- 05 -

118 10 2
                                    

Je n'arriverais jamais à m'y faire dans cette endroit. L'odeur du lieu me laisse toujours dans un mauvais mood.

Je me réveille, mon bras a doublé de volume, j'ai bien peur qu'il se soit infecté. Je me lève et crie.

Un.. le policier de la veille arrive aussitôt.

— Je peux savoir ce qui t'arrive ?

— J'ai besoin d'un désinfectant

— Tu te crois à la pharmacie ici, tu veux en faire quoi ?

— Mon bras. je le lui montre

Il dit rien et s'en va. Il revient quelques secondes plus tard avec une trousse. Il tire de sa poche la clef pour ouvrir ma cellule. Il entre à l'intérieur puis nous nous posons sur le lit. Je retire ma veste et lui tends mon bras. Il grimace à la vue de mon anatomie, j'en ricane.

— Tapette

Il ne me prête aucune attention, se contente juste de me soigner et de quitter la cellule.

Après deux heures sans rien faire, on vient enfin me chercher. C'est un tout autre policier qui me fait face. Il m'emmène à l'extérieur du commissariat et je dois ensuite grimper dans la voiture.

— Où est-ce que vous m'emmenez ?

— Chez vous. Nous avons appelé vos parents

Alors là je n'étais pas prête. Je les avais complètement oublié. Dieu , je suis morte ! C'est pas possible.

Mon ventre se serre. Une soudaine envie de vomir me prend. Je ravale de suite.

Il toque à la porte puis recule d'un pas. La porte s'ouvre sur ma mère. Tête baissée vers mes pieds je ne vois pas son visage, mais je peux sentir sa peine, sa déception. Le policier s'en va après que je sois rentrer. La voix cassé de ma mère me dit d'aller dans le salon. Je l'écoute sans broncher.

En entrant dans la pièce , la présence de mon père me fait sursauter. Il m'ordonne de m'asseoir. Ce que je fait tout de suite. Ma mère nous rejoint. Je vois enfin son visage, yeux rouges. Elle à pleurer. Je l'ai fait pleurer. Elle n'est même pas maquillée, son teint est pâle, très pâle.

— Nous t'avons accueillis.. commence mon père, quand tu n'avais que 5 ans, tu étais donc consciente de ce qui se passais malgré ton jeune âge. Marie et moi te traitons comme notre fille, parce que tu l'es Leah, tu es notre fille ! Mais.. là c'est la goutte d'eau. Nous ne pouvons plus supporter ce genre de chose, nous n'arriverons pas à assumer une connerie de plus. Jusqu'à a en oubliée Jazz à l'école jusqu'à 18h.. s'en ai trop. Je ne cherche même pas à savoir le pourquoi du comment ni même quand est-ce que sa à commencé et avec qui. Tu veux faire la grande et bien tu vas la faire jusqu'au bout jeune fille. J'ai appelé l'Université et il ne te connaisse pas, tu ne n'y a même pas déposée ton dossier. Là on dit stop ! Tes affaires sont prêts de l'escalier, je n'ai plus rien à ajouter.

Mes yeux sont embués par les larmes. Comme ma mère et maintenant mon père, je pleurs. Je remarque que maintenant tout ce que je leurs ai fait endurer. Je ne peux évidemment rien répondre aux mots de mon père, il a totalement raison. Je me lève et vais chercher mes valises. Mon père s'est enfermé dans son bureau. Je jette mon sac par dessus mon épaule et tire des deux mains mes affaires, ma mère vient me prendre dans ses bras. Je réponds pas à son geste, sa nou.. me fera beaucoup trop de mal.

— Je t'aime mon bébé, ne l'oublie jamais ! Jamais ! chuchote t-elle dans ma nuque

J'essuie du revers de ma main mon nez puis l'a laisse dans l'entrée. Je tire les deux valises jusqu'à l'arrêt du bus. J'attends en sanglotant, en même pas l'espace de 24 heures j'ai perdu mon amant ainsi que mes parents..

Pour la deuxième fois.

Je retiens plus les larmes, elles ruisselle à flots sur mes joues. Le bus arrive, j'essuie maladroitement mon visage. Je monte dedans en portant comme je peux mes valises. Je me place au milieu de l'autocar. Les yeux des passagers sont braqués sur moi, à croire qu'ils n'ont jamais vu une personne pleurer.

Le bus s'arrête au dernier arrêt. Je me prépare alors à descendre.

— Ça va aller mademoiselle ?

Je lève les yeux vers le rétroviseur, dans lequel le chauffeur me regarde, et secoue la tête. Il me sourit puis m'ouvre les portes pour que je descends.

Je frappe trois coups sur la porte en bois. Je sais pas sur qui je vais tomber mais c'est le seul endroit où je peux me rendre pour le moment. En deux ans que je viens ici, je n'ai tissée aucun lien avec les autres si ce n'est que professionnellement. Avant que quelqu'un daigne m'ouvrir, je rafraîchis mon visage. Même si c'est cramé à des kilomètres il ne faut pas que je montre mes larmes. Il me disait toujours que la tristesse était pour les faibles. Devant lui je montrais rien mais une fois seule, je pleurais jusqu'à m'endormir pendant des heures. Avec lui je suis une Leah forte, sans lui je suis personne.

Au bout de quelques longues secondes, un de ses hommes ouvre la porte. Il me jauge de haut en bas puis regarde les valises à mes pieds.

— Tu comptes me laisser entrer ou c'est comment ?

Il se pousse sans rien dire. Un autre homme passe devant mais s'arrête en nous voyant.

— Leah ?

Je reconnais le " bras droit ", il pousse le premier mec en l'insultant puis vient m'aider. Il ferme ensuite la porte derrière lui une fois mes affaires à l'intérieur.

Il se place devant moi et me fixe.

— Qu'est ce que tu fais là ?

— J'ai quittée de chez mes parents. À propos de ce qui s'est passé hier.. je voulais vraiment l'aider mais il voulait rien entendre.. et

— C'est bon, calme toi. Du coup tu vas rester ici ?

— Sa pose un problème ?

— Baah..

— Oui.

Mon cœur rate un battement en entendant sa voix. Je me retourne et l'aperçois en haut des escaliers. Est-ce un rêve , une illusion ? Je ne comprends pas. Il descend les marches, lentement. C'est les yeux et la bouche grande ouverte que je remarque que c'est belle et bien lui. Un gros pansement est accroché sur son torse non vêtu.

A CŒUR OUVERTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant