Chapitre 15 : Le début des problèmes

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Mort d'inquiétude, Clément avait prévenu ses amis par skype et avait éteint l'ordinateur. Cela faisait des heures qu'il était assis sur une chaise face à la porte d'entrée. Valentin lui avait proposé de le rejoindre mais il avait refusé. Le sudiste avait essayé de joindre la jeune femme mais elle n'avait pas répondu. Prit d'un sentiment étrange Nicolas n'avait pu s'empêcher lui aussi d'appeler Maiwen.Situé à Paris il se sentait impuissant et les discussions de ses deux camarades lui tordaient l'estomac. Il s'en voulait de rien avoir vu, il s'en voulait de s'être laissé avoir par le sourire de la jeune femme. Ce si beau sourire.

Il se posa dans son siège et ferma les yeux. Il repensa à ses yeux d'un bleu si clair qui pour lui semblait illuminer un doux visage délicat. Ces yeux qui allaient si bien avec la chevelure dorée de la jeune femme.Il lui donnait un petit air de princesse lorsqu'elle souriait.

Son frère ouvrit la porte et vit Nicolas perdu dans ses pensées souriant sans explication.

- Et frangin tu rêves de quoi ?

- Oh rien, soupira-t-il.

- Menteur. Je te connais comme si je t'avais fait, sourit-il. Ça serait pas de la jolie midinette amie avec les garçons ? lança-t-il avec un clin d'œil.

- N'importe quoi toi !

Nicolas fit mine de bouder et se concentra à nouveau sur son ordinateur. Toutes les dix minutes il regardait son téléphone espérant un message de ses amis ou de la jeune femme.

Le temps s'écoula. Les aiguilles avançaient faisant un premier tour de cadran. Elles entamèrent leur deuxième ronde, envoutant la pièce de leur bruit mécanique mélodieux. Clément tapait du pied au rythme de celles-ci comme s'il ne faisait qu'un avec elle. A chaque pas de temps son angoisse grandissait. Pas un signe de vie,rien.

Hésitant il leva la tête et regarda la pendule : vingt deux heures. Voilà douze heures que Maiwen était injoignable et introuvable. Il ne voulait qu'une chose la faire porter disparue mais il savait que personne ne prendrait son appel au secours au sérieux. Résigné il se leva et attrapa un verre. Il porta le liquide vital à ses lèvres asséchées et fronça les sourcils de douleurs. Tant d'angoisse l'animait qu'il avait fini par s'arracher les lèvres et s'était dévoré les ongles.

Il entendit alors une clé se glisser dans la serrure. La poignée se tourna doucement et la porte s'ouvrit.

Clément tenait fermement son verre, fixant l'ouverture.


Trempée jusqu'aux os, les vêtements tachés de boue et de quelques gouttes de sang, Maiwen fit son entrée. Clément n'avait jamais vu son amie dans état si misérable. Il s'approcha, le cœur partagé entre une colère grondante et une tristesse immense de voir sa colocataire dans un tel état. Ses cheveux étaient collés à son visage tant ils avaient pris la pluie.

- Je peux savoir pourquoi tu ne répondais à personne ? On est mort de trouille depuis 10 heures ! lança-t-il en colère.

La jeune femme releva la tête difficilement et plongea son regard dans celui de Clément. Un frisson d'effroi traversa le jeune homme. Son amie était aussi blanche qu'un cadavre, le regard vide.

Il eu a peine le temps de s'en rendre compte que Maiwen s'écroula au sol sous ses yeux terrifiés.


[ Et voici le nouveau chapitre ! En espérant qu'il vous plaise ☺️
Je vous souhaite une bonne journée ☀️🌸]

Le hasard fait-il bien les choses ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant