Chapitre 8 : Défiance

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Quand je rentre à la maison, je sais que Rose n'est pas encore là. Ce matin, en voulant la rejoindre, j'ai vu Linklater assis à son bureau. Je les ai observé un moment, et alors que je m'attendais à de la froideur de sa part, elle semblait calme et détendue ! Ils discutaient comme-ci de rien n'était, il lui souriait même ! A-t-elle feint la contrariété à son propos pour ne pas que je sois jaloux ? En tout cas, je suis hors de moi à présent! Avant de lui demander une explication, il faut que je m'aère la tête, car l'état de nerf dans lequel je me trouve, pourrait me faire regretter mes paroles.

...

Je passe un short et un paire de basket, puis mets de la musique pour commencer à faire du sport. Je m'entraîne quelque fois en fin de journée, avant le dîner, mais cette fois-là, je mets les bouchée double, je veux me fatiguer pour ne pas exploser. J'ai beau essayer de comprendre, je n'arrive pas à accepter ce que je considère comme une trahison. Elle s'est dite blessée et humiliée, mais pourtant son comportement démontrait le contraire! Il faut que je me concentre, que j'arrête de les revoir dans mon esprit. Alors que je compte les abdos que je fais, la musique s'arrête. Je m'immobilise d'instinct et remarque Rose près de la chaîne hifi. 

— Tu es absolument superbe à regarder dans l'effort. Dit-elle, d'une voix sensuelle. 

Je descends de la machine, et prends la serviette à mes côtés pour m'essuyer. Elle se rapproche de moi et essaye de m'enlacer, mais je me dégage rapidement. 

— Je suis en sueur. Dis-je, pour l'éloigner. 

— Et alors... j'adore ça... Répond-t-elle, se rapprochant à nouveau. 

— Je t'ai vu avec Linklater ! Rétorquais-je, m'écartant d'elle à nouveau. 

Elle laisse tomber sa main et expire bruyamment. 

— Il est venu voir Stefan, puis il est passé dans mon bureau pour s'excuser. Dit-elle d'une voix lasse. 

— Tu as donc passé l'éponge aussi facilement ?! Je me souviens d'une époque, où tu ne me pardonnais pas avec autant d'aisance quand je te contrariai. Pour une femme humiliée, tu es bien conciliante. Dis-je avec ironie. 

— Je sais que tu es en colère et que tu ne me comprends pas... mais je fais ça pour nous.

— Pour nous ?! Tu raconterais n'importe quoi pour te justifier, on dirait ! Dis-je, avec virulence. 

— Il veut partir de Dimmension et il a demandé à Stefan de le produire, comme avant... Si on arrivait à le signer, ça nous propulserai en tant que production indépendante et on serait tout de suite pris au sérieux. 

—Tu dérailles complément, si tu crois que j'accepterai que tu travailles avec lui ! Tout ce qui s'est passé entre nous, ne t'a donc rien appris ?! 

— Bien sûr que si! Je ne lui ai rien dit. J'ai acceptée de le recevoir pour entendre ce qu'il avait à dire, et je ne lui ai pas pardonné comme tu le sous-entends, mais juste... Je t'aime Nathan. Me dit-elle, en s'approchant de moi. Regarde-moi. Je t'aime, à un point que tu ne pourrais imaginer. Je te fais confiance et je te demande de faire pareil, quand je te dis que je ne ressens rien pour James. Il n'y a que toi, il n'y a toujours eu que toi. Si... je dis bien si, il signe à Timeline, c'est Stefan qui s'occupera de lui. Je devrai bien évidement le croiser, mais je n'interviendrai pas dans sa carrière. C'est toi ma priorité ! 

Je ferme les yeux pour essayer de me calmer et de comprendre son raisonnement. Je sais qu'elle m'aime et qu'elle ne me trompera jamais avec lui, mais je sais aussi qu'il est toujours amoureux d'elle, ça transparait dans tout ces gestes quant il est avec elle. Je ne veux pas risquer de la perdre une nouvelle fois. 

— J'ai confiance en toi, mais pas en lui ! Pourrais-tu me promettre que tu ne travaillerais pas avec lui, si il venait dans notre société de production ? 

— Je ne peux pas te le promettre car ce serait impossible, nous sommes co-fondateurs mais tu pourrais travailler avec lui, toi ? 

— Si c'est une plaisanterie, ce n'est pas drôle. Dis-je, décontenancé. 

— Je suis sérieuse, vous avez beaucoup en commun et si je n'avais pas eu d'histoire avec lui, tu aurais pu l'apprécier, ne serai-ce-que pour son travail. Tu es aussi producteur, ne l'oublie pas. 

— Tu es énervante à un point que tu ne peux imaginer ! Dis-je, en la tirant à moi. 

— Pourquoi ? 

— Tu arrives à me convaincre de faire des choses que je pensais impossible. Il va falloir que tu arrêtes ça ! 

— Quoi ? Travailler avec Linklater. Demande-t-elle, interloquée. 

— Pas juste ça. Je ne voulais que faire des films, raconter des histoires qui pourraient plaire à quelques uns... et puis tu es arrivée dans ma vie, et je me suis mis à désirer plus. Maintenant, je veux l'indépendance, le contrôle sur mes films et surtout que tu sois fière de moi. Tu as toujours eu ce don, de voir au-delà de ce qui parait être, alors que je juge toujours à la première impression. Avoue-ai-je, honteux. 

Elle passe sa main sur mon torse luisant et se colle à moi étroitement, avant de lécher mes lèvres de sa langue. 

— Tu veux que je te montre à quel point je t'aime ? Dit-elle, en me guidant jusqu'au petit canapé se trouvant dans un coin de la pièce. 

Je me laisse faire. Elle me pousse et je tombe, en m'enfonçant dans les coussins. Elle s'agenouille devant moi et me retire mon caleçon, avant de saisir mon sexe entre ses doigts. Elle me caresse en de longs vas et viens, sans me quitter du regard. Je me détends instamment, hypnotisé par sa confiance. 

— À chaque fois, que je me dis que ce n'est pas possible que je te veuilles autant, tu me montres que je peux te désirer encore plus. Chuchote-t-elle.

— Viens... Lui dis-je, haletant. 

Elle se lève, puis retire son pantalon et sa culotte avant de se mettre au-dessus de mon érection. Elle descend doucement sur mon sexe, qu'elle tient entre ses mains, et s'enfonce jusqu'à la garde. Quand je suis entièrement rentré en elle, elle commence à bouger, ondulant des hanches autour de moi. Je m'accroche à ses hanches et savoure la sensation incroyable de la sentir sur moi. Elle retire son chemisier et son soutien-gorge, avant de se pencher sur moi, afin que ma bouche ait accès à sa poitrine. Je mords doucement l'un de ses tétons, alors que ces mouvements s'accentuent. Je sens qu'elle n'est pas loin de la jouissance, car sa respiration s'accélère et elle se contracte autour de mon sexe. Je décide de prendre les choses en main, en levant mes hanches à sa rencontre, pour la pénétrer plus profondément. Elle entoure ses bras autour de mon cou et m'embrasse avec ardeur, quand de longs spasmes la traverse, gémissant dans ma bouche. Je me lève en restant ancré en elle et l'allonge sur le dos pour la prendre avec vigueur. Ses jambes enroulées à mes reins elle me reçoit profondément, passant ses mains sur mon visage pour m'encourager à prendre mon plaisir. 

— Vas-y... libère-toi... Halète-t-elle, essoufflée. 

Après plusieurs pénétrations, je me déverse en elle, en la regardant dans le yeux. Elle me sourit, secouée par mes tremblements. Je pose ma tête dans le creux de son cou et me relâche, encore emprisonné dans son étreinte. Elle passe la main dans mon dos et ses caresses m'apaisent instantanément. 

— Si tu comptes négocier tout nos conflits de cette façon. Je serai prêt à avoir des désaccords rien que pour finir comme ça. Dis-je, repu par nos ébats. 

— J'utilise mes atouts pour ne pas t'avoir par la violence. Dit-elle, amusée. 

Strive : Ripe - T.3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant