Chapitre 32 : Joyeux anniversaire

12 1 2
                                    


Mais Ana le repoussa. Elle le repoussa si brutalement qu'il alla se cogner contre le mur. Un autre humain y aurait mis aussi peu de force, il n'aurait même pas cligné des yeux. Mais c'était sa maîtresse et même une pichenette pouvait se révéler extrêmement douloureuse si elle voulait lui faire du mal.

ー Merde... souffla-t-il avant de s'écrier. Tu m'as fait mal !

Ana le fixait en lui intimant l'ordre de baisser son regard. Malgré le poids de l'ordre, il résistait. 

ー Je ne veux pas que tu cherches à me rassurer. Tu n'es qu'un manipulateur !

Quoi ?

Qu'est-ce qu'elle raconte ?

ー Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

ー Je ne veux vraiment pas briser ma promesse, commença Ana. Alors je veux que tu me répondes clairement la vérité. Okay ?

ー D'accord. 

Elle inspira un bon coup, s'assit sur le lit puis, commença. 

ー Quelle est ta relation avec Lilith ?

ー C'est ma soeur. Enfin... C'est la princesse des succubes donc, un peu comme ma soeur. On a grandi ensemble et tout.

ー Pourquoi cette réaction par rapport à son réveil ?

ー Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans le fait que je la considère comme ma soeur ? C'est normal que je me sois inquiété pour elle et que je sois désormais soulagé. 

ー Et qu'est-ce que je suis pour toi ? Pourquoi n'as-tu pas réagi comme ça toutes ces fois où j'ai failli y laisser la vie ? 

Pan ne répondit pas. Le silence recouvra la pièce. Le feu de jalousie brûlait toujours aussi fort dans le coeur d'Ana. C'était sûr, elle n'était rien pour lui, juste unr archange qu'il devait ranger de son côté. 

ー Réponds ! réclama-t-elle.

ー Je... je ne peux pas.

La jeune rousse se détestait tellement de laisser voir ses larmes qui coulaient. C'était donc vrai ? Elle n'était absolument rien pour lui ?

Pas son amie, sa maîtresse, son associée...

Rien ?

ー Ne me force pas à ouvrir tes pensées, Pan.

Pan. Il avait beau se plaindre des surnoms ridicules qu'elle lui avait attribués, il les aimait bien finalement. Il les préférait de loin à ce Pan, murmuré du coin de la bouche, comme s'il pouvait porter malheur.

ー Pas que je ne veuilles pas. Je ne peux pas. Tu es tout et rien pour moi, Ana. 

La demoiselle arqua un sourcil. Etait-elle censée prendre cela pour un compliment ? Sa phrase était un complet paradoxe !Elle se releva et débita :

ー Bon... je ne peux pas retourner à la maison ni avec les anges. Mais, cria-t-elle. J'aimerais bien que tu arrêtes de te foutre de moi ! 

Le démon, étant assis contre le mur, décida de se relever. Il leva la main. Des filets de vent se démelèrent de ses doigts et s'entrecroisèrent dans une direction centrifuge. Une seule et unique. S'alliant pour entourer un objet qu'Ana ne reconnu pas tout de suite, elle le soulevèrent et virent le porter à leur maître. 

ー Okay... génial ! Je te demande d'arrêter de te foutre de moi et tu m'ignores maintenant.

La belle rousse se trouvait assise, les pieds croisés sur le lit de l'incube. La mine boudeuse, main contre la joue. Elle l'observait ouvrir avec précaution, ce qu'elle identifiait désormais comme un coffre. Elle ne savait plus si elle s'ennuyait ou si elle éprouvait du dédain. Une chose était sûre, c'était plus que de la foutaise que de l'ignorer ainsi.

Sweet Tears (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant