Chapitre 5

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Stiles sanglota, en se tenant la tête. Il voulait tellement disparaître dans le sol pour ne plus subir cette haine. Il essaya de retenir ses sanglots quand il entendit la porte s'ouvrir. Et il se figea quand il reconnut la voix.

— Il y a quelqu'un ? demanda la personne.

Stiles resta silencieux et pria pour que la personne l'oublie.

— Tu as quoi ?

Stiles sursauta et leva la tête ; Derek avait passé la sienne par-dessus la porte.

— Rien, chuchota Stiles.

— Tu chiales, alors tu as quelque chose.

— Et en quoi ça t'intéresse ?

— Si tu ne me le dis pas, je rentre dans la cabine, menaça Derek.

Stiles ne répondit pas alors Derek passa dans le petit espace qu'il restait entre la paroi et le plafond. Le plus jeune remit sa tête dans ses genoux.

— Tu ne veux toujours rien me dire ?

— Pourquoi faire ? Tu es comme tous les autres. Tu te moques de plus faible que toi sans te soucier de ce qu'il peut ressentir.

— Tu es vexé pour ça ? Je n'ai rien dit.

— Tu n'as rien dit ? Et ton "dégage de là" c'est quoi ?

— C'était pour éviter qu'Erica te frappe, car elle le veut fortement. Tu devrais plutôt m'en remercier.

— J'ai l'habitude d'être persécuté, d'être frappé. Je ne suis pas venu ici pour revivre tout... ça...

Derek fut surpris de ces paroles. Il s'accroupit devant Stiles et le regarda dans les yeux.

— Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu décides de quitter ton pays ?

— Rien qui te regarde.

— La prochaine fois, je ne prendrai même pas la peine de remarquer ta présence, grogna Derek en partant.

— J'ai l'habitude d'être ignoré, annonça Stiles comme une fatalité.

Derek partit rejoindre Erica qui parlait avec des connaissances puis deux jeunes hommes se détachèrent du groupe. Stiles sortit des toilettes et croisa les deux personnes qu'Erica avait mandatées pour donner une bonne leçon au Britannique. Il se retrouva acculé dans un coin et commença à trembler.

— Laissez-moi partir, supplia la victime.

— Ta gueule. On a un message pour toi, informa le premier persécuteur.

— Quel message ? demanda Stiles plus qu'effrayé.

— Tu as interdiction d'approcher Derek, informa le second.

Le premier donna un coup de poing dans le ventre de Stiles qui cria. Il voulut se plier en deux mais il était retenu. Il reçut deux autres coups avant de voir arriver Derek, suivi de près par Erica.

— Laisse les faire ! cria-t-elle. Ils le remettent à sa place.

— De quelle place tu parles ? demanda-t-il en éloignant les deux cogneurs.

— Celle des faibles bien sûr, dit-elle comme si c'était une évidence. A nos pieds.

Stiles remercia du bout des lèvres son sauveur puis tituba jusqu'à la sortie. Derek se tourna vers sa petite amie et la fixa.

— Il n'est pas faible.

– Tu le défends ? accusa-t-elle.

— Évidemment que je le défends. Il n'a rien demandé. C'est juste un mec qui veut étudier et qui veut être tranquille, dit-il en sortant.

Entre deux continents [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant