Narration Hermione
L'après-midi était commencé depuis longtemps et je marchai dans les rues pour aller au ministère. J'avais donné rendez-vous à Drago là-bas pour qu'on puisse parler tranquillement de sa condition. Cette affaire continuait de me rendre confuse et, même si je ne voulais pas finir avec lui pour le reste de ma vie à cause de notre passé commun, envisager qu'il puisse mourir serait affreux, totalement injuste. Comment pourrais-je condamné à mort quelqu'un à qui je n'avais même pas donné une seule chance?
Arrivant devant la bâtisse du ministère, je cherchai sa chevelure familière dans la foule. Je finis par l'apercevoir et, après lui avoir fait un signe de la main, le rejoins.
- Salut, Drago, dis-je avec une certaine gêne.
- Bonjour, Hermione, répondit-il avec un manque d'assurance flagrant. As-tu pensé à ce que je t'ai dit? demanda-t-il, anxieux.
Je grimaçai légèrement.
- Si seulement j'avais pu arrêter d'y penser, fis-je avec gêne.
- Oh... dit-il en baissant les yeux. Ça te dérange tant que ça?
- Non! m'exclamais-je immédiatement.
Il releva la tête et je croisai ses yeux gris métalliques. Merlin, ils étaient si beaux. Comment avais-je fait pour ne rien remarquer avant? Hermione, pensais-je avec frustration, concentre toi!
- Pas que ça me dérange, continuais-je en rougissant, mais ça me perturbe plus qu'autre chose. C'est très bizarre cette situation et j'ai l'impression que quelqu'un s'amuse à faire avancer le temps. C'est seulement hier que tu m'as annoncé tout ça et j'ai l'impression que ça fait des mois.
- Ouais... fit-il piteusement. Je sais ce que tu ressens.
Il y eut un moment de silence.
- Alors... continuais-je. Qu'est-ce qu'on fait?
Ce fut alors son tour de grimacer.
- Pour ma part, je ne peux pas faire grand chose, dit-il avec un sourire triste. Même si j'ai trouvé ma compagne ça ne signifie pas que je vais vivre...
- Qu'est-ce que tu veux dire? demandais-je avec précipitation.
- Si tu ne veux pas du marquage, je ne te forcerai pas, fit-il humblement.
Je fus surprise pendant un moment de tant d'attention de sa part. Je ne pensais pas qu'il serait prêt à renoncer à la vie pour mon bonheur.
- Tu... tu ferais vraiment ça? demandais-je avec abasourdissement.
- Évidemment, soupira-t-il avec douceur.
- Mais j'ai entendu dire qu'il y avait une loi au ministère et que si je ne voulais pas me faire marquer, tu avais le droit de me réclamer quand même.
- Il faut croire que pour une fois la loi ne m'aidera pas tant que ça, dit-il avec tristesse.
Un autre silence s'installa entre les deux.
- Écoute, Drago, commençais-je. Je... je connais tes sentiments à mon égard, mais tu sais que je ne peux pas affirmer que ce soit réciproque.
Il sembla se renfrogner encore et ses traits devinrent plus maussades. Il détourna légèrement la tête et se referma un peu sur lui-même.
- Je sais... fit-il ensuite.
- Je sais aussi que tu ne vas pas survivre si je n'accepte pas que tu me marques, alors on va trouver un compromis.
- Quel genre de compromis? demanda-t-il. Je ne te forcerais pas à te faire marquer si tu n'es pas prête à passer le reste de ta vie avec moi, j'espère que tu le sais.
Je hochai la tête.
- Ce que je veux dire, c'est qu'on pourrait aller dîner ensemble un soir et apprendre à mieux de connaître... proposais-je. On verra par la suite.
- Comme un rencard? questionna-t-il, un léger sourire sur les lèvres.
Je rougis et baissai les yeux.
- Euh... oui, c'est ça.
Je relevai le visage et vis que cette fois un large sourire éclairait son visage.
- C'est une super bonne idée, dit-il avec entrain. Je suis partant.
- Cool, répondis-je.
- Que dirais-tu d'après-demain vers 18h00?
- D'accord, ça serait parfait. Où est-ce que je te rejoigne?
Il sembla réfléchir un moment.
- Je viendrai te chercher.
- Ok...
Il y eut un long moment où on ne parla pas, mais je sentais bien que Drago était très heureux du tournant de la situation. Le sourire qui s'affichait sur son visage depuis ma proposition le trahissait.
- Est-ce que je peux te demander quelque chose?
- Tout ce que tu voudras, dit-il, une lueur d'apaisement dansant dans ses yeux.
- Comment as-tu su que j'étais ta compagne?
Il sourit doucement avant de me répondre.
- J'avais déménagé en France après la guerre. Ça faisait longtemps que j'étais au courant de ma nature de veela et j'attendais mes 19 ans avec appréhension. Quand je les ai eu, j'ai tout de suite senti un vide horrible dans mon coeur, comme s'il me manquait quelque chose. Comme s'il me manquait une partie de moi.
Je ne pouvais m'empêcher de l'observer durant son discours. Il avait une très belle musculature, ses cheveux blonds donnaient l'envie de les caresser et ses yeux respiraient le bonheur depuis le rendez-vous que nous avions mis au point. Ginny avait raison, il était vraiment très beau.
- J'ai commencé à chercher ma compagne là-bas, mais il n'y avait jamais rien de concluant. J'ai finis par me rendre compte qu'à chaque fois que je venais rendre visite à mes parents, le vide en moi semblait moins grand, même s'il était toujours présent. Alors j'ai déménagé en Angleterre quand j'ai compris que ma compagne s'y trouvait.
Il déglutit avant de continuer son histoire.
- Après ça, c'est devenu beaucoup moins drôle. Puisqu'on est en mars, ça faisait presque un an que je te cherchais, mais après avoir été si longtemps sans te trouver, j'ai fini par devenir malade. C'est ce qui arrive lorsqu'on ne trouve pas notre compagne ou qu'on reste trop longtemps en sa présence sans la marquer.
Il se mit alors à sourire.
- C'est là que je t'ai reconnu. Je veux dire, en tant que ma compagne. J'étais tellement mal en point qu'on m'avait hospitalisé à St-Mangouste. Quand je suis sorti, je t'ai vu en train de soigner une de tes patientes et j'ai senti ton odeur. Merlin seul sait à quel point j'adore ton odeur... Dès que j'ai posé les yeux sur toi, le vide dans mon coeur s'est rempli. Ce sont tous des signes pour reconnaître une compagne. À partir de ce moment là, je savais que c'était toi.
- Depuis combien de temps le sais-tu? demandais-je.
- Pas plus de deux semaines.
- C'est... wow.
- Je ne te le fais pas dire, fit-il en souriant.
- Donc... on se voit après-demain?
- On se voit après-demain.
Je m'approchai de lui, me mit sur la pointe des pieds et l'embrassai sur la joue pour une deuxième fois. Je me sentis rougir en me décollant de lui et ses yeux commencèrent à devenir légèrement plus foncé. Aussitôt que je me retirai, il reprit ses esprits.
- Au revoir, Hermione.
Il partit alors à mon opposé et transplana quand il fut assez loin.
Eh bien... on pouvait dire que j'avais trouvé un compromis assez intéressant.
VOUS LISEZ
Je l'aime à mourir de Loveisalwayswise
RomansaHermione pensait qu'après avoir quitté Poudlard et être devenue médicomage, sa vie deviendrait enfin normale, mais tout bascule quand Drago Malefoy débarque à St-Mangouste pour un problème qu'elle seule peut régler. Et si son pire ennemi était un ve...