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Le matin était déjà bien avancé pour Trystan qui était debout depuis quelques heures maintenant. Comme il n'avait pas à préparer le déjeuner de Jakob, comme à l'habitude, il ne savait plus trop quoi faire pour passer le temps. Il était assis devant la télé allumée, le volume à 0. Il regardait les gens se parler en inventant des dialogues entre les acteurs pour passer du temps. En fait, il était tellement nerveux que son petit jeu ne dura pas longtemps.



Il commençait à penser aux préparatifs pour sa demande spéciale qui allait avoir lieu un peu plus tard cet après-midi. Il n'est plus capable de penser à quoi que ce soit d'autre que sa demande en mariage. Il prévoit la faire depuis le début de la semaine, dès que la bague est arrivée de chez le bijoutier. Des modifications avaient été apportées pour s'assurer que la bague ferait bien sur le doigt de Jakob. Trystan ne voulait pas ruiner sa demande avec une bague trop grande ou trop petite.



Il avait pris la mesure du doigt de Jakob pendant que celui-ci dormait. Pour être sûr de se réveiller, il avait activé une alarme au milieu de la nuit pour se réveiller et prendre la mesure. Jakob peut prendre du temps avant de s'endormir. Trystan avait alors choisit de se réveiller au milieu de la nuit pour que son mari en devenir n'ouvrirait pas les yeux pour voir son amoureux par-dessus lui avec un ruban à mesurer dans une main et son poignet gauche dans l'autre. Ce n'est pas une situation qui s'explique très bien.



Son alarme sonna vers une heure du matin. Il sortit son petit ruban à mesurer qu'il avait roulé et mis dans le tiroir de sa table de chevet. Il se retourna et baissa les couvertures pour voir comment Jakob était couché et surtout si sa main gauche était bien placée pour agripper son annulaire, mesurer la base et tout replacer comme si de rien était. Il pensait avoir bien réussi avant qu'il se rende compte, le matin suivant, qu'il avait pris l'index droit. Il dû recommencer la nuit suivante mais Jakob était alors couché sur le ventre, les mains sous son corps. Trystan dû attendre que Jakob se retourne de son plein gré pour mesurer le bon doigt cette fois. Deux heures plus tard, il a finalement eu son moment de gloire et réussit à mesurer le bon doit de Jakob avant de se recoucher pour se réveiller une heure plus tard pour aller travailler.



Trystan avait gardé son nez collé contre la fenêtre quand le cadran de Jakob sonna. Il alla s'asseoir le plus rapidement possible dans le divan et alluma la télé avec le volume à peine audible pour que Jakob pense qu'il écoutait la télé depuis le début. Le jeune homme sorti de sa chambre et alla dans le salon pour y retrouver son amoureux. Il regarda la télé pour voir ce que Trystan écoutait. La télé était ouverte sur une info-publicité d'une machine qui permet de mettre de fausses pierres précieuses sur des vêtements, des cartables, des souliers ou des manteaux en faux cuir.



Jakob retourna son regard vers Trystan, en levant un sourcil en signe de suspicion. Trystan regarda l'écran et réalisa ce qui jouait et regarda Jakob en souriant et levant les épaules. Étant donné que Jakob n'était pas encore tout à fait réveillé, il ne fit pas un gros cas du choix d'émission de son amoureux et acquiesça de la tête. Il s'approcha de Trystan et se pencha pour l'embrasser. Il se releva, regarda la télévision encore un peu pour entendre une dame qui n'est pas une actrice lui dire à quel point cette petite machine à pierres lui avait changé la vie. Maintenant tout autour d'elle était brillant et semi-précieux. Il se secoua la tête un peu et se dirigea vers la salle de bain.



Jakob était sous la douche depuis environ 40 minutes. Katryna et Raubin étaient assis face à Trystan, sur la causeuse depuis environ 30 minutes. Aucun des trois ne se parlait. Étrangement l'info-publicité avait su obnubiler et attirer l'attention des jeunes gens dans le salon pendant que Jakob était sûrement endormi dans le fond de la douche. Le jeune homme fini par sortir de la salle de bain 20 minutes plus tard, tout habiller, avec ses jeans troués et un t-shirt. Il alla dans le salon.

la suite logique d'une fausse peur des abeillesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant