit des bruits de robes. Il la vit, assise au bord de la fenêtre, secouant les jambes dans le vide.

Marauder est un défi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant