Katsuki x Reader : Amour artificiel.

Chapitre 17

Ochaco : Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ? Je suis un peu perdue là.

Le robot de Momo se poste derrière nous, pour nous empêcher de fuir vers la sortie.

Momo : Veuillez me suivre je vous pris.

Je me retourne, les dents serrées, et suis notre hôte avec les deux robumains et ma meilleure amie. La grande brune nous entraîne calmement vers le couloir et le longe pour s'arrêter devant une porte en bois. Elle nous fait face, un sourire paisible sur le visage, et déplie son bras en direction de la porte pour nous faire signe d'entrer dedans.

Momo : Pour (T/p) et Katsuki. Ochaco, Denki, vous, vous allez dans la pièce d'en face.

J'ouvre la porte lentement, allume la lumière et découvre avec suprise, une chambre. Un lit à deux places, la tête collée au milieu du mur de droite et est entouré par deux tables de nuit où se trouve une petite lampe sur chacune d'elles.

Momo : Je vous laisse dormir ici. Il y a beaucoup de bouchons sur la route, alors nous ne pourrons pas aller chez moi avant demain. Vous pouvez encore profiter de la soirée où rester dans la chambre si vous le souhaitez. Je viendrai vous chercher demain matin et je vous conduirai chez moi, où nous pourrons... discuter.

(T/p) : Katsuki et moi resterons dans la chambre. Est-ce que tu pourrais juste nous apporter à manger ? J'ai la dalle et Katsuki doit manger quelque chose.

Momo : J'avais bien remarqué qu'il était saoul. Ne t'inquiète pas, je vous apporterai le nécéssaire.

J'entre dans la chambre sans rien dire de plus et aide Katsuki à s'asseoir sur le lit, tout en douceur. J'entends la porte claquer, laissant la pièce pour le robumain et moi. Je m'assieds à côté du blond et lui caresse le dos. Il appuie ses coudes sur ses cuisses et maintient son visage avec ses mains. Voyant bien que la situation est compliquée, je décide de devenir plus douce avec lui. Je pose ma main sur sa cuisse et pose ma tête sur son épaule.

(T/p) : Tout va bien ?

Katsuki : Ouais ouais, j'ai pas besoin de ton aide.

Évidemment, devenir plus douce avec Katsuki s'annonce difficile.

(T/p) : Tu devrais t'allonger.

Katsuki : J'ai pas besoin de ton aide ! s'écrie le blond en me poussant pour que je ne le touche plus.

(T/p) : Katsuki, calme-toi s'il te plaît.

J'essaie de me lui caresser la tête pour l'apaiser mais il dégage ma main violemment et se lève brusquement.

Katsuki : J'AI PAS BESOIN DE TON AIDE ! QUAND EST-CE QUE TU VAS LE COMPRENDRE ?!

Je me lève à mon tour et m'apprête à répliquer, mais je me stoppe bien vite quand je vois que Katsuki tient à peine debout. Je me précipite vers lui quand je remarque qu'il commence à tomber, et l'aide à marcher jusqu'au lit. Je l'assois sur le matelas, face à la porte, et l'allonge. Je retire sa cravate et ses chaussures pour qu'il soit plus à l'aise, puis m'assois à mon tour sur le matelas, devant lui. Je pose ses affaires à terre et enlève mes talons hauts. Je croise mes doigts sur mes genoux, le dos voûté, la tête baissée, rongée par les remords.

(T/p) : Je suis désolée, Katsuki. J'ai merdé... je nous ai attiré plein de problèmes, je... j'aurais pu éviter tout ça. Je... je suis tellement désolée.

Mes émotions prennent le dessus sur mon corps et me font pleurer bruyamment, malgré mes efforts pour cacher le bruit de mes sanglots. Mes larmes tombent de mon visage déformé par la tristesse, pour s'écraser sur mes mains tremblantes. Je serre mes lèvres aussi fort que possible pour arrêter de pleurer, en vain.

J'entends Katsuki se redresser et le vois s'asseoir à côté de moi, en silence. Il glisse sa main jusqu'à ma nuque et la caresse avec son pouce, avant de m'attirer lentement vers lui. Il pose ma tête contre le creux de son cou et m'entoure avec ses bras musclés. Il soupire en me serrant plus fort contre lui.

Je vois bien qu'il est gêné par ce câlin, je vois bien qu'il n'aime pas ça. Et je sais que s'il est aussi crispé, c'est à cause de mon rapprochement avec Denki. Je m'accroche à sa chemise et profite de sa chaleur corporelle, autant que je le peux.

(T/p) : Désolée aussi... pour mon comportement. J'ai pas arrêté de te provoquer et de t'ignorer. Je t'ai mal parlé et je regrette. Mais... tes paroles m'avaient tellement...

Katsuki : C'est moi qui m'excuse, me coupe le blond, c'est sur moi que tu dois rejeter la faute. Je savais pas que j'aurais pu te vexer en disant ces choses à l'autre con. J'ai fait le gamin et je le regrette. J'suis un adulte maintenant, alors... il faut que j'arrête de faire des caprices. Je vais être plus mâture maintenant, (T/p).

Je me redresse et le regarde dans les yeux, tout en essuyant mes larmes.

(T/p) : Je ne te demande pas de changer Katsuki. Au fond, j'aime bien ton caractère, même s'il est chiant parfois, et... tu m'as déjà fait preuve de ta maturité. Je suppose que tu étais déjà sérieux avant mais... encore plus colérique ?

Katsuki : Ouais... je suppose je m'en souviens pas...

Je lui souris, mais perds ma joie bien vite, en me rappelant que nous sommes dans la merde. Dans la grosse grosse merde. Je passe mes bras autour du cou de Katsuki et l'étreins comme si c'est la dernière fois que je peux le faire. Il me caresse le dos doucement en me collant plus à lui.

(T/p) : Qu'est-ce qui va se passer, Katsuki ?

Katsuki : Je ne sais pas (T/p), mais je suis sûre que tout va bien se passer... rah... putain j'ai mal au crâne !

(T/p) : Momo va te donner des trucs pour dessaouler, patiente encore un peu.

Je me sépare légèrement du robumain et le regarde, les larmes aux yeux.

(T/p) : Avant qu'on se rende compte que ça va mal se passer, je voulais te demander quelque chose. Pour avoir la conscience tranquille.

Katsuki : Je t'écoute.

(T/p) : On fait la paix, Katchan ?

Le blond me sourit légèrement, les sourcils froncés et me caresse la joue.

Katchan : On fait la paix.