La fête battait son plein dans la ville et dans la maison d'Aliaksandra, une autre ambiance régnait. Dehors, les personnes s'amusaient à s'effrayer, regarder des films d'horreur ou, simplement, demander des bonbons, Aliaksandra faisait la visite du musée, mais s'arrêta au milieu de la visite pour que les enfants puissent passer aux toilettes. Les visites demandent souvent des pauses « toilette ». Les parents en profitèrent aussi, laissant un peu Aliaksandra et Evan seul.
Alors qu'Aliaksandra répétait son discours d'un peu plus tard, un bruit se fit entendre, comme un objet qui tombe sur le sol. Inconsciemment, Aliaksandra leva la tête pour le plafond comme pour voir à travers le mur, mais rien. Étant donné qu'elle devait faire sa visite, elle jeta un coup d'œil à Evan, qui semblait ailleurs. Ce dernier senti le regard de son amie et la regarda.
« Tu penses à quoi, Alia, demanda bêtement le jeune homme.
-J'ai entendu un bruit au premier étage, je ne peux pas y aller. Exceptionnellement, je te donne la responsabilité du « travail »
- Alia, je ne peux pas. Je n'en suis pas capable !
-Evan, tu m'as déjà vu faire, tu as vu ma grand-mère faire, tu peux y arriver. Tu n'es pas obligé de te servir de l'arme ni de l'eau, mais je te le donne ! »
Sans qu'Evan ne puisse répondre, Aliaksandra glissa sa main dans une poche de sa cape. Elle regarda autour d'elle avant de sortir l'arme et de la glisser dans les mains de son ami. Une fois, l'arme en main, Evan la rangea sous son t-shirt avant de monter. Il était temps, les parents quittèrent les toilettes pour rejoindre la guide. Après que les enfants et parents soient réunis, Aliaksandra mena le groupe dans le salon/salle à manger. En souriant, la jeune femme fit entrer le groupe. À cet instant, elle n'espérait pas de débordement. Elle savait que souvent dans cette pièce, les enfants étaient dissipés par les nombreux livres qui orneraient cette pièce. Mais cette fois-ci, elle avait prévu le coup et comptait s'en sortir seule. Le groupe se plaça en demi-cercle, autour de la femme.
« Ecoutez-moi, dans cette pièce, tout est dangereux. Livre, balai, baguette. Surtout, ne touchez à rien, même moi, je n'y touche pas.
-Bien, madame, répondit tous à ce moment-là. »
Aliaksandra sourit, fière d'elle, mais, en fond d'elle, elle était inquiète pour son ami, resté au premier étage après le bruit. Elle ne voulait pas de problèmes, pas pendant une visite. Elle amena le groupe de visiteur devant le premier objet. Un livre très grand avec des pages rouges. Des enfants étaient intrigués, pendant que d'autres étaient effrayés. Aliaksandra resta à une distance raisonnable du livre, elle-même effrayé par le livre. Bien que sa grand-mère ne soit pas une sorcière et que beaucoup d'objets soient faux, ce livre était bien vrai. « Agrippa » était son nom et son histoire était digne d'un film d'horreur.
« Ceci est un Agrippa, un grimoire magique très dangereux.
-Pourquoi il est dangereux, demande une petite fille.
-Tant qu'on ne le consulter pas, on doit le maintenir fermer à l'aide d'un gros cadenas.
-Vous pouvez m'en dire plus, interrogea une mère, impressionnée.
-C'est un livre qui fait une hauteur égale à un homme debout, c'est pour ça que je l'ai couché. Il y a des feuilles rouges et une écriture noire. Pour qu'il fonctionne, il faut qu'il ait été signé par le diable. C'est un livre dangereux donc il doit être suspendu par une chaîne, normalement, mais vu que je n'ai pas de place. Ce n'est pas un livre comme les autres, il ne se laisse pas consulter. Il faut le dompter comme un animal, si ce n'est pas fait, on ne peut pas lire sans écriture. »
On pouvait entendre des sifflements de personne étonné d'avoir ce genre de grimoire dans cette maison. Il fallait dire que c'était impressionnant. La taille de livre était même effrayante. Un peu plus loin, un deuxième livre. Cette fois, celui-ci est exposé sur un portant, mis en pleine lumière telle une star de cinéma sur un tapis rouge. « Le livre des morts ».
-Voici « Le livre des morts ». C'est un livre pour stimuler le murmure des démons. Ce livre a une histoire qui fait froid dans le dos. Ce livre est écrit par un poète fou du nom d'Abdl Al-Hazred, originaire du Yémen. Après avoir été possédé par d'étranges entités, il décida de rédiger son livre à Damas avant de mourir en 738, dévoré par un monstre invisible.
-Ce livre est authentique, demanda un père.
-Oui, comme tous les objets ici, mentît Aliaksandra. »
Le balai et la baguette magique étaient le clou de l'exposition. Aliaksandra savait que son calvaire allait bientôt prendre fait. Plus que la mise en scène stupide et un an de répis, maintenant. Elle pouvait sortir la joie prendre possession de chaque partielle de son corps. Bientôt libérée, bientôt délivrée, bientôt, elle ne mentira plus jamais.
Une fois, la partie haute du musée effectuée, Aliaksandra entreprit d'ouvrir la porte qui mène au sous-sol et se descendre la dernière. Derrière elle, s'ouvrit la porte qui mène à l'étage. Evan en sortit et rendit l'arme à Alikasandra. Evan n'appréciait pas de porter leur arme, ainsi que les responsabilités qui vont avec. Les deux amis furent les derniers à prendre l'escalier.
Au bout de cet escalier, une rangée de tables avec des petits chaudrons et des fioles. Préparation de la potion magique. En réalité, rien n'était magique, tout était chimique. Les produits engendraient des réactions de couleur. Les enfants étaient amusées et les parents soulageaient. Aliaksandra était dans le même état d'esprit, elle était soulagée. Son soulagement fut de courte durée.
Un vent se développa dans la pièce et fit bouger les feuilles. Ne comprenant pas ce qu'il se passait, Aliaksandra s'attendait au pire, maintenant. Des soupirs se firent entendre et tous commençaient à avoir peur. La jeune femme prit son courage à deux mains et tint tête à ce mouvement.
« Aliaksandra Peterson, fille d'Natacha Peterson, petite-fille d'Anastasia Petroff, sache que je suis ici pour te tourmenter. Tu perdras toute ta vie pour t'être monté contre moi, chasseuse de démon. Ne t'en fais pas, je reviendrais bientôt pour toi. »
La personne disparut. Les enfants pleuraient, les parents les dirent remontés avec madame Frontier, fière du spectacle. Mais de son côté, Aliaksandra n'était pas fière. Une fois seule avec Evan, elle se tourna vers lui, un peu en colère contre lui.
« Putain, Evan, tu aurais pu me dire que tu changeais le disque. Tu te rends compte, tu as révélé « le travail du soir » ! Tu abuses !
-Stop, Alia. Ce n'est pas moi qui ai fait ça, c'était un vrai démon, je te jure. Je n'aurais pas fait ça ! »
Aliaksandra savait qu'Evan disait la vérité. À aucun moment, il aurait osé faire. Jamais, il n'aurait pu faire ça à son amie, parler de sa vie comme ça, devant tout le monde. Il n'aurait jamais pu trahir Aliaksandra. Aliaksandra se sentait idiotement d'avoir accusé son ami et elle alla dans ses bras. Madame Frontier arriva en applaudissant les deux compères.
« Quelle plaisir de voir ce spectacle, dit madame Frontier. Faites ça tous les ans et je vous admire.
-D'accord, madame, répondit amèrement Aliaksandra. »
Madame Frontier fit demi-tour au grand bonheur d'Aliaksandra. Evan la regarda dans les yeux en rigolant.
« Quel phénomène, dit Evan. Ça va, c'est bientôt fini. Tu fais quoi, demain ?
-Nettoyer la tombe comme chaque année. »
Evan lui sourit, l'embrassa sur le front et il remonta pour rejoindre le musée. Quant à Aliaksandra, elle glissa le long du mur et y resta pour se reposer.J'ai prévu encore une dizaine de chapitre. N'hésitez pas à laisser des commentaires et des votes.🌸
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Le fantôme d'Halloween
FantasyAliaksandra est une descendante de la famille impériale de Russie, la dynastie qui régna sur le pays jusqu'en 1917. Elle habite aux Etats-unis et cache un terrible secret. Dans sa famille, de mère en fille, on est chasseuse de démon. Aliaksandra vit...