Boris ~ 9 / Épilogue

823 138 64
                                    

Je me frottais contre Syfia. Elle tentait de me déloger de ses côtés, mais vu mon manque d'elle, c'était compliqué.

Trois jours, ça n'avait été que trois jours. Et pourtant mon loup, suivit de ma faiblesse d'esprit, s'était mis en deuil. Syfia m'en voulait pour ça, et j'étais encore trop excité de la retrouver pour y réfléchir.

Et dire que j'étais un roi, alors qu'en réalité, mon comportement était à l'antipode.

Nous rentrâmes bien trop rapidement à mon goût. Et quel ne fut pas l'accueil qu'on me réserva.

Miella se tenait, poing droit contre sa hanche et un journal dans la main gauche. Elle me l'affichait à même le nez, visiblement à cran.

Le gros titre accompagné d'une photo compromettante défilaient sous mes yeux.

" Le roi sous le charme d'une dragonnière, réalité ou mensonge ?"

Et la photo n'était autre que celle de Syfia et moi se baignant aux rives de Homus. Cette dernière rompit tout contact avec moi pour arracher le bout de papier des mains de ma sœur.

- Mais... comment..., balbutia Syfia perdue.

- Je vous jure, roi et pourtant incapable de semer des objectifs ! se plaignit Miella paume contre son front. Et c'est moi la petite sœur dans l'histoire !

Je réagis rapidement et pris la main de Syfia pour l'emmener plus loin, c'est-à-dire dans ma chambre. Tellement absorbée à lire l'article, une fois arrivée à destination, elle s'assit nonchalamment dans le lit. Ce naturel me fit sourire.

Un sourire qui partit aussitôt que le regard désorienté de la dragonnière croisa le mien.

- Ils disent que je te manipule, que tout ce que je veux c'est le pouvoir... Je passe pour une méchante, dit-elle avec peine avant de baisser les yeux.

Je m'agenouillai auprès d'elle, et posai un doigt sous son menton pour la forcer à me regarder.

- On leur prouvera le contraire. Syfia, les critiques sont courantes, si tu es prête à ne pas m'abandonner, il va falloir que tu surpasses tout ça.

Elle hocha la tête et je pris place à ses côtés sur le matelas, la prenant délicatement dans mes bras. Je déposai un baiser sur son front et caressai son dos, tandis qu'elle faisait de même avec mon bras.

- Boris... Comment vas-tu arranger tout ça ? demanda-t-elle dans un murmure.

Je ricanais un peu gêné, ce qui la fit se lever rapidement.

- Tu ne penses pas à ce que je pense !

J'esquissais un sourire en coin, en haussant les sourcils. Je fis glisser ma main jusqu'à la sienne, entrelaçant mes doigts au siens.

- Et pourquoi pas. Ça permettrait à tout le monde de se taire.

- Mais... enfin... C'est tôt et...

Je la coupais en l'embrassant. J'en mourais d'envie depuis que j'étais revenu à moi. Ses lèvres, son corps, son rire, tout, je voulais tout d'elle.

Alors ce n'était pas de passer une bague à son doigt qui me faisait peur.

Je jouais avec sa langue, la ramenant sur mes jambes. À califourchon sur moi, nous reprîmes nos souffles.

- Et ça, c'était trop tôt aussi ? maugréai-je, remettant l'une de ses mèches derrière son oreille.

Ses bras entrelaçaient mon cou quand elle se pencha pour permettre à nos fronts de se coller.

Wings flying over Fangs Tome 2 : L'Illusion de son Sang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant