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C'est avec de grosse difficultés musculaires que je me laisse tomber du lit. Je reste un moment à quatre pattes au sol puis me lève en tenants fermement les barreaux du lit. J'avance vers le miroir et regarde mon corps : les nouveaux bleues dû aux coups d'hier remplacent petit à petit les anciens. Cette fois il n'a pas touché mon visage. Heureusement, parce que je saurais quoi dire à mes parents. En attendant, je le regarde dormir dans ce grand lit, je soupire et vais prendre mes vêtements à l'entrée de la salle de bain. Même sur la pointe des pieds, le plancher craque, ce qui le réveille, je me retourne et le vois ouvrir petit à petit les yeux pour ensuite me regarder de haut en bas et me faire signe de le rejoindre. Je m'exécute. Je m'allonge auprès de lui en grimaçant à cause de mes blessures. Il me prend dans ses bras en déposant ses lèvres sur les miennes.

— Je suis désolé bébé , sa n'arrivera plus

— Tu dis tout le temps sa..

— Pardon ma chérie, c'est que c'est beaucoup de pression tout ce que je fais pour nous. Donc oui je m'énerve quand tu fais pas bien les choses et je me dois de te corriger.. tu comprends. Je m'en prends à toi parceque je t'aime. Vient là

Il me soulève et me fais asseoir sur lui. Ses mains qui entouraient mes hanches, glissent jusqu'à l'intérieur de mon shorty afin d'attraper au mieux mes fesses. Il me fait allonger sur son torse pour pouvoir m'embrasser comme il sait s'y prendre mais je le stoppe avant que sa n'aille beaucoup plus loin.

— Quoi ? dit-il en arquant un sourcil

— Je dois rentrer, mes parents m'attendent

— Ça va t'es pas pressée, tes vieux pourrons attendre encore un peu

J'essaie de le quitter mais il me bloque. Ma réaction le fait devenir aigris. Il déteste quand on lui tient tête mais là je n'ai pas le choix. Je dois rentrer chez moi. Soudain il me jette au sol, j'attéris la tête la première, une nouvelle douleur à inscrire sur le carnet. Super !

— Je te préviens, t'es pas là à temps ce soir tu vas m'entendre ! Compris ?

— ...

— QU'EST CE JE VIENS DE DIRE ?

— oui.. j'ai compris

Je le vois se lever et sortir de la chambre, en claquant bien la porte. À force de faire ça, le mur se fissure à chaque claquement.

Je m'habille vite et sors moi aussi. Je descends à vitesse grand V les escaliers sans calculer les autres puis quitte la maison. Je cours dans les bois afin d'en sortir le plus vite possible, qu'est ce que je pouvais détester cette endroit de merde.

Arrivée à l'arrêt du bus, je mets ma capuche et attends comme tout le monde. Celui-ci arrive, les gens montent et valide leurs tickets, moi je me faufile entre eux et vais m'asseoir au fond.

Terminus je descends, je marche une bonne dizaine de minutes avant de franchir le pas de la porte de chez moi. Une odeur sucrée, que je connais très bien, envahit mes narines, à tout les coups ma mère a préparé des pancakes. Je monte directement dans ma chambre, la porte fermée, je me jette dans mon lit mais je regrette tout de suite, mes bleues me rappellent leurs existences. Je me déshabille et vais me doucher. Je ressors vingt minutes plus tard habillée d'un un legging noir et d'un sweat oversize de la même couleur.

— Leah , c'est toi ?

Je sors de la chambre et vais répondre à ma mère, assise sur l'un des tabourets de la cuisine.

— Bonjour

— Où étais-tu hier ?

— Chez une copine.

— T'aurais pu appeler et pourquoi t'es pas en cours là ?

— J'ai pas pensée désolée et je commence dans l'après midi.

J'ouvre le frigo, je prends la brique de lait et commence à boire.

— Dans un verre mademoiselle !

Je roule des yeux et renverse le contenu de la brique dans un verre.

— Tiens, vient manger.

Elle place devant elle une assiette de pancakes accompagné de bacon, d'œufs et d'un verre de jus d'orange.

— J'ai pas trop faim tu sais

— T'es toute maigre chérie, mange un peu.

Je m'asseois alors à sa place et mange. Au final je finis toute l'assiette. Ma mère, qui me regarde manger depuis tout à l'heure, débarasse avec un sourire large sur le visage.

— Pourquoi tu souris comme ça ?

— Je constate que t'aimes toujours autant ma cuisine

— Bah bien sûr que oui, pourquoi je ne l'aimerais plus ?

— Tu ne manges plus vraiment à la maison, donc je pensais que t'aimais plus ce que je préparerais

— Mais non t'inquiètes, rien à voir.

Je descends du tabouret et sors de la cuisine.

— Attends..

Je me retourne en fronçant les sourcils.

— Après les cours tu pourras aller chercher Jazz s'il te plaît. Je vais travailler et papa risque de rentrer tard

— Ok, tu me passe ta voiture ?

— Évidemment que non, tu n'as pas le permis.

— Mais je sais conduire !

— Sa ne changera rien, c'est non !

Je lance un juron puis m'en vais m'enfermer dans ma chambre.

Ma mère est comment dire.. une vraie mère poule. Toujours au petit soins pour mon père, ma sœur et moi. C'est une femme de la quarantaine, qui prend soin d'elle et de sa famille. Mon père lui reproche de trop nous gâter, c'est vrai que comparé à elle, lui c'est le type d'homme strict, à toujours mettre des règles quand il n'en faut pas. Toujours. Sinon il est pas méchant, il aime sa femme et ses filles. C'est le principal.

Après un moment à errer dans la chambre à la recherche d'une quelconque occupation je m'allonge dans le lit afin de me reposer avant de devoir ressortir.

A CŒUR OUVERTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant