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Sous la douche j'entends quelqu'un frapper à ma porte, je descends de la baignoire en attrapant la serviette suspendu au dessus de ma tête. Je l'enroule autour de ma taille et vais ouvrir.

— Oh.. fit Shawn. Je.. euh le petit est servi dans 5 minutes

— Ok. dis-je en fermant la porte

Je soupire en jetant la serviette dans le lit. Je repars dans la salle de bain et me brosse les dents. Je vais ensuite m'habiller. Un jeans slim ainsi qu'un top. Je mets mes baskets, j'attache mes cheveux comme je peux et sors. Tout est plus clair que la veille, des gens sont déjà installés dans le salon, d'autres sont au comptoir, bouteille à la main. Je m'asseois a une table assez isolé du reste et lis la carte. Rien ne me fait envie, je ne vois pas de pancakes ni même des bons choses que pouvait me faire ma mère. Une femme assez âgée s'approche de moi, elle porte un tablier et tient dans ses mains un carnet muni d'un stylo. Elle m'interroge alors sur ce que je veux manger. Je demande un simple toast grillé avec une omelette. Elle inscrit ma commande puis s'en va.

Je regarde alors les gens présents dans la pièce, la plupart sont des retraités ou des motards, je suis comme l'intrue.

Un kiosque à journaux attire mon attention, je me lève et vais en chercher un. Je reviens a ma place en dépliant le papier. Je suis alors surprise de voir le hangar d'il y a deux jours sur la première page. Un journaliste était donc là. Je plisse les yeux et me vois.. merde. La photo n'est pas trop bonne et assez éloigné mais je me reconnais, tête baissée vers le sol en train de me faire embarquer par la policière. Une pensée va alors à mes parents.. où plutôt à mon père, qui tout les matins ne manque pas de lire ses chiffons. J'imagine même pas son état en voyant sa. Je suis vraiment une merde de lui faire subir une telle chose. C'est une bonne chose qu'ils m'éloignent d'eux, je suis un vrai poison.

— Tout va bien ?

Je lève la tête. Shawn, debout tenant ma commande me sourit.

— Oui

Il dépose l'assiette devant moi mais ne bouge pas. Il me fixe l'air de chercher quelque chose.

— Ton visage me dit quelque chose.. on ne sait pas déjà vu quelques parts. Depuis hier j'arrive pas à mettre la main dessus..

— Je crois pas non. Sinon je m'en rappellerai.

Son teint rougi. Il part sans rien ajouter de plus. Je lève les yeux au ciel puis commence à manger.

Vers la fin de journée, après une micro sieste, je décide d'aller prendre l'air. J'enfile une veste et mets sur mon dos mon sac. Je ferme la porte a clefs puis la mets dans ma poche. Capuche sur la tête je traverse la taverne et me retrouve dehors. L'air frais me frappe le visage, sa faisais longtemps que je n'étais pas sortie. Mains dans les poches je marche dans les rues de New-York sans but précis, juste par envie de me dégourdi les jambes.

Ma marche m'emmène jusqu'à Central Park. J'adorais venir ici étant petite. Mon père me portait sur ses épaules pour que je puisse donner à manger aux écureuils pendant que ma mère nous prenait en vidéo.

Il m'avait aussi emmener ici un soir, nous avions dû grimper le portail pour passer la nuit ici. Ma première fois, ici dans ce parc. Je souris en repensant à ce souvenir. J'étais là fille la plus heureuse du monde ce soir là. Être avec l'homme que j'aimais dans un lieu qui m'était cher était vraiment ma définition du mot paradis.. maintenant il ne fait plus partie de mon vocabulaire.

J'achète une glace, me pose sur un banc, devant la mare aux canards, afin de la manger.


Shawn , 16 h 26

Je faisais là vaisselle quand j'entendis la sonnette de la porte retentir

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Je faisais là vaisselle quand j'entendis la sonnette de la porte retentir. Étant fermé pour cette après-midi je sors de la cuisine pour aller prévenir la personne. Arrivé dans le salon je me stoppe en voyant un visage familier.

— Qu'est ce que tu fais là toi ! Tu date ! dis-je en prenant mon ami dans les bras

— Heey fais gaffe, mon uniforme !

— Désolé mec. Wouaah mais c'est que sa te va bien !

— Et comment !? Regarde moi ses belles gambettes

Il contracte sa jambe gauche et me le montre tel un mannequin. Je rigole en lui donnant une tape sur l'épaule. Je vais me rincer les mains. Je le rejoins en prenant une bouteille et deux verres.

— Comment ça va ? je demande

— Ça va écoute et toi ?

— La routine hein, tu connais.

— Toujours dans ce trou perdue

— C'est sa..

Je nous sers. Nous commençons à parler de nos vies. Je suis heureux de l'homme qu'il à finit par devenir. Nous nous connaissons depuis nos 12 ans par nos parents respectifs qui travaillaient ensemble.

Nous avons fait les 400 coups ensemble puis nous nous sommes perdus de vue, il avait sa bande d'amis et moi j'essayais de finir mes études comme je pouvais. Sa n'a pas réussi alors je suis venue travailler ici. De son côté il enchaînait les mauvaises fréquentations sur mauvaises fréquentations. Un jour, son ami s'est fait descendre devant lui, depuis ce jour il s'est repris en main. Il s'était rendu à la Taverne pour noyer sa peine et c'est ce jour là que l'on s'est retrouvés. Aujourd'hui monsieur est policier. Je suis très fière de lui.

Nous rigolons sur l'une de nos conneries quand la porte s'ouvra.

A CŒUR OUVERTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant