Des jours voir une petite semaine que je squatte ce piteux Motel. Il est temps qu'aujourd'hui je quitte la ville. J'ai longuement réfléchis à propos de sa et je pense faire le bon choix. Mais seul problème, souhaitant aller dans un autre pays, il me faut mes papiers et ces derniers sont restés à la maison. Depuis ce matin j'hésite à débarquer chez moi les réclamant.
Je commence à ranger mes affaires dans les valises. Je vide d'abord les poches de mes jeans puis ceux de mes vestes et pulls. Je les plis et les mets dans la poche d'une des valises. En mettant ma main au fond de la poche ma main frôle un papier. Je dépose ceux que je tiens sur le lit et déplie celui déjà dans la valise : +1 212-957-9695 ... je ne me rappelle pas avoir écris ce numéro. Je fronce les sourcils puis attrape mon téléphone. Je compose le numéro et attends avant de lancer l'appel. Par erreur j'appuie sur le bouton " Appeler ", j'entends la sonnerie mais je raccroche avant que la personne à l'autre bout décroche. Je déchire le papier et le jette dans la cuvette des toilettes. Je reviens ensuite à mes affaires et finis ce dont j'ai commencée. Une fois tout rangé, je vais me laver.
A force de ne rien faire de mes journées, j'ai la net impression d'avoir pris du poids. Je vais alors me peser sur la balance, situé en dessous du lit. Je reste en sous-vêtements et monte dessus. Effectivement j'ai grossis. 2 kg, pas de quoi en faire tout un plat. C'est ma mère qui serait contente si elle me voyait. Elle qui me trouve pas assez en chair pour mon âge. Je soupire en rangeant l'objet.
Je m'habille et m'allonge dans le canapé, j'allume ensuite la télé et fais défiler les différents programme jusqu'à tomber sur les infos qui me fait sauter du lit. Ce n'est donc pas finis ? L'histoire du hangar passe en boucle sur la chaîne.. je pensais que l'histoire était enterré mais il trouve que non.. les policiers ont même décidés d'ouvrir une enquête. Vient ensuite une vidéo de la maison dans la foret. On y voit les policiers défoncer la porte d'entrer et pénétrer à l'intérieur armés. La maison est vide, pour mon plus grand bonheur mais aussi malheur. Je lis les sous-titres qui défilent en dessous de l'écran. Ils sont à nos recherche, ils ne lâcheront pas l'affaire tant que nous serons pas tous attrapés, nous incitant même à nous rendre pour réduire nos peines. C'est à ce moment qu'une vidéo captivant mon attention passe. C'est moi.. enfin comme sur la photo du journal, on ne voit pas mon visage, seul mes locks blond platine sont reconnaissable. Les médias m'insultent de criminel, ils disent que j'ai tué tout ces hommes dans le hangar.. mais sont-ils conscient de ce qu'ils avancent ? A moi toute seule, tuer tout ces mecs ? Des vrais débiles, ils n'ont pas assistés à ce qui s'est passé et ils se permettent d'avancer de tels conneries.
Sans perdre une minute, je m'enferme dans la salle. Je cherche un ciseaux dans les placards et commence à couper mes cheveux. Adieu les locks. Adieu beaux cheveux crépus. Bonjour boule à zéro.
J'éteins la télé et sors de la chambre après avoir mis ma capuche. En fermant la porte, la sonnerie de mon téléphone retentit, je regarde l'écran. C'est le numéro de tout à l'heure. Je décroche pas et laisse sonner. L'appel se coupe laissant place à un message entrant.
+1 212-957-9695 : « Leah, c'est Shawn. Rappel moi s'il te plaît. C'est urgent. »
Putains mais c'est quoi son problème !? C'est quel genre de sangsue sa ! Comment il a.. oh et puis merde. Il rêve si il croit que je vais l'appeler.
Après qu'il m'est appelé Anpanman l'autre jour, je l'ai alors reconnue, à l'époque il n'était pas brun et puis sa remonte à deux ans, comment je pouvais savoir que c'était lui du premier coup. Des souvenirs sombres sont apparues dans ma tête. C'est en quelque sorte à cause de lui qu'il a commencé à porter la main sur moi. Je n'avait rien demandée. Il pensait que je couchais avec Shawn derrière son dos, alors il me frappait pour un oui ou un non, quoi que je dise, il ne m'écoutait pas.
Même si il n'est plus à mes côtés aujourd'hui et que je peux mener ma vie comme je l'entends, je ne préfère pas le fréquenter de nouveau. Il m'a beaucoup fait souffrir involontairement.
Mon ventre se noue en descendant du Taxi. Des milliers de scénarios se jouent dans ma tête. Comment vais-je introduire le pourquoi du comment je suis là. Vont-ils m'ouvrir ou même répondre à ma requête ? Seul moyen de le savoir, toquer à cette porte. Je prends une grande inspiration puis frappe trois coups. Je recule et regarde au sol. La serrure de l'intérieur se déverrouille puis la porte s'ouvre sur mon père. Il me regarde très étonné de ma présence.
— Leah... il se jette sur moi et me prend dans ses bras. Entre vite
Il regarde derrière moi puis referme immédiatement la porte.
— Papa.. il faut
— Nous avons vu ce qui s'est passé.. comment
— J'ai pas le temps de t'expliquer. Je viens chercher mes papiers.. il faut juste que vous sachiez que je n'ai rien fait, je n'ai pas tuée ces hommes papa.. crois-moi, ils..
— Je te crois chérie, nous te croyons. Il faut que t'aille voir les policiers
— Quoi ? Non. Tu veux que j'aille en prison ?
— Tu vas pas aller en prison si tu dis que tu n'a rien fait !
— Non, c'est mort. dis-je en allant dans son bureau
— Qu'est ce que tu vas faire ?
— Partir.
— Pour aller où Leah ?
— Loin d'ici. Loin.
Je me mets a fouiller dans les placards à la recherche de ma pochette.
— Dernier tiroir à droite
Je lève les yeux vers lui, adossé contre il ne me regarde pas. J'ouvre alors le tiroir qu'il m'a indiqué et vois effectivement ma pochette. Je la prends en m'avance vers lui.
— Papa..
Ses joues sont humides. Il pleurs et fuit tout contact avec moi.
— Les policiers sont venus ici la semaine dernière.. dit-il tout bas
— Ne vous en faites pas pour moi, dîtes leurs tout ce qu'ils veulent entendre. En aucun cas je veux apprendre que vous avez mentis pour me protéger. Si vous m'aimez alors faîtes ce que je dis
Sur ces mots je m'en vais vers la sortie, il me suit. Avant de quitter définitivement cette maison je me retourne et le prends dans mes bras.
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A CŒUR OUVERT
Teen Fiction____ Leah ORTEGA, 20 ans.Toujours là où il ne faut pas. Cette nuit du 16 Juin va le lui faire comprendre. ____