Destin d'une inconnue (Oc X Livai)

~Chapitre final~

Après quelques minutes, une calèche arriva. Alpha entra dedans, rapidement suivis de Livai ainsi qu'Eren, et Tatsuki qui semblait être devenu les meilleurs amis du monde. La blanche eu un petit sourire en les voyant rire ensemble. 

Quand ils arrivèrent au camp, la jeune fille ne pus mettre qu'un pied hors de la calèche. En effet, elle était déjà soulevée dans les airs par personne d'autre que...

Sasha et Connie : Tu es de retour !

Les deux la portaient dans leurs bras, étouffant presque la revenante. Quand ils la relâchèrent, Livai entraina sa belle avec lui dans le bureau d'Erwin. Alpha ne comprenait pas trop pourquoi mais elle le suivit sans rechigner. Lorsqu'ils furent face à Erwin, ce dernier vint accueillir la blanche avec un sourire.

Erwin : Bon retour parmis nous, Alpha.

Livai : Elle ne doit pas venir demain.

La voix autoritaire de Livai avait empêché Alpha de répondre. Il s'était adressé à Erwin, le regardant droit dans les yeux. Celui-ci soupira.

Erwin : C'est à Alpha d'en décider...

La blanche fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas de quoi ils parlaient, et ça commençait fortement à l'agacer. Erwin sembla le comprendre puisqu'il ne tarda pas à lui expliquer.

Erwin : Demain, nous partons en expédition extra-muros.

Alpha : Je viens.

Alpha avait parlé avec conviction, ce qui arracha un léger sourire au major. Livai, au contraire, lança un regard froid à la jeune fille. 

Livai : C'est trop dangereux. Tu viens à peine de rentrer et...

Alpha : Je suis une soldate, Livai. Je me suis entrainée, jour comme nuit, pour ça. Laisse-moi venger mon amie.

La voix de la blanche s'était un peu cassée quand elle avait prononcé la dernière phrase. Le caporal la jugea du regard un moment, laissant un blanc emplir la pièce. Finalement, un soupir s'échappa de ses lèvres.

Livai : Bien.

Sur ce, il sortit de la pièce, sans un regard pour Alpha. Cette dernière grommela, apparemment elle l'avait mis en colère. Mais elle ne reviendrait pas sur sa parole pour autant.

Après un vague remerciement auprès du major, elle sortit du bureau et partit au réfectoire manger un bout. Sasha et Connie la collèrent tout le repas, enchainant les blagues. Eren et Tatsuki mangeait en face à face juste à coté, ignorant le regard noir de Misaka. La soirée fut riche en émotion et, dès que le repas fut terminé, tout le monde retourna à son dortoir. 

Alpha entra dans la chambre de Livai, se mordillant légèrement la lèvre d'un air anxieux. Elle avait peur qu'il refuse de dormir auprès d'elle. Elle s'était changée et se faufila avec discrétion dans les draps, dos à Livai.

Un bras musclé prit alors place sur sa taille alors que le torse chaud du caporal se colla au dos de la cadette. Ce contact lui arracha un sourire et elle ferma les yeux en soupirant d'aise.

Alpha : Bonne nuit, Livai.

Livai : Bonne nuit gamine.

La jeune fille pouffa un peu de rire avant de sombrer dans le sommeil.

Le matin arriva plus vite que prévu. Tout le monde se trouvait déjà sur son cheval, face à la grande porte. La blanche venait de dire au revoir à Tatsuki qui allait les attendre au campement, et elle regardait actuellement Livai. Leur regard se croisèrent. 

Ils se sourirent.

Puis la grande porte s'ouvrit et tout les soldats sortirent au galop dehors. Le vent fouettait les joues d'Alpha. Elle se sentait vivante. Elle se sentait bien. Elle se sentait elle.

Son groupe était sur l'aile gauche, aucun de ses amis n'était avec elle, mais ça ne la dérangé pas. Elle n'avait qu'une mission après tout... Venger une personne qu'elle n'avait pas su sauver. Et elle y arriverait, au péril de sa vie. 

Elle dut attendre quelques heures avant de croiser des titans. L'odeur du sang agressa directement ses narines alors que son cheval galopait parmis les cadavres inertes d'autres soldats. Elle chercha du regard le titan qui avait causé ça. Et elle n'eut pas à chercher longtemps.

Il se tenait là.

La rage envahit tout son être. Une rage sourde, une rage intenable. Ni une, ni deux, elle se leva sur son cheval et s'élança vers la créature. Elle fit la sourde face aux protestations des autres soldats qui décrétaient que c'était trop dangereux. En effet, ça l'était, il n'y avait aucun arbre à l'horizon et ses prises n'étaient pas sures... Mais rien ne l'empêcherait de tuer ce titan.

Elle pivota dans les airs, virevoltant, sa lame fouettant le vide dans un son aigu. Puis elle trancha sa chair, d'un geste simple. Tout c'était passé très vite, elle l'avait tué avec une telle simplicité que les larmes brouillèrent sa vue. Si seulement elle avait fais ça plus tot... elle l'aurait sauvé, sans aucun doute.

? : Attention !

Lorsqu'Alpha cessa d'être dans ses pensées, il était déjà trop tard. 

La vie... la mort... Quelle est la différence ? Pourquoi l'humanité se rattache-t-elle à la vie comme si la mort était un trou béant où nos souvenirs et nos espoirs s'évanouissent ? Nous étions mort avant d'être vivant, pourtant personne ne semble s'en rendre compte. Personne ne s'en souviens. Qu'est-ce que ça veux dire ? Est ce que ça veut dire que nos craintes sont fondées, ou cela veut seulement dire que la mort est un coin paisible ? Peut être que nous avons tout faux depuis le début. Peut être que la vie n'est que le commencement, le début de l'histoire, la première page d'un livre. La véritable histoire débuterait derrière cette lumière blanche vers laquelle on est attiré quand on meurt. D'ailleurs, c'est surement un indice, pourquoi serions-nous attiré vers quelque chose d'affreux ? Qu'importe, de toute manière nous y passerons tous, non ? Derrière cette lumière au loin. Alors à quoi bon retarder ce moment, à quoi bon résister ?

C'est exactement ce qu'elle pensait, tout en regardant dans ces deux yeux dénués d'expression qui la fixaient, la scrutaient, recherchaient le moindre signe de sa peur. Quelle perte de temps. Elle n'avait plus peur, rien ne pouvait l'arrêter, pas même la mort. Alors elle se mit a sourire. Un sourire sincère, tout en détournant le regard sur le champ de bataille. Elle se sentit amener en avant, alors elle remit mon regard sur ce qui la tenait. Elle avançait droit vers sa gorge. Alors elle se mit à rire, sentant venir la fin. C'est alors qu'elle sentit une douleur puis rien. Le noir, la fin.

Elle pensait à ses compagnons qui étaient dans le même état qu'elle tout en soupirant d'aise. "Nous nous retrouverons tous la-bas, ne vous inquiétez pas. Ce n'est pas finis.

Pas encore."