J'attache les lacets de mes baskets, je mets mon sac sur le dos puis sors de la maison. Cette fois je pense être à l'heure, même si j'ai un peu débordée sur mon temps de réveil, je suis dans les temps.
Je monte dans l'autobus et me concentre sur le trajet.
Arrivée au lieu, je traverse les bois en ayant toujours cette même boule au ventre que d'habitude. Je toque à la porte et attends que quelqu'un m'ouvre. La porte se déverrouille puis s'ouvre sur un des mecs de la maison, ce dernier me reluque avant de se pousser pour me laisser passer sans rien dire. J'entre et regarde les alentours, tout le monde est valsés à ses occupations, je monte alors les escaliers pour aller dans la chambre. Plus je monte plus des gémissements accompagnés de cris me parviennent aux oreilles. J'actionne le poignet de la porte et reste immobile devant le spectacle qui se produit devant mes yeux. Il s'arrête puis me regarde en continuant ses vas et vient dans la fille, mais de plus en plus fort. La fille en question a les yeux clos, donc ne me voit pas, elle crie presque en pleurs, elle paraît plus jeune que moi. Je referme immédiatement la porte et m'asseois sur l'une des marches des escaliers.
Même si nous sommes ensemble, j'ai conscience qu'il a des relations sexuelles avec d'autres filles, un sujet phare de nos nombreuses disputes mais cela ne nous empêche pas pour autant de s'aimer. Il a toujours ce besoin de se vider.. à n'importe quel moment de la journée et n'étant toujours pas disponible, il va voir ailleurs, bien sûr sa ne l'en excuse en rien mais bon voilà.. il ne ressent pas la même chose pour moi que pour ces filles, pour lui elles sont là que pour le satisfaire un point c'est tout. Moi j'ai été choisi par son cœur , pas sa bite.
Quelques minutes plus tard, la fille accoure dans les escaliers à moitié vêtue. Je me lève et repars dans la chambre. Il se rhabille dos à moi.
— C'était qui ?
Il ne me calcule point et continue de s'habiller. Il s'en va dans la salle de bain. Je le suis.
— Je te parle. Tu te rends compte qu'elle doit avoir à peine 18 ans, voir moins...
— C'est pas ton soucis.
— Tu l'a violé ?
Il se retourne brusquement vers moi et me plaque contre le mur. Sa main autour de mon cou.
— Où est-ce que tu as vus que je l'avais violé hein ? Elle avait l'air de se débattre ? Dis-moi !
— Je.. J'arrive plus à respirer
Il me lâche. Je tombe au sol. Je suffoque en reprenant ma respiration. Il me laisse seule.
Je sors de la salle de bain. Il s'est allongé dans le lit, yeux rivés sur son téléphone.
— Changes toi
Il me lance des vêtements que j'attrape dans la foulé. Je cherche pas à comprendre ce que s'est et me déshabille. Il se lève pour se coller à mon dos. Il encercle ma taille et dépose un baiser dans le creux de mon cou. Il passe ensuite ses mains sur ma poitrine en malaxant chacun de mes seins.
— T'es magnifique tu sais..
— Fais moi l'amour
Il ricane puis me tourne face à lui, on se regarde dans le blanc des yeux un instant puis il me porte pour me déposer sur le lit mais je l'arrête.
— Non, pas ici.
J'ai pas envie de faire l'amour sur le lit où il vient de baiser une autre. Toujours accrochée à lui, il nous emmène dans la chambre d'à coté. Il vire ceux qui sont là et m'allonge sur leur lit. Je gémis de douleur.
— Pardon bébé
Il enlève mon soutien-gorge, lèche mes seins puis descends jusqu'à mon ventre. Il embrasse mon pubis par dessus ma culotte. Voilà ce qui pourrait différencier son comportement avec elles et moi : l'amour. Quand il me fait l'amour je peux le ressentir et je l'aime pour ça.
Après le dernier coup de rein, il se retire pour éjaculer. Sa semence est chaude et collante. Il s'allonge auprès de moi en m'encerclant de ses jambes.
— Ça va ?
J'acquiesce en secouant la tête. Nous sortons de la chambre pour aller nous laver. J'enfile les vêtements qu'il m'a donné une heure auparavant. Un jeans taille haute noir et un haut court manches longues évasé au niveau des poignets.
— Tu commenceras plus tard aujourd'hui, là tu m'accompagne, je dois régler quelques détails imprévus, dit-il en sortant de la salle de bain
— D'accord. Je suis comment ? en tournant sur moi même
Il se mord la lèvre puis vient m'embrasser.
— Une bombe !
Il me tape ensuite la fesse droite avant de retirer sa serviette et de s'habiller à son tour.
J'ouvre le placard au dessus du lavabo et en sors ma trousse de maquillage. Je m'asseois à même le sol et commence à me maquiller.
Vers la fin de l'après-midi nous prenons l'autoroute pour nous rendre à son rendez-vous.
— C'est quoi cette imprévu au juste ?
— Des fils de pute qui m'ont volés une assez grosse somme d'argent
— Et tu vas leur faire quoi ?
— Régler leur compte bien sûr, j'suis un PD moi on me vole comme ça hein ?
— Non chéri bien sûr que non
— Ouvre la boîte à gants, prends l'arme et mets le au fond de ton sac. Si sa passe mal tu t'hésite pas à tirer !
— Pourquoi sa se passera mal.. je..
— Fais ce que je te dis
J'ouvre donc la boîte à gants, l'arme en main je le détaille. C'est pas la première fois que j'en tiens un dans les mains mais m'en servir serait bien une première. Je préfère ne pas y penser.
Je le regarde. Son visage est fermé, ses yeux rivés sur l'autoroute se tourne vers moi.
— J'ai hâte que tu devienne Madame CURTIS. Je t'aime Leah.. vraiment.
— Arrête de dire sa , tout ira bien
Je pose ma main sur la sienne. Il l'a serre puis l'embrasse. Il se gare devant un hangar, il reste un moment silencieux avant de me dire :
— Tu reste dans la voiture ! Si je ne suis pas là dans une heure, pars ! Je ne t'ai pas appris à conduire pour rien et si des gens arrivent vers toi, tire ! Hésite pas !
Il prends mon visage entre ses et y dépose un long baiser sur mon front.
— Je reviens bébé.. chuchote t-il
Je le regarde quitter le véhicule et s'éloigner vers l'entrée. Je pris pour qu'il revient le plus vite possible et surtout en bonne santé.
VOUS LISEZ
A CŒUR OUVERT
Dla nastolatków____ Leah ORTEGA, 20 ans.Toujours là où il ne faut pas. Cette nuit du 16 Juin va le lui faire comprendre. ____