Chapitre 25 : être séparée de lui

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《Je ne veux pas vivre, je ne veux pas aimer ni être aimée ; je veux juste être à toi car avec toi, je vis, j'aime et je me sens aimée comme jamais.》 Lilith à Mael , Sweet Tears.

Il faisait chaud, il faisait doux. Ana se sentait comme chez elle : ses frères qui s'affairaient autour d'elles, l'odeur du chocolat chaud, les bras réconfortants du maman. Celle-ci respirait d'ailleurs dans son cou, la tenant fortement contre son coeur. Comme avant. Cependant, une chose tirallait son esprit : pourquoi son parfum avait-il changé ? Elle voulu se retourner mais cela lui coûta trop d'efforts, elle se résigna donc à faire ce mouvement, se contentant de demander :

ー Maman ?

La personne ressera son étreinte et lui fit un baiser sur la tempe, avant de replonger dans son cou. C'est alors que la rousse eut la merveilleuse mais logique idée d'ouvrir ses yeux. En même temps, elle rigolait de ne pas y avoir pensé plus tôt.
Lorsqu'elle les ouvrit, elle constata qu'elle était dans une chambre. Et comme on s'y attendait, c'était loin d'être la sienne. De sa position, elle ne pouvait voir qu'un côté de la pièce. Elle distinguait aisément une armoire en bois, des murs bleu roi, un ordinateur infernal, une table de nuit... Attendez un instant ! Ana dû remonter à l'objet qui avait attiré son attention. Après cela, elle dû chercher où elle l'avait vu pour la première fois... et tout lui revint en face.

ー Stephen !?

Toute fatigue avait désormais quitté son corps. Elle se retourna et lui sauta dans les bras pendant que l'incube gromelait dans ses bras.

ー Tu m'as manqué, Polochon !

ー Tes deux surnoms débiles dès que tu te réveilles ? Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu...

Sa maîtresse lui lança un regard malicieux où on pouvait aisément lire "really negga ?" et il se sentit obligé d'avouer :

ー Bon d'accord, c'est vrai que je ne suis pas le plus grand des chrétiens...

ー Stephen ! cria-t-elle en lui balançant un coup de coude dans la côte.

Bien qu'il ne ressentait aucunement la douleur infligée par les humains, il ressentait le double quand c'était sa maîtresse qui le faisait. Les joies du pacte...

ー Okay, okay ! dit-il en levant les mains en l'air. Je suis un diable de serviteur.

Elle fit la moue, le regardant sourire.

ー C'est un peu trop joliement tourné mais... j'accepte ! Pour tes surnoms déjà, je trouve que Stephen est mille fois mieux que "Pan" et tu n'avais qu'à ne pas te faire passer pour mon ami imaginaire. Tu acceptais bien Polochon avant, non ?

ー Tu rigoles ? Tu étais une gamine, c'était...

ー Et je suis maintenant ta maîtresse. Je peux faire ce que je veux de toi quand je veux, où je veux. Ça vaut bien mon âme, non ?

ー Hum... je pense que ça vaut surtout le coup que tu passes l'éternité avec moi.

Et il l'enlaça encore. Elle le lui rendit. Il se demanda comment il avait pu la laisser partir aussi loin de lui, sans pouvoir la voir ni l'appeler. C'était de la pure folie, une folie qu'il ne recommencerait plus jamais. Elle lui avait manqué, évidemment. Mais quel mâle, à plus forte raison démon, incube et prince à la fois, s'excuserait devant une humaine ? Il aimait Ana mais il ne fallait pas déconner non plus. Il respira encore une fois dans son cou : elle sentait Ana. Enfin, pas autant qu'avant mais en même temps, elle n'avait plus pris de vraie douche depuis Mathusalem. Pas étonnant vu l'état de leur logement.

ー Bon, maintenant que les retrouvailles sont finies, je peux savoir où je suis ? Enfin, je m'en doute mais j'aurais chaud dans ce cas, non ? Et puis, qu'est-ce qui s'est passé ?

Sweet Tears (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant