Chapitre 6 / Une bulle éclate trop vite

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Il y eu alors une période, courte, mais précieuse, une bulle enchantée hors de leur vie à regrets qu'étaient devenu les leur. Un temps de quelques jours où tous les trois, Élorie, Bruce et Tony ne faisait plus la différence entre travail et loisir. De ces jours et de ces nuits, il restait l'odeur du tabac froid presque permanente qui était devenue agréable pour Tony, lui rappelant la présence d'Élorie chez lui, même quand elle n'était pas dans les parages.

Le premier jour, Élorie s'en était voulu de s'être laissé embarquer  là-dedans mais sa culpabilité dû à la disparition du sceptre pris le dessus. Elle avait quitté son petit appartement de Seattle avec juste une petite valise, comme si elle savait qu'elle n'allait pas resté longtemps. Bruce avait été aussi surpris que ravie de la voir, lui qui l'admirait.

- Vous m'idéalisez un peu trop. lui répétait-elle.

- Je ne pense pas, lui répondait-il.

Et il avait raison. Dans ses yeux, Élorie voyait ce qu'elle aurait pu devenir, ou ce qu'elle aurait dû devenir selon Tony. Elle voyait à travers lui tous ses échecs, la trajectoire de vie qu'elle aurait pu suivre. Lui qui espérait tant d'elle alors qu'elle avait cessé de croire en elle. Ça lui faisait quelque chose, elle se rendait compte petit à petit de ce qu'elle avait manqué pendant tout ce temps. Elle soupçonnait Tony de l'avoir amené exprès pour ça.

Elle travaillait d'arrache pied avec eux sur la recherche du sceptre et impressionnait par son enthousiasme nouveau et son intelligence. Elle reprenait goût, petit à petit, au plaisirs des défis et à la recherche, pour le plus grand bonheur de Tony.

- Tu vois, c'est ce que tu peux être. Tu peux être tellement plus, tu le sais, tu peux être magnifique. Avait dit Tony un soir, autour d'un verre de vin alors que Bruce était partit se coucher.

Élorie avait acquiescé, n'y pensant pas vraiment. Parce qu'elle était heureuse, elle se laissait aller et baissait ses barrière, mais pas toutes. Elle instaurait une certaine distance que Tony ne comprenait pas. Elle était amicale, presque comme avant, mais ce n'était plus des gamins et être amicale ne construisait pas une relation. Pourtant, il ne disait rien, il la voyait rayonner et c'était suffisant.

Certains soirs, Tony et Élorie s'amusait à parler du passé en ne racontant que des anecdotes amusantes, ce qui faisait rire Bruce.

- Tu te souviens du jour où j'essayais de t'apprendre à faire du skate ? Avait demandé en souriant Tony.

- Ce fut un désastre.

Il s'était tourné vers Bruce.

- Elle voulut descendre des escaliers avec. Mais elle s'est magnifiquement ramassée. Quand je l'ai rejoint en bas des escaliers qu'elle avait dévalé, elle avait des bleues partout et saignait mais elle avait éclaté de rire, elle n'avait que 10 ans.

- Je voulais t'impressioner. Mais j'avais surtout l'air d'une conne.

-Oh ! Pas de gros mots ! S'exclama Tony en imitant Steve.

Bruce trouvait touchant ces petites anecdotes. Il découvrait l'enfance de ses collègues et désormais amis par bribes. Il savait qu'aucun des deux ne raconterais jamais l'entièreté de leur histoire parce qu'à chaque fin de petits souvenirs raconté, ils avaient une lueur triste dans leur regard.

Plus le temps passait, plus Élorie s'imprégnait du chez-soi de Tony. Et alors, plus elle était curieuse. Ce coeur en métal attirait son attention. Il semblait faire partit de lui, il le traitait comme tel. Élorie lui avait demandé un jour, ce qui s'était passé ces jours où il avait disparut, où il était revenu avec ce truc dans la poitrine.

Golden Days [T.Stark] (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant