Chapitre 9 (partie 2)

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Au bon sang ! Ses mains viennent de se poser fermement sur mon dos et descendent progressivement le long de mes riens. Mon dieu je suis devenue exactement comme ces filles que je critiquais il y a peu ! En même temps, tu es vraiment trop stupide Luna ! Tu t'attendais à ce que ça reste platonique ? Et puis quoi encore, une partie de belote ? Je suis définitivement trop bête ! J'y crois pas il vient d'empoigner mes fesses ! Cette fois c'est trop! Je ne le connais ni d'Adam ni d'Eve, comment peut-il se permettre de tels gestes ?

Posant mes deux mains à plat sur son torse, je le repousse fermement pour m'éloigner de lui. Il est stupéfait et reste pantois quelque instant, mais lorsque je tourne les talons pour récupérer ma veste et m'en aller à grandes enjambés, il retrouve toute sa vivacité et m'attrape fermement le poignet. S'il croit que je joue, ça ne m'amuse pas du tout ! Il faut dire qu'il commence même à me faire peur. Paniquée et quelque peu désespérée de me retrouver sur ce même torse que j'ai quitté quelques instants plus tôt, je jette un coup d'œil circulaire dans la salle. Il faut dire que tout le monde est bien trop occupé à danser ou à rire pour faire attention à la détresse qui doit se lire sur mon visage. Je tente de le repousser à nouveau en utilisant mes faibles forces mais il ne lâche pas l'affaire, et il est sacrément fort.

- Lâche-moi !

Il ne me répond pas, trop occupé à me mener au milieu de la piste.

- Lâche-moi bon sang ! ESPÈCE DE BRUTE !

Quelqu'un intervient enfin en m'attrapant par la taille. Je me retrouve plaquée contre un torse dur à la chaleur réconfortante. Je ne vois pas qui m'est venu en aide mais le blond qui me traînait le dévisage longuement, agacé qu'on lui retire son jouet des griffes.

- Va t'en.

Cette voix... Celle de Caleb. Pour une fois je me sens infiniment soulagée de sa présence. Il encercle fermement ma taille de ses bras, tendu comme un arc, et j'avoue que je m'y sens infiniment bien et en sécurité. Il semble près à bondir. Il a usé d'une voix calme et ferme, d'autant plus effrayante au vu de la situation. Son ton était celui d'un homme qui a l'habitude qu'on lui obéisse docilement. Le ton de ses homme puissants qu'on écoute et qui dirigent le monde. Mais le blond, sans doute plus stupide que courageux, répond.

- Je l'ai vu en premier mec, sois cool et rends la moi maintenant.

Il est définitivement trop con ! « Vu en premier » ? « Rends la moi » ? Mais il a cru que j'étais un objet ou quoi ? Comment ose t'il insinuer qu'il a tout droit sur ma personne ? Ce genre de macho qui se croit tout permit me révolte ! Ça fait longtemps que nous, les femmes, nous sommes indépendantes et que nous avons le droit de parole, merde ! Si j'avais su, je n'aurais jamais accepté de danser avec cet abruti. Je sens que Caleb va répondre pour moi mais c'est trop tard, le taureau est lâché.

- Tu as crû que j'étais un objet pauvre con ? Tu as de la chance qu'il me tienne parce qu'a l'heure qu'il est tu aurais pu dire adieu à ta descendance ! Les macho en rut dans ton genre devraient être castrés ! Si tu as l'entre-jambe en feux fais comme tout le monde, masturbe-toi mais vient pas faire chier les autres !

En fait, l'alcool n'est peu être pas tant descendu que ça... C'est vraiment moi qui viens de dire -ou plutôt de hurler- ça ? Moi, qui trouve ce genre de débordements oraux inutiles ? C'est officiel, j'arrête les séries et l'alcool au passage, ça déteint trop.

- Salope, dit-il en s'en allant, le regard mauvais.

C'est tout ? Pas de répliques, de menaces, de coups ? Je ne souhaitais pas une effusion de sang, mais ça m'étonne qu'un homme ai si peu d'orgueil et de répondant. Il était sans doute plus bourré que moi, ou il ne voulait peut-être pas se faire jeter du bar par les videurs... Oh et puis je m'en fiche ! Au moins, il est parti.

LunaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant