Chapitre 21 : Compteur à zéro

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Il y a eu des moments dans ma vie où j'ai eu l'impression que tout m'échappait, que je ne maitrisait plus rien, et je me laissais emporter dans un tourbillon d'amertume, qui résultait de mes actions. Mais plus aujourd'hui! Aujourd'hui, quand je me réveille, la première chose que je me dis, c'est : merci. J'ai toujours pensé que je raterai ma vie, que je passerai à côté d'un bonheur qui m'était destiné, mais ça n'est pas arrivé. Parce-qu'elle est là, et aussi parce-qu'ils sont là. Mes amis, ma famille... j'ai tout. En tout cas, tout pour réussir ! Rose me regarde comme une sorte d'être exceptionnel, mais elle ne sais pas que c'est elle qui m'inspire l'essentielle de mon travail. Notre histoire étant ce qu'elle est, elle pourrait donner matière à un grand film, un peu mélodramatique, mais intéressant quand même. Elle aurait été une formidable actrice... mais sa timidité maladive à eu raison d'elle. C'est très bizarre, elle arrive à convaincre des investisseurs, remuer une équipe technique, motiver des cinéastes, mais elle refuse catégoriquement de passer devant une caméra! Et pourtant, elle en aurait toutes les qualités... nous aurons au moins joués ensemble, au lycée dans cette pièce dont j'ai oublié le nom. C'est ce que j'aime dans notre vie : j'ai vu des choses d'elle que personne ne peut soupçonner.

...

Quand je rentre à la maison ce soir là, Rose est assise à terre sur le tapis du salon et range des papiers éparpillés tout autour d'elle. Je retire ma veste et pars la rejoindre.

— Qu'est-ce-que tu fais ? Demandais-je intrigué.

— Je fais le trie des projets qui nous occuperons les trois prochaines années... 

— Tu sais déjà ce qu'on va faire dans trois ans ? 

— Bien sûre ! Ton film est déjà sortie. Celui de James est sur de bon railles, Stan commence son tournage en Septembre et on a signé un nouveau réalisateur il y a quelques semaines... Je sais aussi que tu prépares quelque chose, mais que tu ne me le dis pas encore. Je ne dis rien, je te laisse peaufiner ton truc car à un moment donné, tu ne pourras plus le garder pour toi... Dit-elle en me faisant un clin d'oeil.

— Vraiment ? Je n'ai rien de prévu... je n'ai pas écrit une seule ébauche de scénario... 

— Ça viendra...  Je te sens en pleine émulation en ces jours-ci. Dit-elle, avec excitation.

— En fait, j'ai une piste.

— Ah ! Me coupe-t-elle, enthousiaste. Dis-moi tout ! Dit-elle, collant son dos sur le rebord du canapé.

— J'ai lu un livre, il y a longtemps mais je ne sais pas si il ferait un bon film... en plus, il faudrait racheter les droits si ça se fait.

— Ne t'inquiète pas pour ça... c'est moi qui gère... si tu veux les droits de ce livre, tu les auras ! Dit-elle, avec détermination.

— C'est aussi simple que ça ? Je n'ai qu'à demander pour avoir ? Dis-je, amusé.

— C'est mon métier et puis, il faut dire que tu as la chance de me payer en nature, ce qui fait que je suis très motivée... Dit-elle, caressant l'une de mes jambes de son pied.

— Tu fais ça uniquement parce-qu'on couche ensemble ? C'est très réducteur... je suis meurtri du plus profond de mon être. Répondis-je faussement outré.

Elle s'avance jusqu'à moi, balayant les papiers sur son chemin et s'assoit sur mes genoux.

— La première fois que suis allée au cinéma, je crois que j'y ai vu un Disney... Le roi Lion. J'ai pleurée toutes les larmes de mon corps, quand le père de Simba est mort. 

— Vraiment ? 

— Hummm.... J'étais jeune mais j'ai compris. J'ai compris que le cinéma était magique, comme la musique. Il arrive à vous faire ressentir des émotions, à vous emmener là où on n'aurait jamais imaginé aller... que quelques fois, ça changeait la vie des gens. Aujourd'hui, j'ai chantonnée toute la journée, tu sais pourquoi ?  

Je secoue la tête par la négative et la regarde émerveillé. 

— Parce-que j'étais contente d'être mariée à un homme qui participera peut-être à déclencher une vocation chez quelqu'un. Sans le vouloir, tu inspireras une jeune fille ou un jeune homme. ils se retrouveront dans tes films et décideront de faire pareil que toi. Sans se douter qu'en plus d'être un réalisateur extraordinaire, tu es aussi un homme formidable. Passionné, impulsif et irascible mais une belle personne malgré tout. Je te fais confiance, tu sauras réveiller la passion chez d'autres... 

Je passe mes doigts sur sa joue et la caresse délicatement, ébranlé par ce qu'elle me dit. Je n'avais pas pensé à tout ce que ça impliquait d'être réalisateur, mais elle, oui ! Elle pense à tout. Elle reste en retrait pour observer, s'occupant de tout les détails, et puis après, elle fait en sorte que tout fonctionne. Elle est vraiment douée !

— Dieu merci, tu travailles avec moi... j'aurais ragé de jalousie, si un autre bénéficiait de tes lumières. Tu dis que le cinéma est magique, mais la magie je ne la voit qu'à travers toi. Tu fais en sorte que les choses impossibles deviennent possible, par la seule force de ta volonté ! Elle est peut-être là, la vraie magie ? 

Sans attendre qu'elle me réponde, je capture ses lèvres contre les miennes et savoure son goût. Elle se laisse aller dans mes bras, et je passe une de mes mains sous son t-shirt, caressant son sein. Elle gémis sous mes assauts, et je la bascule à terre pour me mettre au-dessus d'elle. Je sors ma main de son haut pour frotter son entre-jambe couverte de son jean. J'entreprends de défaire son bouton et d'ouvrir sa braguette, pour la libérer de son vêtement. Sa culotte glisse avec son pantalon et je me baisse pour la goûter... encore une fois. Elle est chaude et humide, sa peau réagit immédiatement à mes succion. Elle se cambre, collant son bassin contre ma bouche. Je la regarde tout en la dévorant, avide de la voir jouir entre mes bras que j'ai passé en-dessous de ses fesses, pour pouvoir l'agripper fermement. Elle halète et convulse doucement quand elle traversée par de petits frissons. J'irai jusqu'au bout. Mon plaisir je le prends aussi en lui en donnant. J'enfonce un doigt en elle tout en continuant la dévorer, elle pousse un petit cri de délectation, se soulevant du tapis. J'ajoute un deuxième doigt, et accentue mes vas et viens. Comprenant qu'elle peine à laisser ses jambes écartées, je plaque une de ses cuisses avec ma main et accélère mes mouvements pour lui faire attendre son pic! Elle explose en un violent orgasme qui la laisse pantoise un long moment. Elle pose sa main sur la mienne quand je la retire, et se lève pour me basculer à mon tour à terre.

— C'est mon tour. Dit-elle, d'une voix fiévreuse.

Je la regarde baisser mon pantalon et mon caleçon et prendre mon érection en main. Elle passe sa langue le long de mon sexe avant de m'enfoncer dans sa bouche. Je me tiens sur mes avant bras pour la regarder me déguster avec envie. Me sentant vaciller, j'essaye de l'éloigner mais elle reste coller contre moi. M'aspirant avec empressement. N'y tenant plus, je me laisse couler dans sa bouche. Elle prend ce que je lui donne, les yeux voilés de désir. J'ai l'impression que je vais mourir tant c'est bon. Quand elle s'éloigne de moi, elle passe sa langue sur ses lèvres et me fait un des sourires les plus sexy que j'ai jamais vu ! Elle vient s'allonger contre moi et nous restons là un long moment dans le salon, sans pantalons, nous réjouissant de ce repos post-orgasmique.

Strive : Ripe - T.3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant