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« Veux-tu me marier ? »



Jakob, couché sur son oreiller et emmitouflé sous les couvertures, regardait le plafond de la chambre d'un air penseur. La chambre était seulement éclairée par la lumière des lampes sur les petites tables de chevet. Trystan était devant le lit sortant ses vêtements de travail pour le lendemain. Il les déposa sur le sofa de cuir juste à côté. Il enleva ses vêtements qu'il jeta dans le panier de linge sale de l'autre côté du sofa pour ne se retrouver qu'en sous-vêtements. Il alla se coucher dans le lit au côté de Jakob et éteignit la lampe sur sa table de chevet. Il déposa sa tête sur la taie d'oreiller et regarda le plafond avant de répondre.



« Surement, oui. Un jour... je ne sais pas », répondit-il en tournant la tête pour regarder Jakob. Ce dernier tourna la tête à son tour pour faire face à Trystan.



« Surement oui... un jour... C'est tellement de troubles d'être avec moi que tu n'es pas sûre de vouloir me marier ?



« Non c'est seulement que je n'avais jamais vraiment pensé à ça... Je sais que c'est quelque chose que tu veux, mais pour moi le mariage est un peu superflu dans la vie. Pas obligé de signer un papier pour confirmer que je t'aime. »



Les deux se regardèrent quelques secondes. Trystan sourit à Jakob qui se tourna de l'autre côté pour faire face au mur de leur chambre et éteignit la lumière sur la table de chevet. Trystan donna un bec sur les cheveux de Jakob avant de l'enlacer.



« Tu ne vas pas avoir chaud si tu dors avec ton gros chandail et des joggings ? »



« Hum... tu sais que je n'aime pas dormir en sous-vêtements comme toi... »



« Bon... bonne nuit Jake, je t'aime. »



« Hum hum... toi aussi Stan. »



Habitué au tempérament soudain et impromptu de Jakob, Trystan eu un petit rire, serra plus fort Jakob dans ses bras ; ce dernier se colla plus serré contre son corps et ils s'endormirent. Le bruit de la pluie frappant sur la fenêtre faisait une musique qui endormit presqu'instantanément Jakob. Trystan, avant de tomber délicatement dans le pays des rêves, ouvrit les yeux et regarda la fenêtre de la chambre fermée par un rideau en velours noir qui bloquait le moindre petit rayon de lumière que la lune ou simplement les lampadaires de la ville pouvaient potentiellement faire entrer dans la chambre. Il soupira, sourit, regarda la tête de Jakob qui s'était emmitouflée contre son torse et murmura pour lui-même mais aussi un peu en espérant que Jakob, même bien endormi, pourrait entendre.



« Si seulement tu avais la patience d'attendre un peu. »


la suite logique d'une fausse peur des abeillesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant