▸ Numinous│G-Dragon

chapitre trente.•°

Je me laissais tomber sur une chaise se trouvant à l'arrière du camion de surveillance, bien décidée à faire paraître mon mécontentement. Comment mes coéquipiers pouvaient-ils m'obliger à rester enfermée devant ces foutus ordinateurs alors que je serais bien plus efficace dehors ? C'était soi-disant pour ma sécurité, parce que le gang que nous devions mettre hors d'état de nuire faisait du trafic d'êtres humains. De jeunes filles pour être plus exacte. Je leur aurais bien cassé la gueule à ces connards moi. J'avoue que j'avais soupçonné G-Dragon d'avoir décidé ça pour se venger de mon attitude - plus que désagréable, on peut le dire - envers lui ces derniers jours, mais j'avais rapidement réfuté cette théorie pour la simple et bonne raison qu'il était bien trop professionnel pour laisser ses problèmes personnels interférer dans son travail.

Bom, l'informaticienne des 2NE1, se rapprocha de moi.

- Hey ma chérie, tu ne vas quand même pas rester toute seule dans un coin ! T.O.P te propose de conseiller les membres sur le terrain par oreillette, ça te dit ?

La gentillesse de la jeune femme me fit sentir honteuse de mon comportement puéril. J'acquiesçais et allais m'installer entre Seunghyun qui pianotait sur son clavier et Hyungwon, chargé de guider les Monsta X. Bom alluma alors tous les écrans tapissant le mur de la camionnette et rapprocha son oreillette de sa bouche.

- Ici Bom, tous en place. L'opération commence.

À travers les caméras, les membres des trois équipes se dispersèrent alors rapidement à travers les couloirs du bâtiment, toujours en groupe de trois. Bien sûr, le groupe de tête était composé des leaders : CL, Shownu et G-Dragon.

Hyungwon m'expliqua alors que la deuxième partie de la mission consisterait à sauver une dizaine de jeunes filles qui étaient retenues ici depuis des mois. Cette image horrible de souffrance qui se dessinait sur les visages des fillettes terrifiées me motiva de plus belle à me surpasser, outre le fait que je n'étais pas sur le terrain.

À chaque fois que mes coéquipiers avaient besoin d'informations sur le déplacement des ennemis ou sur le chemin à prendre, ils s'adressaient à moi à travers l'oreillette, je leur répondais ainsi grâce aux informations que les trois informaticiens me transmettaient à leurs tours. Petit à petit, nos coéquipiers se retrouvèrent face à de moins en moins d'ennemis et arrivèrent bientôt dans un grand hangar, dans lequel la lumière passait seulement par de rares trous dans le toit.

- Le groupe à sauver se trouve au fond du hangar où vous vous trouvez. Avancez juste de dix mètres et passer derrière le rideau.

Toujours sur leurs gardes, les agents de la YG commencèrent à écarter les pans du rideau de plastique opaque similaire à celui qu'on trouve dans les usines. Je laissais alors échapper un cri.

- Non ! Retirez-vous ! Il reste des ennemis au milieu des otages !

Trop tard, nos agents ne pouvait plus reculer. Sur la dizaine d'écrans se trouvant face à moi, je pouvais voir mes amis se battre avec acharnement contre des hommes plus grands un nombre ainsi qu'en taille. Un sentiment d'impuissance me saisit et me fit culpabiliser. J'aurais dû vérifier les informations avant de leur dire d'avancer, pour éviter qu'ils se fassent attaquer par surprise. J'appelais Bom, dépassée.

- Bom ! J'ai besoin de ton aide !

Ma voix affolée trahissait mon inquiétude. Elle arriva en courant et se pencha a côté de moi. Elle attrapa une oreillette et l'enfila à toute vitesse. Nous aidâmes nos coéquipiers du mieux que possible en les prévenant des mouvements de leurs adversaires.

- Taeyang, attention à ta droite. Homme avec un couteau derrière toi, Dara.

Quelques minutes de lutte plus tard, il ne restait plus aucun adversaire. Je laissais échapper un soupir et félicitais mes coéquipiers : il ne nous restait plus qu'à libérer les jeunes filles. Soulagée que mon travail soit terminé, je me levais et sortais de la camionnette pour me dégourdir les jambes. L'air frais pénétrant dans mes poumons, je savourais notre victoire. C'est alors que mon oreillette sonna :