Fire & Gasoline (Terminé)

Textos

En rentrant à l'appartement, Lazslo et moi nous écroulons littéralement sur le canapé. Il me faut déployer un effort surhumain pour aller prendre une douche et enfiler un tee shirt et des sous-vêtements propres. Le coin était en effet très sympa. Mais la côte m'a complètement explosé les cuisses. Je déballe avec envie le fast food que j'ai acheté en revenant et allume la télé, par réflexe. Il est déjà plus de 13h. Alors que je mange avec appétit, mon téléphone vibre. C'est Daryl.

D: Oh, désolé du dérangement Robert. Je croyais que c'était le numéro de téléphone d'une très jolie fille que j'ai rencontré hier...

Houlà. Moi, une très jolie fille ? Il en ferait pas un peu trop ?

A: De nos jours, les très jolies filles donnent leur numéro à n'importe qui !

D: En l'occurrence, elle m'a surtout donné le tien, Bob.

A: Je pense que tu gagnes au change, elle a l'air bien chiante cette fille.

D: Les filles chiantes, c'est les mieux, non ?

Bon sang, je peux presque le voir sourire en lisant son message. Je me mords les lèvres.

A: Bof, moi je les trouve trop compliquées.

D: T'as raison...mais je pense que certaines valent le coup.

Ah oui, carrément ! Est-ce qu'il parle de moi ? Je me sens rougir. Puis ma joie retombe comme une pierre. Non, je ne vaux pas le coup...je ne vaux pas grand chose en fait.

A: T'as l'air de t'y connaître en filles chiantes...

Bon, c'est bizarrement tourné mais j'espère pouvoir amener Daryl à me parler des filles qu'il a déjà fréquenté. C'est probablement un coureur de premier ordre. Et je ne tiens pas à ce qu'il me considère comme son prochain coup d'un soir. Mon téléphone vibre dans ma main, me faisant sursauter. Euh, à quoi je pensais exactement, là ?

Tu pensais que si tu pouvais, tu sortirais avec lui.

D: On peut dire ça ;)

Okey, me voilà bien avancée. Ça veut dire quoi, ça ? Je soupire. Finalement, je ne suis peut être pas la plus compliquée des deux ! Blasée, je jette mon téléphone à côte de moi, sans répondre. Lazslo, qui vient de se réveiller, se décale pour venir poser sa tête sur mes jambes avec un air suppliant. Je pose un bisou sur sa tête en le caressant et me concentre de nouveau sur la télé. À peine quelques heures plus tard, mon portable s'affole de nouveau.

D: Tu fais quoi ?

Je ne peux retenir un sourire. C'est encore lui.

A: Je regarde la télé. Y a une série policière pourrie sur la 11.

D: J'ai vu. Combien tu paries que c'est l'amant le meurtrier ?

J'éclate de rire, faisant sursauter Lazslo qui s'était assoupi sur mes jambes. Je me remets à le caresser pour m'excuser.

A: Je pense plutôt au médecin. Il a l'air louche.

D: Pourquoi ?

A: Déjà, il s'appelle Mark. Les gens qui s'appellent Mark sont louches.

D: Argument imparable ! Qu'est-ce que je gagne si j'ai raison ?

A: C'est une fixette pour toi de gagner ?

D: Absolument. Et je suis sûr de mon coup.

A: Je vois ça. Alors, le perdant offre une tablette de chocolat au vainqueur.