Étant une femme d'honneur et tenant toujours mes promesses, me voilà sur le toit comme convenu. J'ai longuement hésité avant de venir. Une autre folie était-elle raisonnable ? Non. Définitivement et absolument pas ! Mais encore une fois, je lui avais fait une promesses. Quand j'étais enfant, on m'avait fais tant de fausses promesses, qu'il était inconcevable pour moi de mentir. « Tu pourras bientôt sortir avec les autres enfant », « Tu vas guérir », « On va te trouver de nouveaux parents »... Des promesses qu'on me rabâchait chaque jour à l'orphelinat et auxquelles j'avais fini par croire. Des promesses auxquelles je m'étais désespérément accrochée dans l'innocence de ma jeunesse. Des promesses qui ont finies par m'anéantir...
Outre le fait que je lui ai donné ma parole, avec ce qu'il avait fait pour moi hier, je lui devais bien ça ! Bien sûr Luna, dis plutôt que tu avais très envies de le revoir ! Je hais cette conscience qui ne fait que me rappeler ce que j'essaie en vain d'ignorer. J'ai malheureusement envie de le revoir. Je suis si faible. Mais je n'arrive pas à me privé de la seule chose qui me fait du bien et me distrait de ma vie morose. Car oui, j'ai beau me dire tout ce que je veux, depuis que je fréquente Caleb, ma vie ne m'a jamais paru si fade que lorsque je ne le vois pas. Je suis vraiment bien avec lui. Quelles antithèses ! Je le fuis mais je le cherche, il m'insupporte mais je l'apprécie, il est dangereux mais il m'est bénéfique. Que dire de plus ? Mon état se définit parfaitement par cette simple petite phrase.
Patiemment, j'attends. Que faire d'autre ? Debout je me met sur le bord de l'immeuble et commence mon numéro de funambule. Mon ami le vide, ça fait une petite moment que je n'ai pas eu droit à un tête à tête en sa présence. Ça me manquait. Les sensations me manquaient. Souriant doucement, j'admire pensivement la grosse pomme. Les multiples buildings dessinent un horizons gris en dent de scie, des mâchoires de grand blanc prêtent à se refermer à n'importe quel moment sur les New-yorkais. Après tout, cette ville est bien connu pour être un quartier d'affaire impitoyable peuplé de requins. Ici, la loi du plus fort règne en maître, mange ou fais-toi manger. C'est tout de même dingue qu'au sein d'une même espèce nous soyons si divisés, la quête du pouvoir et de l'argent en sont la cause... Pitoyable.
Distraitement je regarde la lune, mon acolyte de toujours. Elle est la et m'offre son gros œil blanc de pleine lune. Cette astre blanc si beau si grand et emprunt de cette froideur solitaire qui lui est propre. C'est ce qui nous relie, notre solitude. Elle m'a toujours surveillée alors parfois, les simples regards que je lui offre lui murmurent « merci d'être toujours là, de ne jamais m'avoir laissé seule ». Il m'arrive parfois de songer que mon prénom n'est qu'une vaste blague de mauvais goût. Luna ou Lune en latin. Ironie du sort la plus totale. Toutefois, ce dernier me rappelle que je suis liée au satellite immaculé. Et telle la lune, je me couche quand le soleil se lève.
Perdu dans mes pensées, j'effectue un petit saut sur place. Rien de spectaculaire, juste le plaisir du risque et de ce qui en découle. Des frissons qui me parcourent l'échine, mon cœur battant à tout rompre, les jambes fébriles, le souffle court... Je n'ai jamais vraiment su pourquoi j'aimais autant ce genre de choses, je n'ai pu émettre que des hypothèses.
- Je vais finir par croire que vous aimez vous mettre en danger.
Pendant un instant, j'ai crû que mon cœur avait cessé de battre mais quand celui-ci s'est manifesté par des palpitations excitées, j'ai compris qu'il était toujours là. Il est arrivé.
- Et moi je vais finir par croire que vous adorez me surprendre.
Il sourit et s'approche toujours impeccablement sexy dans son costume. Aujourd'hui, celui qu'il porte est bleu nuit, une couleur qui lui va à ravir et qui amplifie son coté beau gosse musclé sexy et impressionnant. Qu'est-ce que je raconte moi ? Il s'avance lentement comme s'il cherchait à me rendre un peu plus nerveuse à chacun de ses pas.
VOUS LISEZ
Luna
RomanceUne jeune femme seule, triste, pâle aux cheveux blancs. C'est ce que les gens retiennent de moi lorsqu'ils me voient. Mais ils ne se sont jamais donné la peine de comprendre. En réalité, je suis malade et ceux depuis ma naissance. Cette maladie me p...