Destin d'une inconnue (Oc X Livai)

~Chapitre 13~

Le lendemain, au petit matin, la jeune fille se réveilla, sentant une masse chaude contre elle. Par réflexe, elle se serra un peu plus contre ce nouveau radiateur mais ouvrit des grands yeux en sentant qu'il bougeait, se levant et se baissant de manière régulière, exactement comme la respiration d'une personne dormante.

En effet, elle avait la tete posée contre le torse de Livai qui dormait paisiblement, ses mèches noires retombant sur son visage, lui donnant un air innocent et enfantin. Cette vision lui décrocha un sourire. Malgré tout, elle décida de se lever et se libéra des bras de son homme avant de se lever du lit.

A peine son pieds eut touché le carrelage froid de l'infirmerie qu'une main lui saisit le poignet et la tira avec force sur le lit. Elle atterrit tout contre le torse de Livai dont le regard d'acier la sondait. Elle rougit, surprise. Quand à lui, il grommela en la serrant tout contre lui.

Livai : Où tu pensais aller, gamine ?

Alpha : Il fait beau aujourd'hui, et c'est un jour de repos. Je voulais aller promener...

Livai : Non.

Alpha : N-non ?

Elle resta un moment bouche bée en voyant qu'il s'était rendormis et la tenait fermement, l'empêchant de bouger. Mais elle avait la ferme intention de sortir alors elle se débattit, marmonnant.

Livai : Arrête de bouger, amour.

La jeune fille déglutit en entendant le surnom que venait de lui donner Livai et elle arrêta  de se débattre. Le caporal eut un sourire en coin en ouvrant légèrement un oeil pour la découvrir rougissante, ouvrant et fermant sa bouche de choc comme un poisson. Il voulut se rendormir mais la soldate reprit ses esprits et eut une idée.

Elle rapprocha son visage de son homme et déposa ses lèvres sucrées sur les siennes. Le sourire de Livai s'agrandit un peu plus tandis qu'il lui rendait son baiser tout en desserant ses bras autour d'elle. Une fois qu'il enleva cette pression, elle se glissa hors du lit ce qui fit grogner le jeune homme.

Livai : Reviens ici !

Elle gloussa avant de sortir de la chambre, fière d'elle. Elle se dirigea vers le réfectoire mais c'était sans compter sur Livai qui comptait pas se rendormir sans elle. La jeune fille fit les yeux ronds en entendant des pas derrière elle qui semblait s'approcher à toute vitesse. A peine s'était elle retournée que le brun la souleva dans les airs et la porta sur son épaule comme un sac.

Alpha : Oy ! Lache-moi !

Livai : Non.

Elle donna des coups de poings au dos de son caporal qui semblait pas plus affecté que si une mouche s'était posé sur lui. Alpha finit par abandonner et laissa ses bras pendres alors qu'ils se dirigeaient vers la chambre de Livai.

Dès qu'ils y furent, il jeta la jeune fille sur le lit et s'engouffra dans la couette avant de la tirer contre lui, la serrant contre son torse. Elle avait sa joue pressée contre lui et soupira d'aise avant de sombrer encore dans le sommeil.

Elle fut réveillée par une douce odeur de thé noir et quand elle ouvrit les yeux elle vit Livai entrer dans la pièce avec deux tasses. Elle s'extirpa à contre coeur du lit pour s'assoir à la table de la chambre en face du caporal. Il lui tendit une tasse et elle le remercia tout en laissant le liquide couler dans sa gorge et la réveiller.

Livai : Ta blessure va mieux ?

Alpha : Oh je l'avais complètement oublié ! Donc je pense que oui ?

Elle fit un grand sourire alors que lui la regardait d'un air complètement blasé. Elle s'était limite ouvert le crâne, mais à part ça, tout va bien. Il secoua la tête, dépité, et ils finirent leurs tasses dans un silence apaisant. Livai finit par se lever et s'approcha de la jeune fille, retirant son bandage qui lui serrait la tête. Elle grimaça, marquant son mécontentement.

Livai : Ca a l'air de cicatriser, c'est bon signe.

Alpha : J'ai eu un très bon médecin.

Elle fit un sourire à son homme qui leva les yeux au ciel, fatigué d'elle. Mais au fond de lui, il était amusé. De plus, il n'aurait certainement pas laisser un médecin poser un doigt sur elle, si ça avait été un homme. 

Avec ses pensées, il se rassit en face d'elle et ils s'observèrent en silence. 

Ce silence fut vite brisé par un toquement. Toujours assis, ils tournèrent simultanément la tête vers la porte du bureau qui était la pièce adjacente à la chambre de Livai.

Livai : Quoi ?

Soldat : Une jeune fille est là... Elle demande à voir Alpha, mais on ne la trouve nul part !

Le coeur d'Alpha oublia de marquer un battement. Quelqu'un demander à la voir ?.. Se pourrait-il que...

Alpha : E-ema ?

Elle n'attendit pas une seconde, ignorant l'appel de Livai, avant de se ruer vers la porte. Elle poussa le soldat choqué avant de courir, son coeur tambourinant dans sa poitrine, menaçant d'en sortir.

Sa respiration était forte, elle haletait, ne ralentissant pas l'allure. Ses pas rapides résonnaient sans le couloir, comme un écho à son coeur. Ses pensées tournaient autour d'un seul et unique mot : Ema.

Elle ignorait ce qui l'entourait, elle ignorait les regards étonnés ou encore énervés des soldats qu'elle bousculait, elle n'écoutait pas leurs injures, elle n'écoutait même pas l'inquiétude de ses amis qui la voyèrent passer comme si elle était une personne différente.

Elle ne pouvait pas s'arrêter de courir, elle ne VOULAIT pas s'arrêter de courir. Son regard était rivé sur la fin du dernier couloir, la lumière était à la fois aveuglante et accueillante, elle n'attendait qu'elle. Des larmes perlaient sur ses joues, elle était persuadée qu'Ema serait là, à l'attendre. Son sourire innocent sur les lèvres, l'air timide. Elle lui dirait surement un truc du genre : "Désolée de t'avoir inquiété" et Alpha la serrerait fort dans ses bras en la traitant d'idiote. 

Le monde vacillait autour d'elle alors qu'elle courrait, passant finalement le peu de distance qui la séparé de l'extérieur, là ou la personne l'attendait. Là ou Ema l'attendait.