XI

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Je suis partis, j'ai laissé mon père seul. Sans me retourner, j'ai suivie André qui tenais ma grosse valise. Sans me retourner j'ai claqué la porte et l'ai laissé seul. La culpabilité pique les restes de ce qu'étais mon cœur.

J'ai passé la nuit chez André mais j'ai horriblement mal dormis je me réveillait chaque heure après l'horrible image de mon père se donnant la mort, seul dans le salon. L'angoisse ne ma pas quitter la journée suivante, je n'ai pas réussi à me concentrer en cours, j'ai totalement ignoré Carmen j'étais complètement perdu dans ma bulle.

Et ce soir ce n'est pas mieux, j'enchaîne les erreurs au près des clients que j'arrive tant bien que mal à faire passer en faisant un peu de charme mais les pourboires ne risque pas de volé bien haut.
Lorsque j'allais enfin prendre ma pause j'ai vu Jo me faire signe du bout de la salle. De loin et à cause de la lumière tamisé je n'arrive pas à voir son expression. Je jette mon chiffon négligemment derrière le bar et me dirige vers l'entrée principal ou des clients attendent patiemment qu'on leur donne une table. Je monte les escaliers sous les sifflements de quelque clients, voulant jouer le jeu, je me tiens à la rambarde lève un pied et leur envoie un baisé avec un clin d'œil et fini par rouler du cul. Si ça me permet d'avoir des pourboires en plus même si je ne les sers pas je ne crache pas dessus surtout si je dois payer la dette du géniteur. Parce que j'y ai malheureusement réfléchit. J'arrive devant le bureau de Gentle Jo qui l'a laissé ouvert. J'entre sans frapper, ferme la porte derrière moi et m'assoie sagement sur l'une des deux chaises qui font face à son bureau.

"Je veux que tu rentre chez toi dès ce soir." Me dit-il de but en blanc me laissant sur le cul.

Jamais il ne m'avait parlé aussi froidement. Ma bouche entre ouverte je cherche mes mots mais ne les trouve pas sur le champs. Je ferme un instant les yeux et la bouche essayant de trouver mes mots.

"Gentl-" je commence mais je suis rapidement interrompue.

" Je t'ai déjà dis de m'appeler Jo lorsque nous somme que tous les deux. Et ton père ma tout raconté."

Je doute qu'il lui ai raconté la bonne version, il vire parfois au menteur pathologique quand il a des problèmes.

"Ah oui ? Il ta dit qu'il avait cumulé une grosse dette en jouant et qu'il a essayé de me volé puis de me frapper ? Je d-" encore une fois il me coupe et encore une fois ses paroles me laisse sans voix.

"Oui il m'a tout dit. De A à Z. Et figure toi que je n'avais jamais vu ton père dans un tel état de détresse depuis le départ de..." il ne termine pas sa phrase et je l'en remercie intérieurement. "Il ressemblait plus à un homme à l'article de la mort qu'à un homme de 48 and. J'ai réglé le problème, donc rentre chez toi dés ce soir. Je pense qu'il a comprit la leçon."

Ma bouche s'ouvre et se referme, je ne sais pas quoi lui dire, merci ? pourquoi ? Qu'il n'aurait pas dû ?

Je me contente donc de me lever et d'aller le prendre dans mes bras. Jo est un homme de confiance et le seul ami de bonne aide de mon père. Il ne fait pas toujours les meilleurs choix mais il nous aide autant qu'il peut.

"Merci... Jo, vraiment. J'avais peur qu'il..." j'avoue la gorge noué.

Lentement ses mains font des aller-retour dans mon dos. Il nous a sauvé tous les deux d'un futur plus qu'incertains. Même si il ne joue pas son rôle de père, il est la seule famille que j'ai et je ne veux pas qu'il parte de cette manière. Peut être que j'arriverai à le faire se soigner cette fois et qu'il pourra redevenir un peu plus un père. Je pense que tout n'est pas perdu vu la scène d'hier.
Je le lâche finalement un grand sourire sur les lèvres, tous le stress et l'appréhension qui ma coller aujourd'hui se sont évaporé.

Baby GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant