Golden Days [T.Stark] (Terminée)

Chapitre 21 / Le plus grand danger de l'univers

Tout était calme. Tout n'était que silence. Puis, il y eu un trouble dans l'air, presque imperceptible, mais désagréable. Comme si l'air avait un goût de verre brisé. Élorie, sur le terrain d'entraînement, apprenait à maîtriser la pierre, à jouer avec le temps, sous l'oeil méfiant de Strange. Son élève travaillait d'arrache-pied, peut-être un peu trop, ça l'inquiétait. Il se rendit compte à ce moment-là que quelque chose n'allait pas, elle jouait un peu trop le temps et le brisait. Il s'approchait alors d'elle et lui dit :

- Élorie, arrêtes-toi.

Mais celle-ci n'écoutait pas. Elle essayait toujours de faire revenir des objets à leur état d'origine, de créer des bulles temporels. Elle était si déterminée. Elle ne se rendait pas compte qu'elle était en train de fracturer le temps. Stephen prit les choses en main et lui donna un grand coup dans la poitrine. Elle tomba en arrière et reprit ses esprits.

- Bon sang qu'est-ce qui t'as pris ? gueula t-elle.

Elle toussa. Son coup lui avait fait horriblement mal, il aurait pu être plus doux, mais il était en colère.

- Il fallait que tu t'arrêtes. Tu es allée trop loin, Élorie, tu étais en train de fracturer le temps.

Elle ne montra aucun signe de culpabilité. Au contraire, elle était en colère contre lui pour l'avoir arrêté, il ne comprenait pas l'enjeu de la situation ! Elle savait parfaitement ce qu'elle faisait.

- Ne refais plus jamais ça, le maneça t-elle, je dois devenir plus forte.

- Ça fait plus d'un an maintenant que tu t'entraines, tu l'es suffisamment.

À l'évocation de ce temps passé, Élorie sombra un instant dans ses pensées. Un an qu'elle n'avait pas revu Tony, un an qu'elle s'entraînait tous les jours. Et ce n'était pas assez. En fait, elle ne savait pas précisément quand la fin du monde serait, elle était dans l'angoisse constante et elle avait besoin de soutien. Elle avait besoin du soutient de Stephen et voilà qu'il l'empêchait à présent.

Elle se leva d'un bon, les poings serrés.

- Tu ne comprends pas la situation, je dois sauver Tony, grinca t-elle des dents.

Il savait qu'elle faisait fausse route parce qu'elle ne pensait qu'à sauver Tony, et pas les autres. Elle était aveuglée. C'était elle le plus grand danger, à ce moment précis. Il n'y avait pas d'ennemis à combattre, elle gagnait en puissance, une puissance que personne ne pouvait égaler, qu'elle même ne pouvait pas entièrement contrôlé.

- Tu veux le sauver, tu veux sauver tout le monde. Tu ne réalises pas que c'est de toi, qu'on doit les protéger, les sauver, soupira Strange.

Élorie esquissa un sourire, elle le trouvait ridicule. Il était son ami, comment pouvait-il penser qu'elle était l'ennemie ? C'était justement parce qu'il était son ami qu'il était méfiant. Il cherchait aussi à la protéger d'elle-même. Mais pour Élorie, à ce moment-là, c'était juste un imbécile.

- Ne dis pas n'importe quoi, ria t-elle, tu me connais suffisamment pour savoir que je sais ce que je fais.

Le problème, c'était qu'elle avait changé. Le pouvoir change n'importe qui, accumulé à la peur de perdre l'être aimé, ça fait des ravages. Elle était terrifiée à l'intérieur, et le pouvoir lui donnait une source de confiance. Elle était terrifiée et terrifiante. Avant, elle était si prudente, le pouvoir même lui faisait peur. Elle était altruiste et n'aurai jamais pris de tels risques si elle savait que ça m'était l'univers en danger.

Pourtant, c'était ce qu'elle faisait aujourd'hui. Elle avait vu la désolation et la mort, ça l'avait transformé. Voilà le pouvoir que la pierre du temps avait sur elle. Voilà l'influence qu'elle avait.