Le fantôme d'Halloween

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     Déjà cinq minutes qu'Aliaksandra était enfermé dans la salle de bain. Cinq minutes qu'elle se touchait les lèvres du bout des doigts, faisant glisser ses ongles sur ses lèvres, légèrement saignantes à force de se mordre la lèvre. Évidemment, la jeune femme repensa à ce qu'elle avait senti en embrassant Danny. Idiotement, elle sourit en repensant à la sensation d'embrasser cet homme, qui était presqu'un inconnu.
     Comment avait-elle pu faire ? Comment cette idée lui avait traverser l'esprit ? Une simple réponse lui venait à l'idée : il ne croyait pas aux sorcières. Cet homme lui avait redonné de l'espoir dans ce monde, dans cette ville. Il était peut-être l'un des seuls à contre en elle. Peut-être qu'il était celui qui pouvait redonner l'espoir à Aliaksandra.
     Relevant la tête vers son miroir, mains posées sur le bord de son lavabo, les lèvres rougis par le sang, Alia savait qu'elle n'allait pas pouvoir rester indéfiniment dans la salle de bain, imaginant très bien Danny derrière la porte, à attendre sa sortie. Soufflant une dernière fois, passant la langue sur sa lèvre pour récolter les quelques gouttes de sang, la jeune femme était prête à faire face à son amant, dorénavant. Mais elle devait mettre les choses à plats, savoir où en étaient-ils maintenant, après avoir échangé ce baiser qui avait chamboulés l'estomac de la jeune femme et qui avait mis sens dessus-dessous sa tête.
     Reculant du lavabo et se dirigeant vers la porte, qu'elle ouvrit avec précaution au cas où un certain Danny était appuyé contre cette dernière. Heureusement qu'elle avait pris cette initiative. En effet, Danny était contre cette porte, à attendre la sortie de la jolie jeune femme. Perdant son équilibre, il eut le réflexe de se rattraper en posant son pied en arrière. Se retournant, il regarda Aliaksandra. Elle souriait, un simple sourire, mais il pouvait faire rager le cœur et l'âme de Danny. Cet instant, Danny ne pensait qu'à une chose, et une unique chose : faire sourire indéfiniment la jeune femme.
     « Ça va, demanda le jeune homme. J'étais inquiet quand tu es partie, j'avais peur d'avoir fait quelque chose de mal ! »
     Aliaksandra sourit poliment à son ami et réfléchit à ce qu'il s'était passé. Elle se devait de réfléchir ce qu'elle avait fait. Avait-elle embrassé Danny parce qu'il était mignon ? Surement. Parce qu'elle avait des sentiments ? Comment pouvait-elle en être sûr, après tout, elle le connaissait à peine. Comment pouvait-elle en être amoureuse à quelques jours à peine ? Alors que devait-elle ressentir à ce moment précis ? Après ce baiser ?
     « Oui, ça va, merci. Sois gentil, peux-tu me laisser tranquille ? Je me sens fatiguée, j'aimerais me reposer.
     -Évidemment, princesse. Je vais te laisser te reposer, dit-il en embrassant la jeune femme sur le front. Au moindre problème, passe me voir, je serais toujours là ! »
     Aliaksandra répondit par un simple sourire, laissant son compagnon rejoindre la porte de sortie. Rapidement, elle monta au grenier pour observer Danny sortir de la propriété. Elle venait de l'embrasser et l'avait directement mis à la porte. Qu'est-ce qu'il allait penser maintenant ? Qu'elle avait juste besoin d'être rassuré ? Non, pas du tout. Elle savait qu'elle ressentait quelque chose pour le jeune policier, mais quoi ?
     Se laissant tomber sur le canapé, Aliaksandra ferma les yeux et respira, pour faire évacuer la tension qu'elle avait depuis la découverte du corps de son ami et maintenant, le baiser n'avait vraiment pas amélioré les choses. Tous ces évènements avaient fatigué la jeune femme. Elle devait se reposer, ne serait-ce que cinq minutes, le temps de fermer les yeux ?
     En fermant les yeux, la jeune femme ne vit que sa grand-mère. De nombreuses fois, elle voyait sa grand-mère, à tous les âges. À ce moment, Alia imagina sa grand-mère à son âge, dans les bras d'un homme, sûrement son grand-père. Malheureusement, toutes les femmes de sa famille étaient maudites par l'amour. Aucune femme de la famille ne pouvait vivre longtemps avec un homme. Aliaksandra n'avait jamais connu son grand-père, décédé avant qu'elle naisse et son père était parti avec une autre quand sa mère lui apprit qu'elle était enceinte. Sa grand-mère lui disait toujours qu'elle avait eu qu'un seul grand amour qu'il était son grand-père. Alia n'avait jamais vu de photos de son grand-père, à chaque fois, elle modelait un visage différent, au grès de ses envies.
     « Il est mignon, le petit, dommage que tu sois touchée par cette malédiction, dit une voix dans la pièce où se trouvait Alia. »
     La jeune chasseuse se réveilla d'un coup et observa autour d'elle. Elle avait bien entendu une voix, elle n'était pas folle, mais elle ne trouvait pas la personne. Se relevant d'un coup, elle passa la main sous le canapé pour attraper le couteau avant de se relever d'un coup. « Toujours avoir un couteau », avait dit la grand-mère d'Aliaksandra.
     « Tu crois qu'avec un couteau, je vais me sentir menacer ? Rien ne m'arrête, tu dois le savoir, Aliaksandra.
     -Tu devrais pourtant. Un couteau peut faire là. »
     Aliaksandra vit la silhouette d'une personne assise sur la commode, juste à côté d'elle. Elle ne pouvait voir le visage de la personne, mais tout ce qu'elle pouvait apercevoir était ce sourire brillant, tel une publicité pour Signal. Ce sourire blanc effrayait beaucoup la jeune femme. Le sourire ne connaît pas confiance, faisait même peur. Un sourire démoniaque. Se déplaçant de quelques pas afin de se rapprocher, Aliaksandra était persuadée de pouvoir s'arrêter. Jouant avec le couteau dans sa main, elle sourit de la même manière. Saisissant fermement le couteau, Alia se mit à foncer vers le mur pour planter la personne, mais elle s'évapora dans une fumée épaisse et noire.
     « Je t'avais dit que ça me ferait rien, mais ne t'en fais pas, je vais revenir, dit la personne. »
     Aliaksandra grogna et donna un coup de pied dans le meuble juste devant elle. Elle était bien énervée par la personne qui jouait à cache-cache. Elle finit par regarder son mur, le couteau planté dans le mur. D'un coup, elle arracha le couteau et le jeta à terre. À ce moment, elle savait que les problèmes allaient arriver et que c'était le début d'une longue histoire.

     Pardon de ne pas avoir poster depuis longtemps, mais j'étais en période d'examen et je ne pouvais pas vraiment écrire.N'hésitez pas à laisser des commentaires et des votes.🌸