Spécial Halloween

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     Halloween était toujours un mauvais jour pour Aliaksandra. Les visites de cette stupide musée si faux pour avoir un peu de revenu, mais le jour d'Halloween était complètement perdu pour elle. Il y avait à peine deux jours, la jeune russe s'était attiré les foudres d'Abby Frontier en refusant de faire ses visites. Abby Frontier ne pouvait pas comprendre que pour une fois, Aliaksandra voulait une soirée tranquille sans visites, sans mensonge, juste une soirée où elle pouvait être seule. Alors même qu'elle ne voulait pas faire cette visite, le maire s'était rendu chez la jeune femme pour l'obliger à reprendre ses visites, mais quand il avait commencé à parler, Aliaksandra avait mis le maire à la porte.
     La nuit était enfin tombée. Ennuyée seule chez elle, Alia regardait la ville devant sa fenêtre préférée. La tête contre le mur, elle réfléchissait à ce qu'il pouvait faire de sa soirée, maintenant qu'elle était libre pour une fois. En fouillant dans sa mémoire, elle essayait de trouver son dernier souvenir d'un vrai Halloween. Ça devait dater d'au moins dix ans, avant que toutes les tragédies détruisent sa vie de A à Z, avant que sa mère disparaisse, avant que sa grand-mère meurt, avant qu'elle soit seule à vivre dans cette maison. Ce souvenir la fit sourire, se souvenant à présent des soirées d'Halloween dans sa petite famille. Sa grand-mère adorait cuisiner des plats avec des noms horribles, décorait la maison. Pendant ce temps-là, sa mère l'emmenait faire le tour des maisons pour avoir quelques bonbons et se balader avec son déguisement que sa grand-mère avait fabriqué. Aliaksandra se rappelait avoir adoré la « soupe au sang de vampire » qui n'était qu'une soupe à la tomate, remplis de colorant alimentaire pour que ça s'apparente à du vrai sang. Ce temps qu'elle a perdu depuis le décès de sa famille, elle voulait le rattraper, mais Aliaksandra n'avait plus dix ans. Âgée de vingt-cinq ans, la chasse aux bonbons était dépassé depuis longtemps et il était hors de questions qu'il se déguise comme pendant son enfance.
     Soupirant, n'ayant aucun moyen de revivre son passé, Aliaksandra décida d'aller regarder un petit film d'horreur, pour se mettre dans l'ambiance d'Halloween. Quittant sa pièce secrète, elle redescendit dans sa chambre pour prendre son ordinateur portable puis elle décida de rejoindre le salon pour regarder un film. Posant l'ordinateur près de l'écran plat, la jeune femme fit quelques branchements pour retransmettre l'écran de l'ordinateur sur l'écran de la télévision. Une fois fait, Aliaksandra mit le dernier film d'horreur qu'elle avait télécharger, « Ça ». La première scène apparut quand la jeune femme ne regardait pas l'écran, mais juste à entendre la musique stressante, elle comprit que le clown tueur était là.
     Les esprits, fantômes, vampires ne l'effrayaient pas, mais les clowns, c'était une autre chose. Aliaksandra en avait peur depuis qu'elle était petite, jamais n'elle avait surmonter sa peur.
     Alors qu'Aliaksandra avait en pause le film, elle décida d'aller se faire à manger. Le paquet grinça sur ses pas, elle était habituée, mais lorsqu'elle se stoppa, les bruits du parquet continuait. Des frissons parcouraient chaque centimètre de la peau de la jeune femme. Elle n'était donc pas seule dans la maison. N'osant pas de retourner, peur de faire face à sa pire peur, elle soupira. Même si elle ne pouvait pas y faire face, elle devait se retourner. Armée du couteau posé près d'elle, elle se retourna, mais rien. Les bruits s'étaient déplacés d'un coup, passant de devant à derrière elle. Aliaksandra n'était pas folle, elle sentait bien quelque chose à ses côtés.
     Alors que la télévision et le film étaient en pause, d'un coup, le film repris son cours porte d'entrée sonna, la jeune femme ne pouvait retenir sa surprise et sursauta avant de pousser un cri de panique. Lançant un regard vers l'écran, le clown s'afficha. Son visage blanc avec les quelques touches rouges avait effrayé Aliaksandra. Son sourire la terrorisait et lorsque que ses dents sortaient, elle était persuadée que le monstre était là pour elle. Mais comment pouvait-elle être effrayé par un personnage de film et de littérature ? Elle soupira d'aise, ne sentant plus la présence étrange. Retournant sur le canapé –la télé qui s'allume seule lui avait coupé l'appétit- elle décida d'essayer d'apprécier le film. Le sourire du clown continuait de lui glacer le sang, les dents se développaient en dehors de sa douche. Se resserrant contre le canapé, essayant de s'en foncer contre l'oreiller rouge, elle voulait effacer cette vision du clown. Remontant ses genoux contre son torse, Aliaksandra voulait se rassurer comme elle pouvait.
     « Tu as peur de moi, peut-être Aliaksandra, disait le clown dans la télé.
     -Quoi ? Tu fais partie de son esprit, tu ne parles pas.
     -Non, je suis réel, Aliaksandra ! Je suis là devant toi. Je vais te tuer, te détruire. Tu n'es plus une fois, mais je veux te manger ! »
     Ni une ni deux, Aliaksandra arrêta le film. Ce n'était pas possible, c'était son cerveau qui faisait des siennes. Elle ne pouvait pas se faire tuer par un clown dans un film ! Les esprits pouvaient exister, mais pas les clowns tueurs qui déploient leur dent pour tuer des petits enfants. Jetant la télécommande sur le canapé, la jeune femme se leva pour baisser l'écran de l'ordinateur.
     Elle devait oublier ce stupide clown. Quittant le salon, la jeune femme se dirigea vers la cuisine pour regarder la ville, éveillée à Halloween. Soufflant pour décompresser, Aliaksandra jeta un coup d'œil en face de chez elle. Un ballon rouge s'en volait, passé devant elle. La ficelle blanche mouvait au fil du vent. Etonnée de voir ce ballon, la Russe glissa son regard sur la direction d'où venait le ballon. Ses yeux s'ouvrirent en grand devant ce clown, exactement celui du film. « Non, ce n'est pas possible, c'est mon imagination », se répéta Aliaksandra. Le clown se mit à sourire, puis à rire, mais la jeune femme ferma le rideau pour le plus le voir. La sonnette retentit d'un coup. Elle sursauta encore une fois, comme alors que la télé se ralluma. Etant persuadée d'avoir à nouveau affaire au clown, Alia refusa d'aller ouvrir. La sonnette retentit une seconde fois. Là, elle était obligée d'aller ouvrir à la personne. Ayant peur à nouveau, elle posa la main sur la poignée avec peur, mais elle finit par l'ouvrir. D'ailleurs, la porte se trouvait tout simplement Danny. Aliaksandra soupira et lui sauta au cou.
     « Je ne pensais pas que je te manquerais autant, princesse.
     -Bien sûr que si !
     -Ça te dit un petit film, demanda le policier.
     -Non, merci, j'en ai ma claque des films, répondit simplement la jeune femme en se serrant un peu plus à son petit copain ».  

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Le fantôme d'HalloweenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant