sju

458 61 4
                                    


Quelques jours plus tard.

Certaines choses ont changé. Les habitués du mardi soir ne viennent plus, sûrement des clients des affaires de l'ancien propriétaire finalement. Un vide s'est un peu installé les soirs de week-end également. Comme si le déclin économique de la société ne se faisait sentir que maintenant, et que la première privation d'une famille, ou d'un couple, ce sont les restaurants. Vont-ils toujours au cinéma ? Achètent-ils toujours de beaux vêtements ? Si oui, pourquoi les restaurants sont les seules surfaces à subir ce déclin ?

Je me questionne encore, quand je vois ma personne préférée débarquée, au bras de la personne que j'aime le moins.

Je les installe, souris et me précipite sur mon guichet pour passer le moins de temps en compagnie de ce qui m'attriste.

« Bonjour »

Je relève la tête, comme j'avais relevé tout à l'heure que mon noiraud était heureux au bras de son amoureux.

« Ça va mieux ? Avec ? »

Yoongi met ses mains dans ses poches, se tourne et aperçoit son rouquin sortir du restaurant. Il me regarde à nouveau et sourit de toutes ses dents.

« Oui plutôt très bien. Les affaires marchent en ce moment. C'était pas arrivé depuis... depuis longtemps. Et il est gentil ces temps-ci. Il est tendre et affectif. Comme au début de notre relation. Je crois que tout va mieux.

_ Tant mieux.

_ J'avais peur de faire une bêtise en lui demandant de m'épouser mais c'était une question d'atmosphère, pas de sentiments.

_ J'en suis heureux pour toi. »

Il secoue la tête, avec un sourire baie.

« Je t'embête. Je suis désolé. »

Je fais non de la tête.

« Absolument pas. Tu m'embêtes jamais. »

Il me sourit.

« Et toi ça va ? »

Je pince mes lèvres sans donner une mine trop suspecte et souris doucement.

« Tu ferais mieux d'y aller. Il va t'attendre. »

Il regarde derrière lui, et voit son rouquin accoudé à la porte d'entrée. Il me fait un signe de tête et se tourne pour marcher.

Je le vois rejoindre son amoureux et ils partent ensemble.

Au plaisir de te revoir, je chuchote pour moi-même.

l'addition NGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant