Et si... il était une femme.

Chapitre 15

- « Thomas... » Je le regardais en le serrant dans mes bras comme si ma vie en dépendait. Nous étions tout deux allongés dans mon lit, habillés, simplement là, amoureux dans le silence.

C'est très agréable, mais il y a quelque chose que j'ai envie de faire depuis bien trop longtemps pour attendre davantage...

PDV de Thomas

Je ne réalisais pas encore ce qui m'arrivait. Sa déclaration était si soudaine, j'étais si persuadé de l'avoir perdu... et là ses grands yeux bleus me fixent avec un air si tendre que je crois que je serais capable de faire n'importe quoi pour eux.

- « Oui Damien ? »

- « Est-ce que... ce que Julien t'as fais... tu sais là avec les menottes et tout... enfin, est-ce que c'est le genre de chose que tu aimes ? »

Je me crispa soudainement. Qu'est-ce qu'il avait besoin de me poser cette question maintenant ?! Que lui répondre ?... Va-t-il me juger ?

- « Euh... oui... mais j'aimais pas ça avec lui hein ! »

Il fit un grand sourire. Il se moque de moi ?!

- « J'espère bien que c'est pas avec lui que tu aimes ça, pervers. »

Je devins écarlate lorsqu'il se mit à quatre pattes sur moi et qu'il m'embrassa. Un baiser passionné, où nos langues se tournaient autour avec avidité. Depuis combien de temps j'attendais ça ?

Nous nous séparâmes pour reprendre notre souffle et je vis son regard brûlant sur mon corps.

- « Da... Damien qu'est-ce que tu fais... »

Ses lèvres descendaient sur mon cou, ma nuque, mes épaules, déposant soit de doux baisers soit des morsures passionnées. Ses mains quand à elle s'acharnait sur mon torse sous mon t-shirt, s'attardant sur mes tétons pour les torturer avec lenteur.

Je me sentais paralysé par le désir et la peur. J'avais terriblement envie de lui, mais je m'étais promis de ne plus le laisser me faire souffrir. Seulement, après la déclaration qu'il m'avait faite, j'avais si envie de lui faire confiance...

« Damien... » Il s'arrêta en sentant mon hésitation.

- « Qu'est-ce qu'il y a Thomas ? » Son regard s'était de nouveau adouci, laissant une pointe de crainte poindre dans ses yeux.

- « Je... je t'aime aussi. » Et là son sourire fut le plus beau que je n'avais jamais vu. C'est en voyant ce regard que je fus sûr de moi. Il ne me repoussera pas. J'entoure son cou de mes bras pour l'embrasser tendrement avant de les redescendre vers l'objet de mes convoitises : son cul. Lui repris son cheminement sur mon torse aidé de ses lèvres cette fois-ci, torturant une nouvelle fois mes tétons avec sa langue, et ses mains s'approchant dangereusement de la bosse formée sous mon pantalon.

PDV de Damien

Cette réponse à ma déclaration était précisément ce que j'attendais. C'était la dernière inquiétude qui me tourmentait, que je l'ai fais fuir en le repoussant la première fois. Mais cette fois, j'étais bien décidé à lui prendre le cul !

J'ôtais donc son pantalon suivit de près par son caleçon tout en prenant grand soin de ne pas toucher à ce beau bijoux. Non, à la place j'effleurais et caressais autour pour le faire languir encore davantage, et la vision de lui en train de se tortiller sous cette torture est terriblement bandante. Je finis par enfin l'apaiser un peu en prenant son membre en bouche, commençant de lent vas et vient pendant qu'il achevait de me déshabiller.

Je m'interrompis avant qu'il ne jouisse, provoquant un grognement de frustration de sa part qui l'incita à se retourner pour me présenter son joli cul que je ne tarda pas à caresser.

- « Alors Tho-mas, on est impatient ? »

- « Tss... J'attends pas depuis assez longtemps à ton goût connard ? »

Je susurra alors à son oreille : « Et moi alors, à chaque instant tu me pousses au crime avec ton corps de rêve... » Ce qui le fit déglutir et rougir encore un peu plus.

J'affiche alors un sourire triomphant et me décide à poursuivre, étant tout de même pressé par mon membre qui me faisait souffrir à cause de l'attente. Je mis alors un doigt, puis deux, puis trois dans son entre, prenant bien le temps de l'habituer à chaque fois. Mais il le prenait plutôt bien et ne se crispait pratiquement pas à mon agréable surprise. J'entre alors assez brutalement, prenant son torse pour le relever et intensifier les mouvements que je débutais assez rapidement. Il gémissait de manière pratiquement pas contenue, et moi non plus d'ailleurs tant la sensation était puissante. J'accélérais de plus en plus, intensifiant les mouvements, passant une main dans sa chevelure tout en le dévorant des yeux. Nous vînmes en même temps, poussant un cri de jouissance qui résonna dans la pièce, et nous nous écroulâmes l'un sur l'autre, en nous blottissant.

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- « Damien ? » me dit Thomas à moitié endormi dans mes bras.

- « Oui ? »

- « Qu'est-ce qu'on fait pour les abonnés ? Vu comme ils étaient chiants avec notre relation, j'ai pas très envie qu'on leur dise et qu'ils nous brisent les couilles encore plus... »

- « ça t'inquiète suffisamment pour nous réveiller en pleine nuit ? » Je caressais ses cheveux en le regardant avec un air attendris.

- « Ben ouais, on a déjà eu affaire à des cas, j'me suis fais violer l'cul, j'suis pas très chaud pour leur dire. »

- « Alors on ne dira rien, de toute façon on était déjà suffisamment proche avant pour qu'ils ne voient pas la différence. »

- « Merci... » Je le vis poser sa tête contre mon torse, l'air rassuré.

Je pense qu'il s'est endormi tout de suite après, il doit juste s'inquiéter un peu pour les répercussions de notre nouveau statut. Mais une chose est sûre, qu'importe ce qu'il se passe, quoiqu'il arrive, plus jamais je ne veux retourner à notre simple amitié.

Et sur cette pensée, je caressa avec délicatesse son joli minois en attendant de trouver le sommeil.

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- « Tho... Thomas ? »

La silhouette se retourne. Une silhouette féminine.

« Thomassia... »

- « Damien. »

- « Je suis vraiment désolé pour mon comportement, c'est stupide de juger l'homosexualité comme je l'ai fais... si tu es heureuse avec Juliette, c'est très bien. »

- « On s'est séparées Damien, elle était trop possessive. Mais merci, ça m'a fait terriblement souffrir quand tu m'as rejetée... »

- « Plus jamais Thomassia. »

On se serra dans les bras.

- « Celui qui pense qu'un homme et une femme ne peuvent pas être meilleurs amis est un idiot. A partir de maintenant je serais toujours là pour toi, Thomassia. »

« Merci Damien. »

Elle me lance un dernier sourire et elle s'en va. Je me sens profondément soulagé. Je crois entendre un « Prends soin de Thomas » au loin. Mais après tout qu'importe, ce n'est qu'un rêve.

FIN.