~Chapitre 14~

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Son coeur se serra alors que ses pieds cessèrent tout mouvement une fois face à face avec la personne qui l'attendait. Les larmes roulèrent sur ses joues et s'écrasèrent au sol, parlant à sa place.

Ce n'était pas elle.

Elle ne savait même pas qui était cette personne au regard hautain qui la regardait avec mépris, avec un dégout profond. 

? : Vous êtes Alpha, je présume ?

La blanche serra les dents pour toute réponse, contrôlant ses larmes et relevant la tête pour faire face à cette personne tout sauf amicale.

? : On vient te ramener d'ou tu viens. Embarquez-là.

Alpha : Pardon ?

Elle n'eut pas le temps de protester que deux hommes lui saisirent chacun un bras, lui bloquant toute échappatoire. Elle se mit à battre des pieds et des mains, grognant, injuriant les personnes inconnus qui la trainait comme une moins que rien vers une calèche.

Livai : C'est quoi ce bordel ?

La voix forte et enragée de Livai atteignit les oreilles de la jeune fille au regard vairon qui lui lança un regard implorant : il devait la sortir de cette situation.

? : Je vous déconseille de vous interposer jeune homme, c'est une criminelle.

Un silence de plomb s'installa dans la clairière. Livai et la femme se faisait face, et la majorité des soldats regardaient la scène, choqués. Alpha avait la gorge sèche, elle ne savait pas ce qu'elle avait fait, ni où ils comptaient l'emmener. C'est alors que la femme eut un rictus en sortant un papier, le tendant à Livai dont le visage devint petit à petit pale.

? : Alpha, de son vrai prénom Maki, est la fille des Watame. Il s'agit d'une famille d'assassin vivant du monde souterrain. On ne sait pas comment elle en est sortit, mais il est temps qu'elle y retourne.

Le temps sembla se figer, et l'air chaud du midi devint froid et frappa avec violence les joues pales d'Alpha. Son esprit n'arrivait plus à rassembler toutes les informations, elle n'arrivait pas à parler.

On avait retrouvé sa famille. Sa famille qui l'avait certainement abandonné et qui l'avait conduit à l'amnésie.

Et on l'emmenait dans les souterrains, là ou elle a apparemment passé son enfance.

Livai : Vous ne pouvez pas faire ça ! C'est une soldate !

? : Si, nous le pouvons. Sur ce, nous vous laissons.

La mâchoire de Livai se serra en même temps que ses poings mais avant qu'il n'esquisse un geste, la main d'Erwin se posa sur son épaule, à la fois rassurante et autoritaire. Ils ne pouvaient rien faire.

Il n'y avait rien à faire.

Dans un dernier élan de détresse, la jeune fille cria à s'en déchirer les poumons.

Alpha : Livai !

Puis un ordre, un coup, le noir.

Quelques heures plus tard.

Alpha papillona des yeux, les ouvrant avec difficulté. Lorsqu'elle parcouru l'endroit du regard, tout ses souvenirs d'un peu plus tôt lui revinrent. Ils l'avaient vraiment emmené...

Une odeur nauséabonde agressa les narines de la jeune fille et elle se releva, une douleur lancinante à la tête. Elle était dans une rue, une rue sale et dépourvu d'un quelconque signe de vie. Seuls les bruits de la ville un peu plus loin lui parvinrent, et quand son regard se leva pour espérer voir le ciel, tout ce qu'elle vit fut une grotte noire et des lampadaires.

Elle déglutit, toujours assise en tailleur sur le sol. Elle était seule. Quand cette pensée lui traversa l'esprit, une larme solitaire coula sur sa joue. Une simple larme, pourtant empli de douleur. Ses yeux vairons parcouru le sol et s'arrêtèrent sur un objet, un tout petit objet, scintillant sous la lumière du lampadaire. 

De ses mains fébriles, elle le saisit, et traça la fine lame de son doigt. Une coupure signifiant qu'elle était bien aiguisée apparu sur son doigt. Prenant une grande respiration, elle releva sa manche et ferma les yeux, se donnant du courage. 

? : A..Alpha ?... Qu'est-ce que tu fous, putain ?!

Un pied frappa la main qui maintenait la lame, l'envoyant valser loin de la jeune fille qui ouvrit des yeux écarquillés en posant son regard sur la nouvelle arrivante. Des yeux verts, des cheveux blancs identiques à ceux d'Alpha à la différence qu'ils ne sont pas attachés...

Alpha : T-tatsuki ?! 

Tatsuki : Je pensais pas qu'ils t'enverraient vraiment ici... La brigade spéciale enquêtait sur toi, alors ils sont venus me parler, et j'ai trouvé ça louche. Je t'ai retrouvé, et quand j'ai vu qu'ils t'emmenaient ici, j'ai pas pu m'empêcher de suivre. Bon allez, allons-nous en... Ah et euh, tu peux me lâcher ? Je peux pas respirer, là...

Durant sa tirade, Alpha l'avait prise contre elle, la serrant jusqu'a l'étouffer. Elle était à la fois rassurée et terriblement énervée que son amie l'est suivi ici.

Alpha : Tu es idiote de m'avoir suivi !

Tatsuki : Dixit celle qui m'avait suivit et libérer d'un kidnappeur d'enfant...

Elles se regardèrent et rirent en se remémorant des souvenirs qu'elles avaient partagé. Mais elles furent vite ramener à la réalité.

Alpha : Comment on sort d'ici ?

Tatsuki : J'allais justement te demander...

Le silence envahit alors l'endroit alors qu'elles s'observaient, reprenant conscience de la gravité de la situation. Alpha se leva alors, époussetant son pantalon avant de tendre la main à Tatsuki.

Alpha : Je te laisserais pas ici, on va sortir.

Un sourire prit place sur les lèvres de Tatsuki. Elles se connaissaient depuis longtemps et l'autre blanche savait pertinemment qu'Alpha allait réagir comme ça. Quand elle avait quelqu'un à protéger, elle devenait invincible. 

Les deux amies s'engouffrèrent dans le centre-ville. Elles se tenait la main, évitant tout risque de se perdre. Avant toute chose, il leur fallait quelque chose à manger. Le plus important quoi.

Alpha : Bon, tu vas divertir le marchand pendant que je prends tout ce que je peux et que je cours. On se rejoint au vieux bâtiment, là-bas.

Tatsuki : Quoi ? Tu vas encore voler ?! Je t'avais dis d'arrêter ?

Alpha : Tu as de l'argent ?

Tatsuki : ...Quel bâtiment exactement ?

Les deux jeunes filles pouffèrent puis mirent leur plan en place. Dommage, cela ne se passa pas comme prévu...

Destin d'une inconnue (Oc X Livai)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant