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Leah fait alors son entrer. La porte traversée, toujours munie de sa capuche, elle s'arrête pour jeter un coup d'œil vers nous. Puis c'est en nous ignorant qu'elle disparaît dans le couloir. Je reste un moment bloqué sur son passage, cette fille m'intrigue. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu mais je ne sais ou. Raphaël me rappelle à l'ordre en claquant ses doigts devant moi.

— C'était qui ? demande t-il

— Une cliente..

— Et tu craque sur toute tes cliente comme ça ?

— Dis pas n'importe quoi. C'est juste que je sais que je l'ai déjà vu mais je n'arrive plus à savoir où.

— Un de tes plans cul qui refait surface !

— Non sérieux..

— Bah va lui parler.

— Aucune chance, elle ne me reconnait pas elle aussi, et puis c'est un vrai glaçon.. impossible de faire la conversation.

— Mon pauvre. se moque t-il

Je soupire puis continue ma conversation avec lui.


Leah , 20 h 00

Mon nouveau bigot allumé, je le laisse sur le bureau. Lors de mon escapade, je me suis achetée un téléphone. Même si il ne me servira pas à appeler ni même contacter quelconque personne, j'en aurais besoin pour avoir la notion du temps. J'attrape mon sac de course et sort le cahier à dessin ainsi que les crayons puis me mets à dessiner. C'est la seule chose que je sais faire de bien dans cette putains de vie et puis j'adore ça. Je pouvais passer toute ma journée à dessiner quand je n'avais rien à faire ou quand je n'arrivais pas à dormir. C'est mon moyen de voyager et de me retrouver face à moi-même.

La fatigue prend le dessus au bout de quelques minutes. Je sors de la chambre, je me rends dans le grand quand une voix me fait stopper dans mes gestes. Elle n'était pas familière mais elle tellement récente que je pouvais la distinguer entre d'autre.. je me cache derrière le mur pour regarder ce qui se passe. L'homme en compagnie de Jérémy.. c'est le policier d'avant-hier. Mon sang se glace. Je les voient se lever et se diriger vers la porte en rigolant. Je peux enfin voir son visage, c'est bel et bien lui. Putains ! Qu'est-ce qu'il fout là ? Aurait-il suivit mes faits et gestes ? Est-ce qu'il est là pour moi ? Des tonnes et tonnes de questions se bousculent dans ma tête.

Shawn ferme la porte après qu'il se soit pris dans les bras une dernière fois. Il s'en va ensuite derrière le comptoir. Je retourne dans ma chambre et commence à ranger mes affaires. Je vais partir d'ici, je ne sais pas ce qu'ils se sont dit alors je ne veux pas prendre de risque. Je change mes baskets qui me font mal aux pieds contre des plus confortables. Je vérifie que l'argent est toujours à sa place, je mets mon sac par dessus mon épaule et sors les valises en dehors de la chambre. Je les tirent jusqu'à arriver devant la porte d'entrée, Shawn qui me regarde faire avec de gros yeux m'arrête.


Shawn, 21 h 12

Étonné je vois Leah tirer ses valises jusqu'à la porte. Je fronce alors les sourcils en la regardant faire mais je l'arrête avant qu'elle ne parte.

— Quelque chose ne va pas ? je lui demande

— J'écourte juste mon séjour. Un problème ?

— Eh bien.. non enfin si je dois te rembourser mais nous ne faisons pas..

— Garde l'argent. Sa ne m'intéresse pas.

Mes yeux s'abaissent vers ses pieds ou plutôt ses chaussures.. Sa y est ! J'avais raison ! Je l'a reconnait enfin ! Je lève la tête et la regarde dans les yeux.. Comment ?

— Je sais où est-ce que l'on s'est vu..

Elle souffle puis remonte la fermeture de sa veste.

— Écoute, t'es en train de me faire perdre mon temps, arrête de dire que l'on s'est déjà vu, je ne te connais pas et toi aussi. OK ?!

Elle abat ensuite la capuche sur ses cheveux blond platine et me tourne les talons.

— Anpanman..

Elle se stoppe et se retourne au ralentit. Ses yeux sont grands ouverts, elle a enfin compris mais cela ne change rien à son attitude, elle redevient aussitôt plus pressée qu'avant. Je m'empresse d'écrire sur un bout de papier mon numéro et de le l'enfouir dans la poche de la valise dont elle à pas encore mis à l'extérieur. Je l'a regarde partir en me remémorant ce soir là.

[ Il doit faire moins de quarante degrés et il n'est toujours pas arrivée, deux heures de retard, c'est inadmissible. Je commence à perdre patience. Il va m'entendre ce connard. Je me lève pour regarder derrière moi quand des pas courir vers moi. M'apprêtant à crier sur mon fournisseur habituel, je découvre une fille. Essoufflée, elle s'assoit sur le banc, elle passe ensuite une main sur son visage en reprenant son souffle.

Elle ne dit rien. Elle fait passer son sac sur ses genoux, l'ouvre et fouille à l'intérieur. Elle me tend un paquet d'herbe et attends que je lui donne ce dont pourquoi elle est venue. Je sors l'argent de ma poche et le lui tends mais je fais tomber les billets au sol par manque d'adresse. Nous nous abaissons en même temps pour ramasser l'argent. ]

C'est à ce moment que j'ai remarqué ses chaussures : des paires basiques de Vans blanches mais pas si basiques que ça, un dessin du personnage animé japonais Anpanman est dessiné sur chaque pied. Depuis je l'a surnommait comme ça, ne connaissant pas son prénom, à l'époque. Je n'avais jamais échangé un mot avec elle, j'ai essayer par tout les moyens de m'approcher d'elle mais nada, puis du jour au lendemain, elle a disparue. Ils avaient mis quelqu'un d'autre à sa place. J'ai pas compris, je demandais à mon nouveau fournisseur des renseignements sur elle mais ce dernier me disait ne pas la connaitre. Je me suis mis à l'a chercher parce que j'avais pas cœur à ce qu'elle soit loin de moi. Sa remonte à deux ans maintenant. Je pense m'être remis. C'est vrai que la revoir et savoir que c'est bien elle m'a fait quelque chose. Milles et une question me passent par la tête à présent.

A CŒUR OUVERTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant