Héritage

Le baiser

Après que les Diop soient parti. Le père questionna sa fille concernant son intérêt pour le fils de Adama Diop. Et Malia en parfaite rebelle répondit du tac au tac à son père.

- Père avec tout le respect que je te dois, je ne me vois pas me marié avec lui. Je ne le connais pas. J'ai envie de faire un mariage d'amour et ça ne sera pas avec lui.

Son père se leva énervé. Il se retourna vers Salima.

- T'entend ce qu'elle raconte ta fille? Un mariage d'amour! On s'est marié par amour nous? Tout ce sale caractère, elle l'a hérité de chez toi. Ton père a bien caché la marchandise avant de me la livrer.

Sa mère ne répondit pas. Malia avait envie de répondre à sa place. Elle lutta contre cet envie. Son père n'a jamais été violent physiquement avec sa mère mais les paroles peuvent être plus douloureux. Et sa mère en a baver depuis toutes ses années.

Fatou à côté, jubilait face aux reproches que faisait Moussa à Salima.

- Si je pu me permettre Moussa, si tu tiens tant à unir ta fille au fils d'Adama pour quoi tu ne lui propose pas Marie. Elle est respectueuse, et en plus beaucoup plus jolie.

Malia eut un petit pincement au cœur. Ethan était-il capable de prendre Marie à sa place? En quoi cela m'intéresserai? Se dit-elle. Fatou en voyant la mine désespérée de Malia rajouta

- En plus ma petite Marie est beaucoup plus mince. Et nous savons très bien que ces Toubab préfèrent les filles avec une taille mannequin.

Ce fut la goutte de trop pour Malia. C'est vrai que Marie était beaucoup plus belle et beaucoup plus mince mais Malia n'a jamais été jalouse d'elle. Enfin jusqu'ici.
Et en plus elle a tellement pas de personnalité la meuf. Que vaut un corps de déesse dans une coquille vide? Se rassura-t-elle.

Et puis stop. Elle allait pas se laisser rabaisser comme ça.

- Ok demander donc à Ethan si il veut de Marie. Il se doute bien que papa a d'autres filles et il a pas demander à épouser l'une des filles de papa mais il a demander à m'épouser MOI!

- C'est parce qu'il n'a pas encore vue Marie rétorqua Fatou.

- ÇA SUFFIT! Les interrompit son père. Malia c'est quoi ta décision?

Malia aimait contrarier sa belle-mère. Elle répondit sans hésiter avec un grand sourire vers sa belle-mère.

- Je vais réfléchir.

Malia était entrain d'aider sa mère à faire la cuisine quand Ethan leur rendit visite. Il avait enlever sa tenu en wax et portait un T-shirt blanc et un short bleu marine. Sa mère entra vite fait dans sa case pour les laisser parler. Ethan demanda à Malia de lui faire visiter le village et cette dernière trouva là un moyen de moyen de mettre en rage sa belle-mère Fatou. Le village était tellement petit que si Fatou ne les apercevait pas elle même, leur promenade allait arriver jusqu'aux oreilles de sa belle mère.

Satisfaite de son plan, elle demanda la permission de sa mère, qui accepta. Malia lui montra le dispensaire, la place publique et la maison du chef du village. Pendant qu'elle parlait, Ethan remarqua que son accent était moins prononcé que les autres. Il lui fit la remarque. Elle répondit :

           - j'ai fait l'école française depuis la classe de CP, quand je suis venu vivre chez vous.

Dans cette lancée, Ethan lança la question qui lui brûlé depuis un moment.

           - Et t'as quel âge?

          - J'ai 24 ans

Si jeune pensa Ethan. Ils s'arrêtèrent devant un arbre, Malia s'appuya dessus pour se reposer. Ils s'était éloigné du village. Tout autour, on pouvait observer les baobabs. Le paysage était magnifique.

          - Ça ne te dérange pas de te marier avec un homme plus vieux demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie.

Elle le regarda puis haussa un sourcil. Pourquoi plus vieux? Il a quel âge au juste?

           - J'ai pas encore accepté.

Ethan sourit. Elle avait de la répartie et il aimait ça. Il la regarda se débarrasser de son châle et s'éventer avec. Il faisait hyper chaud et sa robe manche longue n'arranger rien. Ethan pensa qu'elle aurait été beaucoup plus à l'aise avec une petite robe. Juste en l'imaginant avec, senti une chaleur qui n'avait rien à voir avec le soleil, monter en lui. 

Puis soudain il la vit fixer un point derrière lui, puis elle lui fit un sourire charmeur.

          - Prend moi la main murmura-t-elle tout en continua de sourire.

Ethan ne comprit pas tout de suite mais hypnotiser par son sourire il lui prit la main. Au premier contact, il senti comme une décharge électrique le parcourir. Il plongea son regard dans le sien, caressant sa main. Il baissa ces yeux sur ces lèvres charnues. Quel goût elles ont? Se demanda-t-il. Alors il fit un pas vers elle. A ce moment là, Malia soupira puis lança :

            - C'est bon elle est parti.

Ethan reprit ses esprit. 

            - De quoi tu parles? demanda Ethan

Malia haussa les épaules.

             - Ma belle-mère. Ça va pas lui plaire que tu m'ais tenu la main.

Ethan leva un sourcil, puis sourit
             - j'ai encore mieux pour l'énerver...
             - ah bon? Quoi donc?
Il se pencha vers elle. Malia reçu son souffle sur son visage. Avant même de comprendre ce qu'il était entrain de faire, Ethan captura ses lèvres.

Malia ouvrit grand les yeux. Elle ne s'y attendait pas. Elle garda les lèvres fermées puis elle sentit des mains prendre sa taille et senti un corps contre elle. Une pression se fit au niveau de ses lèvres tandis qu'elle sentit quelque chose de mou et mouillé les effleurer. C'était quoi ça? Sa langue? Pensa-t-elle. Étonnée, elle entrouvrit ses lèvres et sans crier gare, la chose mou s'y insinua dans sa bouche. Est-il entrain de me souiller avec sa bouche?
Malia ne fit rien pour le repousser, étonnée et curieuse des sensations qu'elle était entrain de ressentir. Elle observa Ethan, il avait les yeux fermés. Il continua d'explorer sa bouche et augmenta la pression de ses mains sur ses hanches. Malia senti une sensation bizarre dans son ventre. Bizarre mais agréable.  Puis il se détacha d'elle.

Malia sentait son souffle sur son visage. Il était tout près. Il la regardait le visage à côté du sien et le souffle court. Il la regardait comme si il cherchait une réponse, comme si il la questionnait du regard. Et pour une fois Malia n'avait rien à dire. Ce qu'elle venait de vivre lui a coupé la parole.