Chapitre 14

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La porte s'ouvrit sur une femme magnifique. Stiles pensait qu'il s'agissait de la matriarche Hale, pensée que Derek confirma.

— Maman...

— Mon fils, dit-elle en le prenant dans ses bras. Tu m'as énormément manqué. Tu dois passer plus souvent.

— Je suis désolé, maman.

Elle lâcha son fils et se tourna vers celui qui l'accompagnait.

— Maman, je te présente Stiles, mon... compagnon. Stiles, voici ma mère, Talia.

Stiles fut plus que surpris du qualificatif utilisé. Il serra la main tendue de Talia Hale.

— Bonjour Madame.

— Pas de Madame. Appelle-moi Talia.

Il sourit puis suivit Derek dans le salon. À peine eut-il posé un pied dans la pièce, une tornade se précipita sur le brun.

— Derek !

— Cora... Je ne vais pas m'envoler, tu peux me lâcher.

Elle le fit avant de lui donner un coup de poing dans son torse.

— Ça, c'est parce que tu ne donnes jamais de nouvelles. Frère ingrat !

Sur ces mots, une nouvelle personne arriva.

— Ne lui en veut pas, il est trop occupé avec son compagnon.

— Laura !

Ladite Laura éclata de rire tandis que Stiles rougit.

— Stiles, soupira Derek. Je te présente mes sœurs, Cora et Laura.

La plus âgée lui fit un sourire éblouissant.

— Tu es bien plus intéressant que l'autre blonde, l'informa Laura. Je suis sûre qu'on va très bien s'entendre.

— Laura, grogna son frère.

— Chut Derek. Cora, emmène notre invité sur la terrasse. Je dois discuter avec notre frère.

La jeune femme prit le bras du châtain qui lança un regard désespéré à son amant, mais celui-ci regardait son aînée avec un regard noir.

Cora conduisit Stiles sur la terrasse où ils s'installèrent. Le silence fut un peu pesant durant de longues minutes.

— Comment ça se passe avec mon frère ?

— Heu, dit Stiles prit au dépourvu. Bien ?

— Bien ? Je m'attendais à plus de détails.

— Pourquoi ?

— Parce que tu es son compagnon, dit Cora comme si c'était une réponse irréfutable.

— On ne l'est pas. On a juste c...

Stiles s'arrêta brusquement quand il se rendit compte de ce qu'il allait dire puis il se mordit la lèvre, gêné.

— Couchés ensemble ? termina la jeune femme à sa place.

— C'est compliqué.

— Et en quoi ?

— Et bien... Je suis loin de chez moi. Je vis à Londres, donc à la fin de mes études, je vais y retourner. Et puis, j'ai le chic pour tomber amoureux de la mauvaise personne. Derek est... inaccessible. Il ne s'intéresse pas à moi. Pas comme je suis intéressé par lui.

— Tu as tort, Stiles. Derek ressent quelque chose pour toi.

— Il ressent quelque chose pour Erica qui peut lui ouvrir plein de portes. Je ne peux rien lui offrir.

— Stiles... Ce n'est pas parce que qu'il y a un gardien devant le but que tu ne peux pas marquer.

— Tu compares l'amour à un match de foot ? Alors là, c'est sûr que je n'ai aucune chance. Je ne suis absolument pas sportif.

— Mais non. L'amour, c'est quelque chose de complexe tout comme les sentiments. Tu peux aimer à la folie quelqu'un pendant des années sans le connaître vraiment. Puis un jour, tu découvres son vrai visage et tout s'effondre. Et il y a des choses qui ne trompent pas.

Stiles l'écoutait attentivement.

— Des choses comme ?

— Les papillons dans le ventre... Les rougissements... Le cœur qui bat la chamade... La douleur face à l'absence, au manque... L'inquiétude pour l'autre plus que pour soi-même... Tout ça, Derek est en train de le vivre pour toi. Et aussi pour la première fois.

— Tu as vu tout ça en quoi ? Cinq minutes ?

— Bien sûr que non. Je connais mon frère mais pas au point de tout deviner. J'ai eu ses informations de ses amis et ses coéquipiers.

— Je vois... Mais ça ne change en rien le fait que c'est Erica qui va lui ouvrir les portes d'une équipe pro puisqu'il n'a pas l'air d'hésiter à accepter l'offre que je lui ai trouvée.

— De quelle offre tu parles ?

— Les Lions London...

— Il ne peut pas refuser ! C'est une magnifique opportunité ! On va lui remettre les pieds sur terre avec Laura.

— Ne le forcez pas. J'aimerais qu'il vienne parce qu'il en a envie.

— Je te le promets.

— Merci Cora.

Ils se sourirent et parlèrent d'autre chose.

Au salon, la conversation n'était également pas très joyeuse.

Derek et Laura étaient assis face à face.

— Dis-moi tout, dit Laura.

Derek soupira et expliqua tout à sa sœur. Laura l'écouta sans rien dire.

Quand il termina son récit, sa sœur se leva et s'assit à ses côtés puis elle lui prit la main.

— Tu as bien fait de la quitter. On ne veut pas d'une fille comme elle dans notre famille.

— Mais...

— Mais quoi ? Tu as peur que maman te juge sur ton homosexualité ?

— Je ne suis pas gay !

— Ta bisexualité alors.

— Non plus.

— Alors pourquoi tu as couché avec Stiles ?

— Je ne sais pas.

— Tu devrais réfléchir à ce que tu veux, Derek. Tu lui fais du mal. Mais plus important, tu te fais du mal. Quelle que soit ta décision, on sera avec toi.

— Je ne vais pas y réfléchir.

— Et pourquoi ?

— Parce que je vais me remettre avec Erica.

— Pardon ?

— Je vais l'épouser et lui faire le bébé qu'elle me réclame. Et en contrepartie, je vais lui dire de laisser Stiles tranquille.

— Derek...

— J'ai pris ma décision. Je vais profiter de cette journée et ce soir, j'irais lui parler.

— Tu fais une grosse erreur, Derek. Une énorme.

Derek haussa les épaules, persuadé que c'était la seule solution.

Au bout d'un moment, Talia appela tout le monde pour passer à table.

Le repas fut agréable et Stiles passa un excellent moment.

Entre deux continents [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant