Chapitre 42 : You mean the world to me

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Assis sur le sofa, je guette le bruit de la porte d'entrée, qui signalerait l'arrivée de Harry et suis surpris d'entendre la sonnette retentir.

Le cœur battant, j'avance prudemment vers le vestibule, il n'y a qu'une personne qui utilise ce stupide gadget et elle est à l'autre bout du pays.

Mais il y a, une autre personne, qui est au courant de ce détail, et qui sait sûrement que ma sœur n'est pas en ville, vu le nombre de messages, et d'appels reçus de cette dernière, sur mon téléphone.

J'abaisse la poignée et tire le battant vers moi avec appréhension, ne sachant pas trop à quel genre de réaction je vais devoir faire face. Il faut avouer que Shelby ne m'a pas vraiment rassuré avant de partir... Bien au contraire.

Il entre dans l'appartement, ses mains s'accrochent prestement au tissu de mon haut et, avant de pouvoir réaliser ce qu'il se passe, je me retrouve plaqué contre la porte d'entrée.

Surpris, je ne bouge pas, ne dit rien, baisse la tête et attends de voir ce qu'il va dire ou faire.

Mon regard, scrutant ses mains crispées sur mon torse, remonte furtivement vers son visage. Je le vois hésiter un moment, avant que mes yeux ne se concentrent de nouveau sur ses doigts jouant distraitement avec mon t-shirt.

Il soupire lourdement, aux prises d'un véritable combat intérieur dont j'ignore les enjeux.

Il demeure perplexe puis finit par remuer la tête de gauche à droite en signe d'abandon. Il entoure alors mon buste de ses bras musclés, me serrant contre lui presque douloureusement.

— Tu vas me rendre dingue, tu le sais ça ?

Les bras coincés le long du corps, je ne peux répondre à son étreinte et me contente de murmurer doucement son prénom.

— Harry, je vais bien. Par contre, tu risques de me briser les os si tu continues à me serrer aussi fort.

Ses bras me libèrent, ses mains se posent de nouveau sur mon torse agrippant mon vêtement entre ses doigts et ses yeux se plantent, enfin, dans les miens.

Si je n'avais pas été coincé contre la porte, j'aurai pu avoir un léger mouvement de recul en croisant ses pupilles sombres, mélange de colère et de tristesse.

— Où étais-tu ?

— Je sais pas trop, j'ai déambulé dans New York, sans but précis. J'avais juste besoin... d'évacuer tout ça.

— Pourquoi tu n'es pas rentré ?

— Je ne sais pas.

— Et pourquoi tu répondais pas à ton foutu téléphone ?

— Je ne sais pas...

Voyant que ma réponse ne lui suffit pas, je place mes mains fraîches sur ses joues et pose mon front contre le sien, puis je ferme les yeux, et souffle les seuls mots qui me viennent en tête.

— Je suis désolé Babe.

Son visage s'éloigne légèrement, pour pouvoir plonger ses yeux, toujours en partie noirci par la colère, dans les miens.

— Tu sais que je me suis inquiété ?

— Je sais, je suis désolé...

— Mais je veux pas que tu sois désolé, je veux que tu me laisses t'aider.

— Je...

— Si tu me dis encore une fois que tu es désolé, je te jure que je...

— Je t'aime.

Perfect illusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant