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Sa va faire maintenant deux heures que je suis dans cette putains de voiture ! J'étais censée partir il y a une heure, je ne sais même pas ce que j'attends à vrai dire. J'ai peur de sortir et de voir quelque chose qui ne pourrait pas me plaire. Je reste ici parce qu'il va revenir, je ne veux pas partir sans lui. Je ne peux pas. 

Malgré tout je cherche une once de courage au fond de moi puis sors de la voiture, je prends l'arme dans le sac et le mets à l'arrière de mon jeans. La nuit est tombée hyper vite, c'est donc dans le noir complet que je m'aventure dans le hangar. Une boule se crée au fond de mon ventre. La porte du hangar est à moitié ouvert. Je l'ouvre afin de passer, un bain de sang s'offre à moi. Mon dieu ! Mon cœur saute à l'entente des tirs. Où est-il ? Soudain on me tire à l'arrière, je m'apprêtais à crier quand on plaqua une main contre ma bouche. 

— QU'EST CE QUE TU FAIS LÀ !?

Je le prends aussitôt dans mes bras mais il me repousse. Il me tire jusqu'à derrière un conteneur.

— Je ne pouvais pas partir sans toi.. Je pourrais pas me le pardonner si il t'arriverait quelque chose.

— Prends sa ! 

Il plaque deux liasses de billets contre ma poitrine en m'ordonnant de le mettre dans mon sac, sac bien sûr que j'ai laissée dans la voiture. Il grogne puis me dit de me débrouiller avec mais il faut à tout prix que je sorte avec cette argent.

Il sort de la cachette et se mets à tirer.

— Couvre moi , je passe de l'autre côté !

Je sors l'arme de derrière mon jeans et commence à tirer vers l'autre homme à abattre. Il court pour se cacher derrière un autre conteneur. Il me fait signe de le rejoindre. Je secoue la tête puis respire un bon coup. Je m'élance mais m'écroule.

— MERDE ! LEAH !

Mon bras est touché. Je me relève tout de même et le rejoins. Je gémis de douleur. J'appuie sur la plaie pour empêcher le sang de couler encore plus. La blessure n'est pas profonde mais putains que j'ai mal ! Le chien qui m'a fait sa ! 

Il se mets tout à coup à crier et à tirer n'importe où. J'ai pas le temps de voir ce qui se passe qu'il tombe au sol. Mes yeux s'écarquillent quand je vois du sang sortir de sa poitrine. NON ! NON ! Je me mets à côté de lui. 

— Bébé non, parle moi ! Ouvre les yeux !

Il bouge difficilement son bras

— Dégage d'ici.. vite !

— NON ! je commence à pleurer. Lève toi !

Je passe une main derrière sa tête et essaie de le soulever.

— Les flics sont là. 

Je reste un laps de temps dans cette même position puis reprends mes esprits en me levant à contre cœur. Je reste debout à le regarder quelques secondes avant de courir vers la sortie. Il n'y a plus aucun tirs. Des lumières bleus et rouges m'aveuglent. J'ai même pas eu le temps de comprendre ce qui se passe que je me retrouve plaquée contre la paroi du hangar. Les mains dans le dos je suis transportée jusqu'à une voiture. De là je ne distingue plus rien, mes yeux sont tellement humides que je ne voie rien du tout. Mes pensées sont tellement lointains que je ne comprend rien également. Des gens me parlent mais j'arrive pas leurs répondre ni à les voir. Ma bouche est scellée , mes yeux sont clos.

Le véhicule s'arrête. On m'en fait sortir puis entrer dans un bâtiment. Je marche tête baissée, yeux fermés, toujours en pleurs. On me fait asseoir sur une chaise. Je ne sais pas où est-ce que je suis.

Je ne sais pas combien de temps sa fait que je suis assise sur cette chaise. Je reprends mes esprits petit à petit. J'ouvre les yeux et fais le tour de la pièce. 

Je suis seule, en face de deux chaises aussi vides que mes sentiments en ce moment

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Je suis seule, en face de deux chaises aussi vides que mes sentiments en ce moment. La porte, située devant moi, s'ouvre. Une femme en tenue de policier entre. Elle passe derrière moi et enlève mes menottes. Elle s'assoit ensuite sur l'une des chaises en face de moi.

— Bonjour, dit-elle

Aucun son ne sort de ma bouche. Elle soupire puis avance un paquet de mouchoir devant moi. Je tire une feuille pour me moucher. J'essuie ensuite les larmes qui ne cessent de couler. La porte s'ouvre de nouveau, cette fois c'est un homme. Il prend place au coté de sa collègue puis lui chuchote quelque chose à l'oreille. Cette dernière répond, négatif, en secouant la tête.

— Comment tu t'appelles ? demande le blond aux yeux clairs

— Leah ORTEGA.

— Bien , Leah. Quel âge as-tu ?

— Vous le saviez tout sa, pourquoi me le demander ?

Ils s'échangent un regard pendant que je soupire. La femme se lève, suite à un appel reçue, me laissant alors en tête à tête avec l'autre.

— J'aimerais aller aux toilettes

— Faut attendre ma collègue. Retiens toi 

Je plonge ma tête dans le creux de mes bras

— Qu'est-ce qui s'est passé ? demande t-il 

— Quoi ? en me redressant

— Tu faisais quoi là-bas ? C'était qui tout ces gens morts ?

— T'es policer. Plus tu enquêteras plus tu sauras.. 

— Très bien. il se lève

— Attends..

— Est-ce qu'il est mort ?

— Ils sont tous morts ! Soit heureuse que l'on t'es tiré de là avant

Mes yeux rencontrent les siens. Pas une once d'empathie dans son regard. En même temps le mec est du côté de la loi, c'est son rôle d'arrêter les gens comme nous. Pourquoi ressentirait-il sa.

Il s'en va. Je me retrouve de nouveau seule. Je constate que ma plaie sur mon bras ne coule plus, je l'avais oublier, même si la douleur est toujours là. 

À ce moment là, je sais pertinemment que je suis foutue, mon seul repaire venait de mourir sous mes yeux. Je ne sais comment m'en sortir. Il prévoyait tout à l'avance d'habitude. 

La femme revient, m'annonçant que je devrais passer la nuit ici. Procédure impose. Je m'en contre fiche. Elle passe derrière moi et me soulève de la chaise, elle me remet les menottes puis m'incite à avancer. Nous sortons de la salle d'interrogatoire jusqu'à celle des gardes à vue.

Dans le couloir nous croisons l'autre policier. En passant il effleure mon bras. Je me retourne et le regarde partir.

A CŒUR OUVERTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant