Chapitre 17: Alexa

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Je suis réveillé par les rayons de soleil, qui s'infiltrent dans la chambre, aux travers des rideaux restés entrouverts. Ébloui par cette luminosité matinale, je me tourne vers la droite et découvre le visage paisible de Harry, encore dans les bras de Morphée.

Allongé sur le dos, le bras droit passé sous l'oreiller, son corps dissimulé à moitié sous les draps, je contemple avec plaisir, la lumière du jour courir sur son torse, finement musclé. Je me surprends à avoir envie de redessiner de mes mains la moindre courbe de son buste.

Ne pouvant résister à la tentation, je caresse doucement sa joue du revers de la main, lui faisant alors froncer le nez de façon tout à fait adorable, avant de l'entendre grogner contre cet effleurement qui vient le tirer du sommeil.

Ses yeux papillonnent un moment, alors qu'il se tourne vers moi, plongeant directement son regard dans le mien quand il soulève enfin ses paupières qui semblent si lourdes.

— Pourquoi tu me réveilles ? Je faisais un super rêve...

— Ah oui ? Raconte ?

— Non. Tu l'as interrompu alors que ça devenait intéressant.

— Hey, je ne pouvais pas savoir. Allez, dis-moi ? Il se passait quoi de si bien dans ton rêve ?

Un fin sourire s'étire sur ses lèvres tandis qu'il se redresse sur son avant-bras, son visage se penchant dangereusement vers le mien, tout près, si près, que nos bouches se frôlent presque.

Je ferme les yeux, attendant avec impatience le moment où le contact se fera enfin, mais il ne se passe rien, juste une impression de vide et le bruit d'un corps qui retombe sur le matelas.

Je rouvre brusquement les paupières sentant doucement la frustration de ce trop peu monter en moi. Et il éclate de rire face à mon regard courroucé et ma moue boudeuse de petit garçon privé de son dessert préféré.

— Tu vois, c'est frustrant de se faire réveiller à un si beau moment.

— Sauf si la réalité est mieux...

Je retrouve ma joie de vivre et me sens même d'humeur taquine. Face à son froncement de sourcils, je lui lance un rapide clin d'œil avant de m'installer à califourchon sur ses hanches.

Mes mains posées sur son ventre, je redessine chaque muscle du bout des doigts, remontant lentement vers ses pectoraux, satisfait de voir sa peau frissonner sous mes caresses.

Une main en appuie sur le matelas et l'autre accrochée à sa nuque, je viens effleurer ses lèvres des miennes avec une infinie tendresse, puis me redresse et nos pupilles brillantes s'accrochent.

— C'est mieux, non ?

— Je suis pas sûr... Tu peux recommencer pour voir ?

Je remue la tête de gauche à droite face à son comportement enfantin et me penche vers lui, humectant mes lèvres avant d'embrasser son front, son nez et chacune de ses joues en évitant consciencieusement sa bouche.

Il pousse un profond soupir au moment même où j'arrête mes taquineries et cède enfin à sa demande.

Ses bras s'enroulent autour de mon corps pour renforcer notre étreinte tandis que nos langues se retrouvent pour un moment de douceur intense.

Ses mains, déclenchant de lentes vagues de chaleur par leurs caresses sur ma peau, s'arriment soudain à mes hanches pour me faire basculer et, sans que je m'en rende compte, je me retrouve allongé sur le dos, son corps chaud pressé contre le mien.

Nos bassins se meuvent d'un même mouvement réveillant lentement nos membres qui se frôlent au travers de leurs carcans de tissus.

Perdu un moment, dans le brouillard fébrile que provoque les assauts de sa bouche sur la peau sensible de mon cou, je ne réagi pas tout de suite au bruit strident qui vient troubler cet instant si agréable.

Perfect illusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant