Chapitre 33 : saveurs douces amères

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Les yeux toujours clos, je laisse mon esprit s'éveiller doucement. Les souvenirs de ces derniers jours tournent en boucle dans ma tête, tous ces moments de rire, d'amour et de tendresse partagés avec lui. Je pense avoir enfin trouvé ma définition du bonheur, et elle tient en un seul mot : Harry.

Son corps chaud contre le mien, je sais que son visage sera la première chose que je verrais, et un sourire s'étire déjà sur mes lèvres. J'aime l'idée qu'il soit la première personne que je vois en me réveillant et la dernière sur laquelle mes yeux se ferment. Je ne pensais pas que ce soit possible d'être aussi dépendant d'une personne, sans pour autant se sentir enfermé et prisonnier de cette dépendance. Et pourtant, je ne me suis jamais senti aussi libre que depuis que je suis avec lui.

J'ouvre enfin les yeux et découvre son doux visage endormi, tout près du mien. J'effleure sa joue du bout des doigts, ne voulant pas le réveiller, puis me lève sans faire de bruit.

Dans la cuisine, je prépare deux cafés, toaste quelques tranches de brioche que je place dans une assiette, prépare deux grand verre de jus d'orange et dispose le tout sur un grand plateau que j'apporte précautionneusement jusqu'à la chambre.

Je pousse doucement la porte restée entrouverte, dépose le plateau sur la commode près de l'entrée et m'approche du lit.

Je m'allonge près de lui et caresse doucement sa joue, pour le faire émerger lentement, avant de me pencher pour y déposer un tendre baiser.

— Babe, il faut que tu te réveilles.

J'embrasse de nouveau sa joue puis dérive le long de sa mâchoire, parsème la peau fine de son cou, et le sens remuer contre moi quand mes lèvres attaquent son épaule.

Je m'éloigne un peu pour observer son visage et me noie dans ses pupilles chocolat.

— Morning, sunshine.

— A quoi tu joues ?

Je frissonne sous les intonations légèrement rauque de sa voix encore ensommeillée.

— J'ai envie de te donner un surnom, mais je n'arrive pas à en trouver un bien. Donc, je fais des essais.

— Tu en as encore beaucoup en stock ?

— Quelques-uns.

Il hausse un sourcil et je commence à énumérer tous ceux qui me sont passés par la tête.

— Love, puppy, sweetheart, sunny, lovely, cuty pie, yummy, chéri, mon nam...

Sa bouche se perd sur la mienne m'empêchant de poursuivre. Ses lèvres se font douces et câlines contre les miennes tandis que sa main se glisse dans mon cou pour intensifier notre baiser.

Il pose son front contre le mien et murmure doucement.

— Je t'aime.

— Moi aussi je t'aime, mais je n'avais pas fini ma liste.

— Tu y as beaucoup réfléchi ?

— Seulement pendant que je préparais le petit dèj, d'ailleurs il faudrait attaquer avant que ce soit froid.

Je me lève récupère le plateau et nous mangeons tranquillement, discutant de l'interview prévue cette après-midi.

La partie promo n'est pas le moment que je préfère dans mon métier. C'est long et fastidieux et nous répétons inlassablement les mêmes choses. Je préfère encore les journées de tournage, même s'il arrive parfois qu'elles soient interminables.

Curieusement, je ne suis pas très à l'aise quand il s'agit de parler en interview et c'est encore pire lors des conventions où il y a tout un parterre de fans qui scrute et analyse le moindre de nos mots et de nos gestes.

Perfect illusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant