Chapitre 12 : New Heaven

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Rose et moi rangeons nos affaires dans ma chambre. Nous sommes arrivés il y a quelques heures et à présent nous nous mettons à l'aise, avant d'aller rejoindre ses parents ce soir.

— Mince ! J'ai oubliée de dire à Stefan que c'est lui qui devra recevoir le scénariste qu'on a embauché, lundi matin. Dit-elle, cherchant son portable paniquée. 

Je fouille dans son sac et le trouve. Alors qu'elle s'avance vers moi pour me le prendre, je le tire à moi. 

— Ce n'est pas drôle Nathan, j'en ai besoin, c'est urgent ! 

— Rien n'est urgent ! Quand il arrivera lundi, il sera accueillit par quelqu'un... Tu te mets trop de pression, c'est ton anniversaire, profite un peu ! 

Elle attrape malgré tout le portable dans ma main et commence à écrire un sms frénétiquement.

— J'envoie quand même un message à Stefan pour qu'il se tienne près... 

Je la regarde, esquissant un petit sourire, et décide de mettre dans ma poche un petit paquet que j'ai emporté avec moi. J'en aurais besoin plus tard... Quand elle termine, elle semble soulagée et jette son portable dans son sac. 

— Je n'y toucherais plus. Je te le promets... au moins jusqu'à ce soir. Dit-elle, en s'avançant vers moi et en m'embrassant rapidement sur les lèvres.

— Je me disais... avant de rejoindre tes parents, on pourrais aller faire une promenade ? Après être resté aussi longtemps dans l'avion, j'ai envie de me dégourdir les jambes.

— Si tu veux... mais mes parents nous attendent pour 20h. 

— Ne t'inquiète pas nous serons à l'heure. 

...

Mains dans la mains, nous traversons la ville qui nous a vu grandir. Ces endroits familier qui n'ont pas de secrets pour nous... ce repère salutaire, qui nous ramène inlassablement à toutes ces années où nous nous détestions, refusant d'admettre nous nous aimions.

— À chaque fois que je viens ici, j'ai le sentiment de n'être jamais partie. Dit-elle, lorsque nous nous éloignons du centre ville pour nous diriger vers la parc.

— C'est la même chose pour moi. Peut-être, parce-que vous avons gardés une partie d'ici avec nous quand nous sommes parti ? 

— Tu as peut-être raison... Répond-t-elle, distraite.

Alors que nous pénétrons le parc. C'est naturellement que nous marchons jusqu'au banc, que nous considérons comme le nôtre. Elle regarde droit devant elle, comme à son habitude, observant la dune qui surplombe la ville. Les rayons du soleil caresses ses cheveux, leur donnant des reflets dorées. Je m'émerveille une fois de plus devant sa beauté parfaite.

— Ça ne s'arrêtera jamais... toi et moi... moi et toi... C'est si évident ! Que je me dis... si on a dû en passer par toutes ces épreuves pour en arriver là... et bien je suis prêt à recommencer ! Parce-que me retrouver ici, avec toi, ta main dans la mienne, c'est une sensation de plénitude qui n'a pas de prix. Dis-je d'une voix paisible.

Elle se tourne doucement vers moi, et son regard est empreint d'une émotion qui me chavire, elle plisse les lèvres en un sourire éclatant et quitte ma main pour me caresser la joue. Je me colle contre sa paume pour savourer le contact de peau sur la mienne.

— Je ne pensais pas le dire un jour... mais que Dieu bénisse ce jour où tu m'as frappée à l'école maternelle. Dit-elle, en riant.

Je rie à mon tour en me remémorant ce souvenir, avant de reprendre rapidement mon sérieux.

Strive : Ripe - T.3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant