Le hasard fait-il bien les choses ?

Chapitre 18 : Réveil colérique

Épuisée, la jeune femme n'ouvrit les yeux que le lendemain matin sur les coups de neuf heures. Le soleil frappa son visage , la forçant à plisser des yeux. Une fois accommodée, elle jeta un coup d'œil à la pièce.Clément dormait profondément sur un siège face à elle. Sur sa gauche, Valentin dormait , une main sur le lit. Elle voulu bouger mais une douleur la stoppa, une perfusion bloquait ses mouvements.Elle souffla et se résigna à ne pas bouger.

A peine quelques minutes après, Valentin se réveilla et vit son amie éveillée.

- Enfin tu es réveillée. Comment tu te sens ?
- Ça peut aller. J'ai mal au bras , grommela t'elle.
- Je sais que c'est pas agréable mais c'est pour ton bien Mai.
- Je vais bien Valentin.

Malgré la situation, la jeune femme maintenait que tout allait bien. Cette remarque l'irrita et il serra son poing. Il se leva et agrippa la barre métallique du lit.

- Ça suffit ! Arrêtes de dire que tout vas bien. Tu es dans un lit d'hôpital, Clément a appelé les pompiers d'urgences et tu oses me dire que tu vas bien ? Lança-t-il sèchement.

La jeune femme se tourna vers son ami, étonné d'une telle réaction.Elle ne savait pas comment réagir : devait-elle se laisser aller àla confidence ou devait-elle , comme toujours, nier l'évidence ? Se sentant agressée et prise au piège elle décida de se renfermer encore plus.

- Ecoute moi bien Valentin. Je vous ai rien demandé à ce que je sache. Alors oui, j-e v-a-i-s b-i-e-n, compris ?! Répondit-elle tout aussi sèchement.

Ils se foudroyèrent du regard.

- Hey ça va ? Lança une voix venant du couloir.

Ils tournèrent la tête et virent une personne complètement inattendue.

- Nico ? Qu'est-ce que tu fais là ? S'étonna Valentin.
- Je me sentais pas de rester à Paris avec ces histoires. J'ai préféré descendre pour vous rejoindre. On sera pas trop de trois pour prendre de soin de mademoiselle, sourit-il en faisant un clin d'œil.

La jeune femme s'étonna de voir Nicolas ici mais sa simple présence sembla l'apaiser. Elle calma sa colère et décida de prendre surelle.

- C'est gentil de ta part d'être descendu. Je ne voulais pas t'inquiéter, je suis désolée Nico.
- C'est rien ! Tu vas te remettre sur pied et ça ira mieux. J'en doute pas.

La confiance que lui donnait le jeune homme toucha Maiwen. Elle se sentait coupable et terriblement mal au fond d'elle même. Elle se mit à jouer nerveusement avec le drap.

Valentin se vexa. Maiwen se braquait avec lui mais semblait douce comme un agneau avec Nicolas, alors que celui-ci ne prenait pas conscience de l'ampleur du problème. Il se mit à ruminer intérieurement. 

La journée passa. La jeune femme signa une décharge lui permettant de sortir le soir même, malgré les remontrances de ses trois amis. Il semblait fort qu'elle se moquait de leur point de vue. 
Valentin n'espérait qu'une chose, que la venue de son ami portugais lui permette d'aider Maiwen à s'en sortir. Mais le temps sembla en décider tout autrement...