Chapitre XIII : La Fuite

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     Archibald avait toujours su que tôt ou tard, la Techno-Université allait venir s'emparer des résultats de plusieurs années de recherche. C'est pour cela qu'il avait mis en place un plan de fuite pour mettre à l'abri ses expériences...

     Abraham avait sorti la voiture d'un coin poussiéreux du hangar et la plaça face à la grande porte en acier qui avait permi, auparavant, de faire sortir les premiers prototypes de dirigeables de la famille Dampfmann. C'était une Rolls Royce à la carrosserie rouillée que l'assistant avait dénichée dans un vielle entrepôt et qu'Archibald avait réparé rapidement. L'engin avaient le moteur apparent depuis qu'Abraham l'avait modifié à multiples reprises à la demande du scientifique. De plus, le véhicule comportait, à la place de la portière conducteur, une plaque de bronze avec des barreaux en guise de fenêtre. Les sièges de la banquette arrière avait été enlevés pour accueillir autant de matériel que possible ainsi que de quoi dresser un campement pour la nuit.

     La Machine ayant été détruite, Archibald emmena seulement les plans de son grand projet ainsi que ceux d'autres engins et dispositifs de sa facture. Avec l'aide de son assistant, le scientifique plaça le dénommé Sigmund sur un matelas dans le coffre du véhicule, l'homme était encore trop faible pour se mouvoir. Avant de partir, Archibald récupéra son carnet dans le bureau puis ordonna à son assistant de démarrer la voiture et disparu quelques minutes dans l'atelier. Lorsqu'il revint avec un petit réveil qu'il déposa sur le sol, Abraham ouvrit la porte principale. Archibald prit place dans le véhicule et dit à son assistant avec calme froid :

- Vous savez où aller.

- Affirmatif, répondit Abraham qui semblait plus sérieux que jamais.

Le jeune homme appuya sur l'accélérateur et la Rolls rugit d'un bruit sourd et s'élança dans les rues sombres de l'extra banlieue de Londonis.

Peu après avoir quitté l'imposant bâtiment en taule marron-rouge, Archibald regarda sa montre et commença à compter à rebours chaque seconde dans le plus grand calme :

- 5... 4... 3 ...

- Que comptez-vous donc, monsieur ? l'interrogea Abraham.

- 2... 1... continua Archibald sans répondre

Lorsque le scientifique atteignit zéro, il se retourna et vit ce à quoi il s'attendait : une explosion suivie d'un déluge de flammes en direction de Waterloo Street. Abraham, qui avait compris d'où venait ce chaos, ne se retourna pas.

     Archibald savait qu'ils n'allaient pas avoir plus d'une heure pour partir de Londonis. Mais si sont plan marchait comme prévu cela allait être bien suffisant.

- Arrête- toi là, dit Archibald à Abraham en lui montrant un petit café.

Abraham s'exécuta, le scientifique descendit de la voiture. En pénétrant dans le lieu éclairé d'une lumière orangée, Archibald annonça :

- Edward, j'ai besoin du téléphone.

- Il est dans la pièce à côté, fais comme chez toi, lui répondit l'homme à l'air distingué qui essuyait un verre derrière le comptoir.

Archibald entra dans la petite pièce sombre dans laquelle était disposé le téléphone. Il fit tourner à plusieurs reprises le cadran et attendit quelque secondes avant de s'exprimer doucement :

- Passez moi Bill, c'est urgent.

-...

- Oui c'est moi, Archibald, il est temps de ressortir cette bonne vielle "Hirondelle", j'arrive dans un quart d'heure. Dépêche-toi.

Il raccrocha le téléphone. En repassant devant le comptoir où s'affairait le barman, Archibald déposa quelques pièces et une enveloppe.

- Merci pour tout, annonça-t-il, voilà ce que je te devais.

- Ravis de faire affaire avec toi, Dampfmann, dit joyeusement le dénommé Edward en récupérant son dû.

Archibald revint à la voiture et la Rolls reprit sa course à travers les rues de l'extra banlieue.

- Tout est réglé, dit Archiblad.

     Après une dizaine de minutes, le véhicule sorti des rues sombres pour arriver au-dessous de ce qu'on appelait les Docks Noirs.

     Les docks de Londonis étaient d' immenses plateformes flottantes au dessus de la ville. A ces docks étaient amarrés divers engins aériens appartenant aussi bien aux grandes entreprises qu'à des particuliers. Elles étaient la propriété du gouvernement donc étaient sous protection policière. L'avantage des Docks Noirs était que leur existence était inconnu des force de l'ordre. Ils avaient été construits dans les épaisse fumées produites par les centaines d'usines de l'extra banlieue. Ces docks, contrairement aux Docks Impériaux qui pouvaient accueillir des centaine de bâtiments, comportait que quelque aéronefs dont celui d'Archibald : l'Hirondelle.

Abraham avança la voiture sur la plateforme montante qui permettait d'accéder aux Docks Noir. Archibald fit signe à un homme à l'air sombre posté près de l'ascenseur qui alla enclencher le levier qui actionnait les moteurs de l'engin. Tandis que la Rolls s'élevait lentement Archibald dit à Abraham :

- Une fois là-haut, laisse moi parler et surtout ne fait rien de stupide. Ces gars là ne rigolent pas.

- Bien monsieur, répondit Abraham qui commençait à taper nerveusement du pieds.

Après un moment passé dans la fumée, le véhicule arriva sur les Docks Noirs...

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 23, 2018 ⏰

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