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Le lendemain matin, le cadran sonna à 5 heures. Comme d'habitude, Trystan était déjà parti ouvrir sa pâtisserie et commencé ses premières fournées de viennoiseries et de pains pour la journée. Jakob se leva du lit, alla vers son garde-robe et prit une de ses plus belles chemises à motifs, un nœud papillon, un jeans moulant et une ceinture assortie. Il plaça le tout, bien plié dans un sac de vêtements et enfila ses habits de sport.



Il se dirigea vers la salle de bain. Il fit face au miroir et, comme il le fait à chaque fois qu'il se regarde dans un miroir, il énuméra à voix haute toutes les petites choses qu'il n'aimait pas sur son corps. Sa peau trop pâle, son manque de tonus musculaire, ses fesses pas suffisamment rondes et fermes... Il prit le rasoir dans le tiroir avec sa mousse à barbe et se rasa. Il prit sa brosse à dents électrique et sa pâte à dents et se brossa minutieusement les dents prenant tout son temps sur chaque dent pour être sûr qu'elle soit bien polie. Il finit en appliquant son hydratant de jour venu directement de Paris avec des huiles essentielles, sans oublier sa crème contour des yeux, pour être certain de bien camoufler les petites poches et de toujours avoir le visage le plus radieux possible.



Il alla dans la cuisine pour se servir du café qui avait déjà été préparé par Stan et qui reposait sur le réchaud. Il sortit une tasse à mesurer et y versa exactement un quart de tasse de céréale, y ajouta directement quelques gouttes de lait d'amande et quelques petits fruits. Il mangea le tout en quelques secondes et plaça la tasse et la cuillère dans l'évier. Il se dirigea vers l'entrée, prit son sac de vêtements pour la journée et son sac de sport pour le gym et partit.



Le gym était presque vide. On entendait surtout le bruit des machines de musculation et des haltères qui claquaient les unes contre les autres. Jakob entra dans le vestiaire, se dirigea à toute vitesse vers le casier du fond, y mit ses sacs et alla directement au tapis roulant devant le grand miroir, juste à côté du mur de fenêtres. Son amie Alisse arriva, comme à son habitude, quelques minutes en retard pour commencer leur course quotidienne.



« Je déteste courir, ça me fait suer... dans pas mal tous les sens du terme. Mais je n'ai pas le choix, je dois continuer. Je suis embarqué sur la balance ce matin et j'ai pris, je crois, 2 livres. Je suis officiellement « gai gros ». J'ai des fesses molles... comme une grand-mère et un double menton qui a un double menton quand je regarde par en bas. »



« T'es ridicule... « gai gros » c'est même pas une vraie affaire... T'es tellement mince, tu portes, je suis sûre, des plus petits pantalons que moi. En tant que fille je trouve ça insultant. »



« Come on Alisse ! T'as un corps parfait, c'est le pays des merveilles ! Tous les gars aiment ça une grande, sulfureuse, rousse... naturelle... »



« C'est ma vraie couleur ! ... Maintenant... »



Les deux amis se regardèrent dans le miroir placé devant leurs tapis roulants. Jakob regardait les autres hommes de l'autre côté du gym, aux machines de musculation. Avec leurs tatous, leurs énormes bras musclés et un torse à faire rêver ; et bien sûr, de petites jambes ; personne ne semble jamais avoir de leg day. Leur corps bronzé à la perfection, leurs cheveux bien placés et qui restent en place malgré les efforts soutenus. Le gel est de plus en plus à toute épreuve, c'est génial. Après avoir balayé la salle, son regard revint sur la ligne de tapis roulants devant le miroir et sur lui-même. Cheveux noirs, peau blanche, petits bras, petites jambes et un corps uniligne sans trop de formes. Alisse à côté de lui avait un corps athlétique, une longue couette rousse qui se balançait de gauche à droite, au rythme de ses pas. Sans oublier une poitrine digne de mention. Elle regardait Jakob dans le miroir et leurs regards se croisèrent.



« Je lui ai demandé s'il voulait me marier un jour, hier soir. »



« Il a dit quoi ? »

la suite logique d'une fausse peur des abeillesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant